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Dans son rapport, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) confirme de manière incontestable que les changements climatiques sont une réalité et que les émissions de gaz à effet de serre en sont la cause première. Les effets néfastes des changements climatiques comprennent notamment la fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles, l'élévation du niveau de la mer, les inondations, les vagues de chaleur, les sécheresses, la désertification, les pénuries d'eau et la propagation des maladies tropicales et à transmission vectorielle. Ces phénomènes menacent directement et indirectement l'exercice plein et effectif de nombreux droits de l'homme dans le monde entier, notamment les droits à la vie, à l'eau potable et à l'assainissement, à l'alimentation, à la santé, au logement, à l'autodétermination, à la culture, au travail et au développement, comme l'affirment le GIEC et la résolution 41/21 du Conseil des droits de l'homme.

Les effets négatifs des changements climatiques affectent davantage les personnes et les communautés qui se trouvent déjà dans des situations désavantageuses en raison, entre autres, de la géographie, de la pauvreté, du sexe, de l'âge, du handicap, de l'origine culturelle ou ethnique, et qui ont historiquement le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre. Plus particulièrement, les personnes, les communautés et même les États qui occupent et dépendent des terres côtières basses, de la toundra et des glaces de l'Arctique, des terres arides et d'autres écosystèmes fragiles et territoires à risque pour leur logement et leurs moyens de subsistance sont les plus menacés par les changements climatiques.

Une approche des changements climatiques fondée sur les droits de l'homme

On prévoit que effets néfastes des changements climatiques augmenteront de manière exponentielle, en fonction du niveau de changements climatiques qui auront lieu en définitive. Par conséquent, il est nécessaire de prendre des mesures d'envergure internationale axées sur les droits de l'homme pour lutter contre les changements climatiques. Le Conseil des droits de l'homme, les mécanismes des droits de l'homme (les procédures spéciales, les organes conventionnels, et l'Examen périodique universel) et le HCDH attirent régulièrement l'attention sur les liens entre les droits de l'homme et les changements climatiques à travers plusieurs résolutions, rapports et activités consacrés à ce sujet, et s'emploient à promouvoir une approche fondée sur les droits de l'homme pour lutter contre ces changements climatiques.

Le préambule de l'Accord de Paris, qui s'inscrit dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, stipule que tous les États, « lorsqu'[ils] prennent des mesures face à ces changements [...] devraient respecter, promouvoir et prendre en considération leurs obligations respectives concernant les droits de l'homme ».

Comme le Conseil des droits de l'homme l'a souligné, il est essentiel d'adopter une approche fondée sur les droits de l'homme* pour guider les politiques et mesures mondiales conçues pour faire face aux changements climatiques. Les principaux éléments d'une approche fondée sur les droits de l'homme sont les suivants.

  • Au fur et à mesure que les politiques et les programmes sont formulés, l'objectif principal doit être de respecter les droits de l'homme.
  • Les titulaires de droits et leurs droits doivent être identifiés ainsi que les débiteurs d'obligations correspondants et leurs obligations, afin de trouver les moyens de renforcer les capacités des titulaires de droits à faire valoir leurs droits et celles des débiteurs d'obligations à remplir leurs obligations.
  • Les principes et les normes découlant du droit international des droits de l'homme, en particulier la Déclaration universelle des droits de l'homme et les principaux traités universels relatifs aux droits de l'homme, doivent guider toutes les politiques et tous les programmes durant toutes les phases du processus.