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Jeunes

Un nouveau Conseil consultatif de la jeunesse plaide en faveur de l’engagement des jeunes

01 Avril 2022

Huma Nasir et Sicelo Shange, membres du Conseil consultatif de la jeunesse du HCDH

Un nouveau  Conseil consultatif de la jeunesse a été établi par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) dans le but de mobiliser les jeunes et de leur donner les moyens de défendre leurs droits humains. 

« La création du Conseil consultatif de la jeunesse est la première initiative du HCDH  de cette nature à l’échelle mondiale », a déclaré Imma Guerras-Delgado, coordonnatrice de l’équipe des droits des enfants et des jeunes du HCDH. « Nous nous engageons à promouvoir le droit des jeunes à la participation, notamment à nos activités. »

Le Conseil a été créé dans le cadre d’un récent partenariat entre le HCDH, la fondation Education above all (EAA) et Silatech, qui partagent une conviction et une vision fortes pour donner aux jeunes les moyens de s’impliquer dans le domaine des droits de l’homme. Les membres du Conseil se réuniront virtuellement pour créer des ressources d’apprentissage de qualité sur des activités de sensibilisation aux droits de l’homme par et pour les jeunes.

« Ce programme est centré sur la collaboration avec les membres du Conseil consultatif de la jeunesse et sur ce qu’ils peuvent nous enseigner », a-t-elle déclaré.

Le Conseil consultatif de la jeunesse est composé de 10 jeunes âgés de 18 à 34 ans, avec une représentation équilibrée des sexes et des régions. Ils apportent leur expérience collective en matière de défense des droits de l’homme des jeunes dans des domaines aussi variés que l’éducation, l’emploi, la consolidation de la paix, le développement durable, la justice climatique, le développement local, les innovations menées par les migrants et les politiques en faveur de la jeunesse.

« La fondation EAA s’engage à faire des jeunes des agents du changement », a déclaré Maleiha Malik, directrice exécutive du programme de la fondation dédié à la protection de l’éducation dans les contextes d’insécurité et de conflit. « Nous sommes attachés à ce partenariat avec Silatech et le HCDH, car il permet à un groupe diversifié de jeunes leaders intéressants et talentueux de former un conseil consultatif capable d’orienter la conception et la réalisation d’activités de sensibilisation aux droits de l’homme. »

« Nous considérons ce partenariat avec la fondation EAA et le HCDH comme une passerelle vers la création et le développement d’une culture de l’objectif, de la participation et de l’autonomisation des jeunes », a déclaré Ibrahim Al Malki, directeur principal des technologies et de l’innovation à Silatech. « Le Conseil consultatif de la jeunesse est essentiel, car les jeunes hommes et femmes doivent pouvoir exprimer leurs propres préoccupations et proposer des démarches non conventionnelles menant à la résolution de divers problèmes, dont les changements climatiques, le chômage, la pauvreté, l’inégalité des genres et les droits de l’homme. »

Défendre et assister les jeunes en situation de vulnérabilité

Sicelo Shange, âgé de 24 ans et membre du Conseil consultatif de la jeunesse, est actuellement ambassadeur VIH au sein de l’organisation à but non lucratif Youth Inter-Active en Afrique du Sud, où il milite pour la santé et les droits sexuels et procréatifs, l’autonomie corporelle et les droits des jeunes. Ce jeune militant travaille dans un centre local de lutte contre le VIH, South African Voices, où il organise des discussions et des ateliers de renforcement des capacités destinés aux jeunes.

Durant son enfance, Sicelo Shange s’est senti invisible. Il a été élevé par sa grand-mère et son père, mais il se sentait exclu par ses cousins et ses tantes. Victime de harcèlement scolaire parce qu’il n’était pas à sa place, il a également gardé le secret d’une agression sexuelle subie à l’âge de six ans. 

Se sentant seul et incapable de se confier à quelqu’un, il s’est réfugié dans la lecture et a rapidement brillé à l’école. Avec l’âge, il a su trouver un soutien psychologique approprié, ce qui lui a permis de parler de son expérience avec force et conviction. C’est aussi la raison pour laquelle il est devenu militant.

« Je n’ai jamais eu quelqu’un qui était vraiment un ami et qui me défendait, mais maintenant je peux vraiment défendre les enfants », a-t-il déclaré. « La compassion m’a toujours beaucoup touché. Chaque enfant, où qu’il se trouve, et chaque jeune, devrait se sentir en sécurité d’une manière ou d’une autre », a-t-il affirmé. 

Huma Nasir, 26 ans, est également membre du Conseil consultatif de la jeunesse. Cette avocate basée au Cachemire administré par l’Inde est spécialisée dans la justice de genre, les droits humains, la consolidation de la paix, la résolution des conflits, la réconciliation et la justice transitionnelle. Elle travaille également sur un projet de consolidation de la paix financé par l’Union européenne, qui traite des divers facteurs de violence et de la prévention de l’extrémisme violent en Asie du Sud.

Lorsqu’elle était petite, Nasir a toujours voulu être avocate pour représenter celles et ceux qui n’avaient pas les moyens de se défendre. Elle estime que le Conseil consultatif de la jeunesse l’aidera dans son travail actuel d’avocate en lui permettant d’apprendre et d’échanger des idées avec les autres membres.

« Nous avons tous une idée de ce qu’il se passe sur le terrain, car nous évoluons dans cet environnement », a-t-elle expliqué. « Nous partageons les mêmes idées et nous pouvons créer ensemble des ressources pédagogiques pertinentes et utiles pour d’autres jeunes défenseurs des droits de l’homme. Ces ressources seront également très utiles et importantes pour celles et ceux qui espèrent faire évoluer leur situation en matière de droits de l’homme. »

Imma Guerras-Delgado se réjouit de voir ce type de travail sur les droits de l’homme mené par des jeunes évoluer et se développer au sein de l’organisation.

« Nous espérons pouvoir élargir la portée de ces initiatives à l’avenir, afin de promouvoir l’engagement des jeunes et leur rôle de premier plan, conformément à la Stratégie des Nations Unies pour la jeunesse », a-t-elle indiqué.