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La santé sexuelle et procréative fait partie intégrante du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible. De nombreux obstacles empêchent les individus de jouir d’un bon état de santé en matière de sexualité et de procréation. Ces obstacles, interdépendants et profondément ancrés, se situent à différents niveaux, à savoir au stade des soins cliniques comme à celui des systèmes de santé ou des déterminants fondamentaux de la santé. Outre les facteurs biologiques, les conditions économiques, sociales et autres ont une incidence sur la santé sexuelle et procréative des femmes.

Dans son rapport de 2004 (E/CN.4/2004/49), le Rapporteur spécial a réitéré l’importance d’adopter une « stratégie » du droit à la santé, en particulier concernant la santé sexuelle et procréative et la réduction de la pauvreté.

Mortalité maternelle

De nombreuses causes de la mortalité maternelle sont en lien étroit avec la non-réalisation du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé possible. S’il est pris en considération de manière appropriée, le droit à la santé peut contribuer à rendre les politiques pertinentes plus équitables, durables et solides. Le droit à la santé constitue également un solide outil pour faire campagne en faveur de la réduction de la mortalité maternelle.

La mortalité maternelle touche les pays en développement de façon disproportionnée. Dans de nombreux pays, les femmes marginalisées, notamment celles qui vivent dans la pauvreté et celles qui appartiennent à des minorités ethniques ou à des communautés autochtones, sont davantage exposées aux causes de la mortalité maternelle. Les taux de mortalité et morbidité maternelles révèlent des inégalités criantes entre les hommes et les femmes dans l’exercice de leurs droits en matière de santé sexuelle et procréative (A/61/338, 2006).

Restrictions relatives à l’avortement

Le Rapporteur spécial a analysé l’incidence des restrictions pénales et des autres restrictions imposées par la loi sur l’avortement, sur le comportement pendant la grossesse, sur la contraception et la planification familiale, ainsi que sur la fourniture de services d’éducation et d’information en matière de santé sexuelle et procréative. Certaines restrictions pénales et autres restrictions imposées par la loi dans chacun de ces domaines, qui présentent souvent un caractère discriminatoire, enfreignent le droit à la santé en limitant l’accès aux produits, aux services et aux informations de qualité. Elles sont contraires à la dignité humaine en ce qu’elles limitent les libertés auxquelles ont droit les personnes au titre du droit à la santé, notamment en ce qui concerne la liberté de décision et l’intégrité physique. En outre, l’application de ces lois comme moyen d’obtenir certains résultats en matière de santé publique est souvent inefficace et disproportionnée (A/66/254, 2011).

Adolescence

La nature des droits en matière de santé sexuelle et procréative et les difficultés qui leur sont associées à l’adolescence ont également été examinées dans le cadre du mandat. Un développement sexuel sain requiert non seulement une maturation physique, mais aussi une compréhension des comportements sexuels sains et une vision positive du bien-être sexuel. L’initiation sexuelle peut être un aspect naturel et sain de l’adolescence, et les adolescents ont le droit de bénéficier des outils et de l’information leur permettant d’avoir des pratiques sexuelles sans risques. L’activité sexuelle est largement répandue chez les adolescents, même si les taux varient considérablement. Pourtant, dans le monde entier, les adolescents se heurtent à des discriminations et à des obstacles de taille lorsqu’ils veulent accéder à l’information, aux services et aux biens nécessaires à la protection de leur santé sexuelle et procréative, ce qui donne lieu à des violations de leur droit à la santé.

Les États doivent adopter des politiques de santé sexuelle et procréative globales, non discriminatoires et tenant compte des questions de genre pour tous les adolescents. Ils doivent aussi les intégrer dans leurs stratégies et leurs programmes nationaux. Ces politiques doivent être conformes aux normes relatives aux droits de l’homme et tenir compte du fait que l’inégalité d’accès des adolescents constitue une discrimination (A/HRC/32/32, 2016).

Visites de pays, déclarations et communiqués de presse

Outre les rapports thématiques cités ci-dessus, tous les rapports sur les visites de pays effectuées par le Rapporteur spécial sur le droit à la santé comportent des informations relatives à la santé sexuelle et procréative.

Déclarations