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Fionnuala D. Ní Aoláin (Irlande) a pris ses fonctions en tant que Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste le 1er août 2017. Elle est professeure éminente à l’Université du Minnesota, titulaire de la chaire Robina en droit, politique publique et société, et directrice du Centre des droits de l’homme de la faculté de droit de l’Université du Minnesota. Elle est également professeure de droit à la faculté de droit de l’Université Queen’s de Belfast.

Mme Ní Aoláin est titulaire d’une licence et d’un doctorat en droit obtenus à la faculté de droit de l’Université Queen’s de Belfast, ainsi que d’une maîtrise en droit obtenue à la faculté de droit de l’Université Columbia. Elle a été chercheuse invitée à la faculté de droit de l’Université Harvard (1993-1994), enseignante associée à la faculté de droit de l’Université Columbia (1994-1996), professeure invitée à l’École des affaires internationales et publiques de l’Université Columbia (1996-2000), professeure associée de droit à l’Université hébraïque de Jérusalem en Israël (1997-1999), chercheuse invitée à l’Université de Princeton (2001-2002), professeure invitée à la faculté de droit de l’Université du Minnesota (2003-2004), chercheuse invitée à l’Institut d’études avancées de l’Université hébraïque de Jérusalem (2011-2012) et professeure invitée à la faculté de droit de l’Université Harvard (2012-2013). Elle a également été professeure de droit à l’Institut de justice transitionnelle de l’Université d’Ulster à Belfast, en Irlande du Nord, ainsi que cofondatrice et directrice associée de cet Institut.

Mme Ní Aoláin a reçu de nombreux prix et distinctions universitaires, notamment une bourse Fulbright, le prix Alon, la bourse Robert Schumann, un prix de la Commission européenne et la bourse Lawlor. Ses recherches ont également souvent été récompensées, notamment par la British Academy, l’US Institute of Peace, le DfID (Department for International Development, Royaume-Uni), le Research Council UK et l’Economic and Social Research Council.

Ses centres d’intérêt en tant que professeure et chercheuse portent sur le droit international, le droit des droits de l’homme, le droit en matière de sécurité nationale, la justice transitionnelle et la théorie féministe du droit. Dans son premier livre, The Politics of Force (Blackstaff Press, 2000), elle a examiné le recours à la force par les agents de l’État pendant le conflit nord-irlandais et a proposé une analyse originale, fondée sur des données empiriques, de tous les décès liés au conflit ayant eu lieu dans le pays et qui étaient imputables aux agents de l’État. Cette recherche avait pour axe théorique et politique l’examen des liens entre le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme.

Le travail de Mme Ní Aoláin continue de se concentrer sur les points de rencontre entre les droits de l’homme et les normes humanitaires. Son livre intitulé Law in Times of Crisis (Cambridge University Press, 2006) a reçu le Certificate of Merit for creative scholarship en 2007, le prix le plus prestigieux de l’American Society of International Law qui récompense des travaux de recherche novateurs. Une autre de ses monographies, intitulée On the Frontlines: Gender, War and the Post-Conflict Process (Oxford University Press, 2011), étudie les expériences des femmes dans les sociétés à la sortie d’un conflit à travers de nombreuses études de cas. Son livre le plus récent, Exceptional Courts and Military Commissions in Comparative and Policy Perspective (Cambridge University Press, 2013), coécrit avec le professeur Oren Gross, examine l’utilisation des tribunaux d’exception dans de nombreuses juridictions, en se concentrant en particulier sur les évolutions qui se sont produites après les attentats du 11 septembre. Elle a publié de nombreux articles dans les domaines des pouvoirs exceptionnels, de la réglementation en matière de conflit, de la justice transitionnelle et de la violence sexiste en temps de guerre, et elle continue à écrire abondamment sur les aspects théoriques de la transition. Elle est en outre éditrice de l’Oxford Handbook on Gender and Conflict (avec N. Cahn, D. F. Haynes et N. Valji, 2017).

Mme Ní Aoláin a été représentante du Procureur au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie lors des procès nationaux pour crimes de guerre en Bosnie (1996-1997). En 2003, elle a été nommée experte spéciale sur la promotion de l’égalité des sexes en période de conflit et de rétablissement de la paix par le Secrétaire général des Nations Unies. En 2011, elle a été nommée consultante par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et ONU-Femmes afin de préparer une étude sur les réparations relatives aux violences sexuelles liées aux conflits. En 2015, elle a été nommée par le Fonds de la Cour pénale internationale au profit des victimes pour superviser l’examen par des experts des réparations accordées aux victimes dans la première affaire traitée par la Cour.

En 2000, elle a été nommée membre de la Commission irlandaise des droits de l’homme par le Ministre irlandais de la justice et y a siégé jusqu’en 2005. Elle est membre élue du comité exécutif du Comité d’administration de la justice basé à Belfast, et est également membre du Conseil irlandais pour les libertés civiles. En 2010, elle a été élue au Conseil exécutif de l’American Society of International Law pour un mandat de trois ans, et a coprésidé sa réunion annuelle en 2014. Elle a également été présidente du conseil d’administration du programme pour les femmes de l’Open Society Foundations, et elle siège actuellement au conseil d’administration du conseil consultatif du Centre pour les victimes de la torture (CVT).

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