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Face à l’urgence du droit à la vie et grâce à l’objectif du Millénaire pour le développement visant à enrayer la progression du VIH/sida et à inverser la tendance en la matière, l’action mondiale de lutte contre le VIH a réussi à réduire le nombre de nouvelles infections de 35 % depuis 2000.

La réalisation effective du droit à la santé dans le cadre de la lutte mondiale contre le sida implique non seulement de garantir l’accès aux soins de santé, mais aussi de s’attaquer aux facteurs déterminants sous-jacents de la santé, en particulier la discrimination et la stigmatisation. Les inégalités et l’exclusion sociales façonnent les résultats en matière de santé et contribuent à l’augmentation de la charge que font poser les maladies sur les groupes marginalisés. En outre, un problème de santé tel que le VIH/sida peut entraîner une exposition à des formes de discrimination aggravées qui renforcent les inégalités existantes.

Une métaphore des grandes inégalités

L’épidémie de VIH reste une métaphore des grandes inégalités au sein des pays et entre ces derniers. Des populations et des communautés spécifiques, qui sont souvent les plus fragiles et les plus marginalisées, continuent d’être laissées de côté et de pâtir de l’épidémie. Les principes des droits de l’homme que sont la non-discrimination, l’égalité, la participation, l’accès à la justice et le principe de responsabilité ont joué un rôle crucial dans l’efficacité de la réponse face au sida.

La jouissance du meilleur état de santé possible est un droit de l’homme fondamental qui comprend l’accès non discriminatoire, abordable et acceptable à des services, biens et installations de soins de santé de qualité. Pourtant, dans le monde entier, même lorsque des services de santé sont en place, les gens sont confrontés à diverses formes de discrimination et de violence en matière de soins de santé.

L’épidémie continue d’être accompagnée de violations des droits de l’homme alimentées par la discrimination, la violence, les lois, les politiques et les pratiques punitives. La discrimination liée au VIH est souvent profondément associée à d’autres formes de discrimination fondées sur le sexe, la race, le handicap, la consommation de drogues, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, la situation migratoire, le fait d’être travailleur du sexe, prisonnier ou ancien prisonnier. Les lois, politiques et pratiques punitives freinent, voire empêchent totalement les personnes défavorisées et marginalisées d’accéder aux informations et aux produits et services de santé qui sont essentiels à la prévention du VIH et aux soins nécessaires. De nombreux éléments démontrent clairement que les cadres punitifs éloignent les populations des services de santé, et en particulier les personnes qui en ont le plus besoin.

Réalisation de tous les droits de l’homme pour mettre fin au VIH/sida

La pleine réalisation des droits de l’homme dans la lutte contre le VIH/sida est essentielle pour mettre fin à l’épidémie d’ici 2030, comme le prévoit le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Mettre fin au sida n’est pas seulement essentiel pour obtenir la santé pour tous. Cela permettra de réaliser des progrès concernant de nombreux objectifs de développement durable, tels que l’égalité des genres, la paix, la justice et les institutions et partenariats inclusifs, et en dépendra.

Résolutions du Conseil des droits de l’homme

Le Conseil des droits de l’homme a publié plusieurs résolutions sur les droits de l’homme dans le contexte du VIH/sida :

Consultation, rapports et déclarations

Conformément à la dernière résolution, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a organisé une consultation les 12 et 13 février 2019 pour discuter de l’ensemble des questions et problèmes pertinents ayant trait au respect, à la protection et à la réalisation des droits de l’homme dans le contexte de la riposte au VIH. Cette consultation a mis l’accent sur les stratégies et les bonnes pratiques régionales et sous-régionales. Voir la déclaration du Rapporteur spécial et le rapport de la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

Voir le rapport sur le droit à la santé et la criminalisation des relations homosexuelles et de l’orientation sexuelle, de la prostitution et de la transmission du VIH (A/HRC/14/20).

Voir aussi :