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Jour après jour, les personnes handicapées sont victimes de discrimination et se heurtent à des obstacles qui limitent leur participation à la société dans des conditions d’égalité avec les autres. Par exemple, elles sont fréquemment privées de leurs droits d’intégrer le système scolaire et le marché du travail, de vivre de façon autonome dans la communauté, de voter, de participer à des activités culturelles et sportives, de bénéficier d’une protection sociale, d’accéder à la justice, de consentir à un traitement médical ou de le refuser, et de souscrire librement des engagements juridiques tels que l’ouverture d’un compte bancaire ou l’héritage ou l’achat de biens.

Un nombre disproportionné de personnes handicapées vivent dans des pays en développement, en marge de la société et dans une extrême pauvreté. Dans les situations d’urgence humanitaire, les personnes handicapées sont régulièrement laissées de côté et n’ont guère leur mot à dire au sujet de la reconstruction de leur vie et de leur communauté.

La notion de protection, garantie dans d’autres instruments relatifs aux droits de l’homme et ancrée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, devrait s’appliquer à tous. Cependant, les personnes handicapées restent pour la plupart « invisibles », souvent exclues des débats sur les droits de l’homme et privées de la jouissance et de l’exercice de tous les droits de l’homme.

La Convention relative aux droits des personnes handicapées, adoptée en 2006 et en vigueur depuis 2008, a marqué le début d’un « changement de paradigme », passant d’une approche à dominante médicale et axée traditionnellement sur la charité à une approche reposant sur les droits de l’homme. Elle appelle à l’inclusion et à la participation des personnes handicapées dans les programmes de développement, d’aide humanitaire et de droits de l’homme, et met en avant les droits et l’autonomisation des femmes et des enfants handicapés en tant que groupes confrontés à des formes multiples et croisées de discrimination.

« La Convention relative aux droits des personnes handicapées n’est pas qu’un instrument pour les personnes handicapées. Ses principes et dispositions profitent à l’ensemble de la famille humaine car ils viennent renforcer notre lutte contre l’exclusion et la ségrégation. En effet, à l’instar des objectifs de développement durable, ils illustrent le fait qu’aider les plus défavorisés en premier est la clé pour ne laisser personne de côté », a déclaré Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.