Le droit à la parole : des survivants de violences sexuelles colombiennes racontent leur histoire
01 avril 2019
" Je n’ai plus peur ; quelque chose en moi a changé et m’a encouragée à montrer mon visage. J’aimerais que tous ceux et celles qui se sont vus refuser le droit à la justice, comme moi, prennent la parole. "
Siris del Carmen Rentería, originaire de Colombie, est une survivante de violences sexuelles. Elle fait partie des 16 personnes dont l’histoire est racontée à travers l’exposition photographique présentée cette semaine au Palais des Nations, à Genève.
On estime que le conflit armé interne qui se déroule actuellement en Colombie a fait plus de 27 000 victimes de violences sexuelles. Ces 16 portraits dépeignent des hommes et des femmes qui se décrivent de plusieurs manières différentes : des défenseurs des droits de la personne, des dirigeants de mouvements sociaux, des mères, ou encore des entrepreneurs.
Ils cherchent à montrer qu’il est possible de surmonter ces épreuves et de reprendre espoir, et souhaitent encourager d’autres victimes à briser le silence.
L’exposition est organisée par le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture, en collaboration avec la Fundación Círculo de Estudios, une organisation colombienne qui fournit une aide psychosociale aux victimes de violences sexuelles. En outre, elle documente et dépose officiellement des plaintes et des déclarations au nom des victimes.
Le 3 avril prochain se tiendra un débat ouvert au public intitulé " Survivre à la torture et lutter contre la stigmatisation : le chemin de la guérison des victimes de violences sexuelles et sexistes ", de 11 h à 12 h 30 dans la salle VII du Palais des Nations. Siris del Carmen Rentería et Nhora Lucía Álvarez Borras, directrice de la Fundación Circulo de Estudios, dévoileront les histoires qui se cachent derrière ces photographies.
L’exposition se tiendra au Palais des Nations jusqu’au 5 avril 2019 dans la salle " Angle Aile AC ", située en face du bar des délégués.
Le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture propose des subventions à des organisationsde la société civile pour fournir des services médicaux, psychologiques, juridiques et sociauxaux victimes de la torture et à leur famille. En Colombie, la Fundación Círculo de Estudios met en œuvre l’un des 155 projets sélectionnés par le Fonds en 2019 dans 80 pays du monde.
1er avril 2019