Le Fonds de contributions volontaires pour les victimes de la torture publie une série de portraits montrant des exemples de courage et de réparation
22 juin 2022
Depuis plusieurs dizaines d’années, les victimes de la torture ont accès à des lieux sûrs, à des soins et à des conseils pour reprendre leur vie en main grâce à des programmes financés par le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture.
« La torture n’appartient pas au passé », affirme Lawrence Mutte, président du conseil d’administration du Fonds : « de plus en plus de victimes ont besoin d’aide. Chaque année, le Fonds rejette des dizaines de demandes en raison du manque de ressources financières. »
Pour marquer son 40e anniversaire, le Fonds publiera une série de 40 portraits durant 40 jours à partir du 26 juin, Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture.
Ces témoignages portent sur des personnes des quatre coins du monde ayant survécu l’impensable et réussi à se reconstruire et à aider les autres. Toutes ces personnes continuent de lutter pour le droit à la réparation, aux soins et à l’humanité des survivantes et survivants de la torture.
« Je suis convaincu qu’il faut en faire plus pour être à l’écoute des survivants, tisser des liens avec eux et leur donner les moyens de faire partie de la solution », a déclaré Kolbassia Haoussou, cofondateur de l’organisme britannique Freedom from Torture, l’un des bénéficiaires du programme de bourses du Fonds.
« Cependant, nos communautés, nos sociétés, nos dirigeants doivent nous aider à transférer la honte que ressent la victime vers l’auteur de ces actes. C’est à eux d’avoir honte, pas à nous », a-t-il expliqué.
L’appui financier du Fonds au cours des quatre dernières décennies a permis aux organisations de la société civile de transformer la vie de plus de 1,2 million de victimes de la torture et celle de leurs familles, d’aider les communautés à se relever et de mettre en place un cadre mondial de lutte contre la torture.
« Les traitements à eux seuls ne permettront jamais aux survivants de la torture de se réadapter complètement », a insisté Şebnem Korur Fincancı, fondatrice de l’ONG Human Rights Foundation of Turkey. Avec l’appui financier du Fonds, la fondation a pu venir en aide à plus de 18 000 victimes de la torture et à leurs familles en Türkiye.
« Les traitements doivent être accompagnés d’autres mécanismes de réparation – l’accès à la justice, la poursuite des auteurs, la compensation et les excuses », a-t-elle ajouté.
Nous vous invitons à consulter les portraits publiés à l’occasion du 40e anniversaire.