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La COVID-19 a des impacts disproportionnés et néfastes sur les minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques. Par exemple, certains groupes minoritaires :

  • connaissent un taux de mortalité plusieurs fois supérieur à d’autres groupes ;  
  • sont plus susceptibles, dans certaines régions ou certains pays, de vivre dans des logements surpeuplés, ce qui rend la distanciation physique et l’auto-isolement plus difficiles ;
  • se retrouvent en première ligne dans des emplois à risque et peu rémunérés, comme le ménage, le transport et d’autres services qui les exposent davantage à la COVID-19 ;
  • font face à une discrimination et à des abus qui se sont aggravés dans de nombreuses régions ; 
  • ont plus de mal à obtenir des informations sur la prévention de la COVID-19 et sur les services de santé car elles plus difficiles à obtenir dans les langues minoritaires. 

Les femmes appartenant à une minorité sont en particulier confrontées à des difficultés accrues étant donné les formes croisées de responsabilités qui leur incombent en raison de la discrimination et de l’inégalité entre les sexes. Les responsabilités de garde d’enfant suite aux fermetures d’établissements scolaires et de garderies sont, par exemple, le plus souvent assumées par les femmes. 

Déclaration du Réseau des Nations Unies sur la discrimination raciale et la protection des minorités : ne laisser personne pour compte

Le Réseau des Nations Unies sur la discrimination raciale et la protection des minorités a publié une déclaration appelant « tout le monde [à] se dresse[r] contre la discrimination ! 

Le racisme et la discrimination contre les minorités raciales, ethniques et religieuses sont de plus en plus répandus pendant la crise liée au COVID-19. 

L’heure n’est pas à la division, mais à l’ouverture et à l’inclusion de ceux qui sont laissés pour compte. [...]

Les gouvernements doivent de toute urgence approcher ces personnes et les inclure dans leurs plans d’intervention. Leurs droits humains fondamentaux doivent être garantis, notamment en ce qui concerne l’alimentation, le logement, les médicaments et l’eau. » 

En outre, le Réseau appelle les gouvernements à s’assurer que les informations, les conseils et les soins liés à la #COVID19 sont disponibles dans les langues des minorités, y compris les langues des signes, et sont adaptés à l’âge, à la situation de handicap et au genre. 

« Les mesures d’urgence ne doivent pas être utilisées par les forces de l’ordre pour réaliser du profilage ethnique ou discriminer les personnes appartenant à des minorités par l’arrestation, la détention ou d’autres mesures ! » 

Des pratiques prometteuses

La pandémie de COVID-19 a créé un risque accru de discrimination et d’exclusion des individus et des groupes marginalisés. En même temps, elle a apporté de nombreuses possibilités de renforcer la solidarité, de s’engager en faveur des droits de l’homme et d’accroître l’inclusion de ceux potentiellement laissés pour compte. 
Plusieurs États ont pris des mesures proactives pour combattre l’impact disproportionné de la pandémie de COVID-19 sur les membres des communautés minoritaires, par exemple : 

  • aide d’urgence et fourniture de services ; 
  • recueil de données pour suivre et contrôler les disparités ; 
  • sensibilisation, y compris dans des langues minoritaires et la langue des signes, sur la lutte contre la COVID-19 et sa prévention, et sur les services disponibles ; 
  • mesures pour lutter contre l’impact socioéconomique sur les minorités ;
  • prévention et lutte contre la discrimination et les discours haineux à l’encontre des minorités. 

Documents et déclarations connexes