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Quatre-vingtième anniversaire de l’Holocauste des Roms
Année de commémoration

Annonce de lancement

Carte de la mémoire des Roms dans les Amériques

8 avril 2024

À l’occasion de la Journée internationale des Roms de 2024, une coalition de partenaires a lancé la Carte de la mémoire des Roms dans les Amériques. Cette carte est une initiative participative qui permet de répertorier divers lieux de mémoire de la communauté rom. Elle est accessible à partir des liens suivants :

La Carte de la mémoire des Roms dans les Amériques est disponible sur les sites Web du Center for Global Engagement de l’Université Gonzaga (version anglaise), de l’Institut des sciences anthropologiques de l’Université de Buenos Aires (version espagnole) et de l’Associação International Mayle Sara Kali (version portugaise). Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) coordonne cette initiative.

Un nouvel appel à contributions a été lancé le 8 avril dans le but de recevoir des ressources permettant d’étoffer la carte. L’échéance a été fixée au 15 juin 2024.

Romani Memory Map for the Americas

Contexte

La Carte de la mémoire des Roms dans les Amériques s’appuie sur le travail du HCDH sur le travail de mémoire et l’antitsiganisme et faisait partie des principaux engagements de la table ronde de mai 2023 sur le travail de mémoire comme stratégie pour lutter contre l’antitsiganisme dans les Amériques. Les travaux du HCDH sur les droits des Roms, notamment la question de l’antitsiganisme, la forme spécifique de racisme à laquelle sont confrontés les Roms, sont inclus dans le rapport de 2015 de la Rapporteuse spéciale sur les questions relatives aux minorités. Ces travaux s’appuient également sur les réflexions du Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition, qui a indiqué dans son rapport de 2020 :

« [...] le rôle crucial des processus de mémorialisation dans le contexte de la justice transitionnelle, rôle qui est pleinement reconnu par les normes et règles du droit international contemporain. Le travail effectué sur les violations commises dans le passé permet d’ouvrir une réflexion sur le présent et de cerner des problèmes contemporains relatifs à l’exclusion, à la discrimination, à la marginalisation et aux abus de pouvoir, eux-mêmes souvent liés à des cultures politiques toxiques. Un travail de mémoire constructif contribue au développement de cultures démocratiques et respectueuses des droits de l’homme et à l’exécution de l’obligation juridique qui incombe aux États de garantir les droits de l’homme. »

Processus

En juillet 2023, un appel à contributions pour la Carte de la mémoire des Roms dans les Amériques a été lancé.

Deux organes d’évaluation indépendants (un groupe d’experts et un comité d’examen) composés de défenseurs des droits humains des Roms des Amériques et d’institutions universitaires se sont réunis pour examiner les informations transmises à la suite de l’appel à contributions.  Ces organes d’évaluation ont mené des consultations détaillées, évalué les contributions et examiné soigneusement les documents fournis selon plusieurs critères, dont l’adéquation, l’exactitude historique, le respect des droits de l’homme et le principe de « ne pas nuire ».

Sur la base de cet examen, 29 lieux de mémoire ont été désignés à travers les Amériques dans cette première version de la carte. Nous vous invitons à consulter le résumé complet du processus.

Remarque concernant la terminologie

Avertissement

Contact

Pour toute question, veuillez vous adresser à aline.miklos@un.org ou claude.cahn@un.org.

Le travail de mémoire comme stratégie pour lutter contre l’antitsiganisme

Programme d’action 2024

Les 2 et 3 août 1944, les administrateurs du camp de la mort nazi d’Auschwitz-Birkenau ont liquidé le « Zigeunerlager », où les Roms étaient détenus. Au cours de ces deux jours, plus de 3 000 Roms ont été tués, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Aujourd’hui, le 2 août est la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste des Roms. Le 2 août 2024 marquera le 80e anniversaire de l’Holocauste des Roms.

Le 80e anniversaire de l’Holocauste des Roms en août 2024 sera l’occasion de renforcer l’engagement des gouvernements, de la société civile et d’autres acteurs publics en faveur du travail de mémoire, et de donner aux défenseurs des droits humains les moyens de s’attaquer aux problèmes auxquels sont confrontés les Roms en matière de droits humains et de mettre en évidence les effets de l’antitsiganisme. La période précédant et suivant le 2 août 2024 offre de nombreuses possibilités de mener des activités de sensibilisation et de promotion des droits des Roms, d’inclure la communauté rom, de lutter contre l’antitsiganisme, et de renforcer la compréhension et la mémoire du public en ce qui concerne les problèmes relatifs aux droits humains rencontrés par les Roms du monde entier. Le HCDH travaillera avec des partenaires avant, pendant et après les événements du 80e anniversaire, dans le cadre d’une série d’actions visant à renforcer le travail mené en matière de droits humains pour lutter contre l’antitsiganisme et encourager la mise en œuvre de politiques mémorielles publiques au niveau national.

Contexte

La situation des Roms dans le monde et plus particulièrement l’antitsiganisme fait l’objet d’un rapport datant de 2015 élaboré par la Rapporteuse spéciale sur les questions relatives aux minorités.

La persécution et l’exclusion des Roms n’ont pas commencé avec le nazisme et n’ont pas pris fin avec lui. Des études récentes montrent que les Roms subissent des niveaux très élevés de discrimination et d’hostilité en Europe et dans les Amériques. Des violations des droits humains des Roms sont signalées dans presque tous les domaines de la vie : l’éducation, la santé, le logement, le travail, l’accès aux services et d’autres aspects. Cette situation est principalement le résultat de l’antitsiganisme, la forme spécifique de racisme à laquelle sont confrontés les Roms.  Des flambées de racisme anti-Roms ont frappé toutes les sociétés européennes sans exception, et l’antitsiganisme est également présent sur d’autres continents. Dans les Amériques, les préjugés et la discrimination ont également marqué le parcours des familles roms depuis leur arrivée au XVIsiècle, les exposant à la persécution, à la déportation et aux lois antitsiganes promulguées par les gouvernements successifs. En temps de crise, comme ce fut le cas avec la pandémie de COVID-19 et les conflits armés en Syrie et en Ukraine, les préjugés et la stigmatisation augmentent, et avec eux le risque de violation des droits humains.

De plus amples informations concernant les actions menées dans ce domaine seront publiées sur cette page, à commencer par le lancement en janvier 2024 d’une carte de la mémoire des Roms dans les Amériques, une initiative participative en ligne.

Personnes à contacter : aline.miklos@un.org et claude.cahn@un.org


Flyer: Memorialization as a Strategy to Tackle Antigypsyism in the Americas (17-18 MAY 2023 Hybrid format (online and in person Registration)

 

Table ronde

Le travail de mémoire comme stratégie pour lutter contre l’antitsiganisme dans les Amériques

Les 17 et 18 mai 2023
Université pour la paix, Costa Rica

La Section des peuples autochtones et des minorités du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et l’Université pour la paix organisent une table ronde internationale les 17 et 18 mai 2023 sur le thème « Le travail de mémoire comme stratégie pour lutter contre l’antitsiganisme dans les Amériques ». L’événement se tiendra à San José, au Costa Rica, sous format hybride (en présentiel et en ligne).

Cette table ronde est organisée avec la participation de la Rapporteuse spéciale sur les questions relatives aux minorités et en partenariat avec des organisations de la société civile.

L’événement vise à assurer le suivi des efforts déployés par les Nations Unies pour consolider les droits des Roms et lutter contre l’antitsiganisme, ses causes historiques et ses effets sur la situation actuelle. Il a également pour objectif de faire le point sur l’état actuel des politiques d’inclusion des Roms dans les Amériques et d’encourager les processus de construction et de valorisation de la mémoire de ce peuple dans les espaces publics et privés.

La table ronde se déroulera également sur Zoom. Elle est gratuite et ouverte au public, cependant l’inscription est obligatoire. Après votre inscription, vous recevrez des instructions sur la manière de participer à l’événement.

Des services d’interprétation en espagnol et en anglais seront assurés.

L’événement sera public et la réunion en ligne sera diffusée sur la chaîne YouTube de l’Université pour la paix.

Pour y participer, nous vous invitons à vous inscrire ci-dessous.

Pour plus d’information, veuillez consulter la note de cadrage (PDF).

Pour toute question concernant les inscriptions, veuillez contacter Aline Miklos : fellow.miklos@un.org.

Les organisateurs seront à votre disposition pour répondre à vos questions et espèrent que vous participerez activement à cet événement.

Les Roms et les gens du voyage font face à une discrimination généralisée (et souvent à la ségrégation) dans de nombreux domaines de la vie, notamment : 

  • le maintien de l’ordre ;
  • les systèmes judiciaires ;
  • le logement ;
  • l’éducation ;
  • l’emploi ; 
  • la santé. 

Dans certains pays, les Roms sont largement surreprésentés parmi les enfants pris en charge par l’État. Le déni de l’existence de la discrimination et du racisme à l’égard des Roms est largement répandu.

En vertu d’une résolution du Conseil des droits de l’homme, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a soutenu la Rapporteuse spéciale sur les questions relatives aux minorités en 2015 afin de produire une étude mondiale sur la situation des droits humains des Roms dans le monde. La résolution du Conseil des droits de l’homme et l’étude reconnaissent que l’antitsiganisme – la forme spécifique de racisme à laquelle sont confrontés les Roms – constitue un obstacle majeur à l’inclusion sociale réussie des Roms et au plein respect de leurs droits humains.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme intervient dans un certain nombre de pays afin de renforcer l’exercice effectif des droits humains par les Roms et les gens du voyage. Pour ce faire, il soutient le travail mené pour élaborer des politiques gouvernementales sur l’inclusion des Roms, renforce les capacités des Roms – et en particulier des femmes roms – à prendre part aux prises de décisions locales, régionales, nationales et internationales, et s’efforce de remettre en question les formes et les pratiques de discrimination et d’abus. Un certain nombre de militants des droits des Roms provenant de pays du monde entier ont également participé au Programme de bourses pour les minorités du HCDH.

Voir aussi la publication du HCDH sur les expulsions forcées des Roms et des gens du voyage (2014), le droit au logement des Roms en France (2018) et la discrimination raciale en Italie (2019).

Articles d’intérêt

Travailler à l’adoption d’une politique plus inclusive envers les Roms migrants en France
Le Bureau régional du HCDH pour l’Europe travaille avec des organisations de la société civile et le gouvernement français afin de modifier la politique française en matière d’expulsions forcées des Roms migrants.

Ouvrir la voie à un meilleur avenir pour les familles roms en Serbie
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et ses partenaires ont collaboré avec le gouvernement serbe afin de veiller au respect des normes relatives aux droits de l’homme dans le cadre du processus de déplacement des familles roms des bidonvilles de Belgrade, la capitale de la Serbie.  

Poursuite de la politique d’exclusion à Rome et dans ses environs
Les migrants roms et leurs défenseurs décrivent les conditions de vie dans les camps et les expulsions forcées menées par les autorités locales à Rome, en Italie.

Autonomiser les Roms dans les zones rurales de Hongrie
Les Nations Unies et la société civile s’efforcent d’autonomiser les Roms de la région de Cserehát dans leur lutte contre l’exclusion socioéconomique et la discrimination raciale.

Intégrer les communautés roms dans les zones rurales de Moldavie
En Moldavie, des efforts visant à améliorer l’accès aux services de base de Roms vivant dans certaines des communautés rurales les plus exclues contribuent à soutenir leur intégration.

Entre tradition et exclusion : lutte pour le droit d’établir une caravane
Candy Sheridan défend les droits des Travellers qui ont été expulsés de Dale Farm à Basildon, au Royaume-Uni, il y a plus d’un an.

« Un peu d’argent fait une grande différence »
Valeriu Nicolae, un militant des droits de l’homme rom, dirige et finance sur ses fonds propres un projet visant à donner aux jeunes d’un ghetto de Bucarest un avenir sans drogue ni crime grâce à l’éducation et au sport.

Des projets locaux innovants pour l’intégration des Roms en République tchèque
Le HCDH a salué les projets d’intégration de la population rom lancés par les autorités locales d’Ostrava, en République tchèque. Malheureusement, des voix essentielles de la société civile ont été exclues du processus.

Poursuite de la politique d’exclusion à Rome et dans ses environs
Les migrants roms et leurs défenseurs décrivent les conditions de vie dans les camps et les expulsions forcées menées par les autorités locales à Rome, en Italie.