Appel à contribution: Rapport sur les droits culturels et la migration
Publié par
Rapporteur spécial dans le domaine des droits culturels
Publié
02 février 2023
Présenté par
in March 2023 to the HRC
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Rapporteur spécial dans le domaine des droits culturels
Publié
02 février 2023
Présenté par
in March 2023 to the HRC
Publié parProcédures spéciales
Sujet
Droits civils et politiques
Numéro du symbole
A/HRC/52/35
Résumé
Dans ce rapport, la rapporteuse spéciale souligne le droit des migrants à accéder et à participer effectivement à tous les aspects de la vie culturelle, tant dans l'État d'accueil que dans leur propre culture. La rapporteuse spéciale rappelle que les dispositions du droit international des droits de l'homme protègent ces droits, quel que soit le statut juridique des migrants, et note la nécessité d'assurer une égalité substantielle dans la protection des droits culturels. La rapporteuse spéciale réfléchit à la manière de surmonter les obstacles auxquels les artistes migrants sont confrontés et souligne la nécessité d'échanges et d'interactions interculturels pour garantir des sociétés dynamiques, diversifiées et démocratiques.
Environ 280 millions de personnes, soit approximativement 3.6% de la population mondiale, vivent actuellement en dehors de leur pays d’origine. Les raisons de ces déplacements sont nombreuses : certains peuvent avoir choisi de partir pour chercher de meilleures opportunités ailleurs ; plusieurs sont obligés de partir pour une combinaison complexe de raisons, dont la pauvreté, le manque d’accès aux soins, à une éducation, à l’eau, à la nourriture, au logement et à cause des conséquences de la dégradation environnemental et des changements climatiques ; d’autres encore sont forcés de fuir la persécution et les conflits. Ces déplacements, et la perte de sécurité, de repères, des réseaux et des relations qui en découle, augmentent leur vulnérabilité à des violations de leurs droits humains, y compris de leurs droits culturels.
Pour son prochain rapport au conseil des droits de l’homme, qui sera présenté en mars 2023, la Rapporteuse spéciale dans le domaine des droits culturels, Mme Alexandra Xanthaki, examinera le respect, la protection et la réalisation des droits culturels des personnes en contexte de migration.
Pour informer son rapport, la Rapporteuse spéciale invite les gouvernements locaux et nationaux, les organisations internationales et régionales, les organismes des Nations Unies, les institutions nationales pour les droits humains, les organes pour l’égalité, les universitaires, et les experts et organisations de la société civile de même que toute autre personne intéressée à partager leurs contributions.
Les droits culturels protègent les droits de chaque personne, seule et en commun avec d’autres, ainsi que des groupes de personnes, de développer et d’exprimer leur humanité, leur vision et les significations qu’ils donnent à leur existence et à leur développement à travers, entre autres, les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les institutions et les modes de vie. Ils sont également considérés comme protégeant l’accès aux patrimoines et aux ressources culturelles qui permettent à ces processus d’identification et de développement d’avoir lieu.
Les droits culturels sont reconnus à tous, indifféremment de leur genre, origine et statut, notamment pour les situations de migration. La Rapporteuse spéciale se concentrera surtout, mais pas exclusivement, sur les droits de ceux dont la migration a été forcée. Par migration forcée, la Rapporteuse spéciale entend les situations de nombreuses personnes « récemment » déplacées, telles que les migrants sans papiers, les requérants d’asile et les réfugiés enregistrés. Bien que la Rapporteuse spéciale reconnaisse que différentes lois et réglementations puissent s’appliquer aux requérants d’asile, aux réfugiés et à d’autres migrants récents dans les premiers temps de leur arrivée dans un pays d’accueil, toutes ces personnes se trouvent dans une situation de vulnérabilité et toutes ont besoin que d’importants éléments de leur identité, de leur histoire et de leurs valeurs soient respectés et puissent continuer de s’épanouir. En particulier, l’experte voudrait évaluer comment les droits culturels de ces migrants sont mis en œuvre
- à leur arrivée dans le pays d’accueil ;
- tout au long de leur période d’établissement ;
- dans les politiques visant leur inclusion, aussi souvent appelée « intégration ».
La Rapporteuse spéciale croit qu’il est nécessaire de mettre un accent particulier sur les droits culturels des personnes qui ont été forcées à quitter leur pays d’origine. Elle note que l’emphase sur les droits de ces personnes a jusqu’à maintenant été sur le non-refoulement, le droit de rester, à la sécurité et à l’interdiction de la détention arbitraire, les droits civils et politiques et, plus récemment, les droits socio-économiques. Par contre, la protection des droits culturels de ces personnes semble absente du débat.
A moins d’indications contraires, toutes les contributions reçues ainsi que les noms de leurs auteurs seront publiés sur le site du mandat.
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