Déclarations et discours Haut-Commissariat aux droits de l’homme
Face au carnage croissant, à l’impunité généralisée et au piétinement du droit international, Volker Türk demande à l’Assemblée générale des Nations Unies d’investir dans les droits humains
16 octobre 2024
Prononcé par
Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme
À
Soixante-dix-neuvième session de l’Assemblée générale des Nations Unies – Troisième Commission de l’Assemblée générale
Monsieur le Président,
Excellences,
Nous sommes à une époque cruciale et très dangereuse : pour la vie humaine, pour les droits humains et pour la stabilité et la prospérité des États.
Les conflits s’intensifient et s’étendent.
Le droit international est bafoué, en toute impunité.
La promesse du Programme de développement durable est en train de s’effondrer.
Les changements climatiques et les autres chocs planétaires s’accélèrent.
Les voies critiques sont criminalisées, les possibilités de débattre et de participer aux décisions étant réduites à néant.
La haine, fondée sur le genre, la race, la religion, l’orientation sexuelle ou d’autres caractéristiques, est en plein essor, alimentant la discrimination, les divisions et la violence.
Alors que toutes ces menaces, et bien d’autres encore, se multiplient, l’efficacité des institutions multilatérales est érodée par la polarisation de la communauté internationale en blocs de plus en plus antagonistes.
C’est précisément dans ce contexte de crise que les droits humains offrent des solutions efficaces.
Ainsi, à mi-parcours de mon mandat, et alors que vous examinez le rapport qui vous est présenté et qui décrit le travail du HCDH dans chaque région, je souhaite proposer des mesures clés qui pourraient aider les États à résoudre les problèmes qui déchirent nos sociétés et notre monde.
Mesdames et Messieurs les délégués,
Nous savons que les injustices profondes et prolongées entraînent des tensions qui peuvent engendrer la violence.
Nous savons que la guerre, si on ne s’attaque pas à ses causes, se propagera dans d’autres zones de combat et que ses effets perdureront, voire s’amplifieront, pour les générations futures.
L’oppression prolongée du peuple palestinien et les cycles répétés de haine, de mort et de destruction dans le Territoire palestinien occupé et ailleurs au Moyen-Orient en sont un exemple tragique.
Pendant des décennies, l’occupation israélienne du territoire palestinien a privé des générations de Palestiniens de leurs droits à l’autodétermination, à l’égalité, à la vie, à la dignité, et bien d’autres.
Il est évident que rien ne justifie les atrocités commises le 7 octobre contre des Israéliens par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens.
Nous avons constaté avec choc qu’au cours de l’année qui a suivi, plus de 42 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, principalement des femmes et des enfants, alors que l’offensive militaire israélienne se poursuit sans relâche.
Nous avons été témoins de violations récurrentes des préceptes fondamentaux du droit international humanitaire, qui peuvent constituer des crimes de guerre et d’autres atrocités criminelles. Je ne saurais trop insister sur les conditions de survie désespérées des Palestiniens de Gaza.
Et les profonds traumatismes infligés aux populations d’Israël et de Gaza.
Près de 1,9 million de personnes dans la bande de Gaza ont été déplacées, à de multiples reprises. Les opérations militaires israéliennes ont entraîné la destruction de logements, d’établissements de soins de santé et d’infrastructures dans toute la bande de Gaza. L’aide et l’assistance humanitaires adéquates ont été systématiquement entravées et refusées. Un nombre indéterminé de personnes sont mortes, car on leur a refusé l’accès à la nourriture, à l’eau, à l’assainissement, à l’hygiène, aux abris et aux soins de santé. Aucun endroit n’est sûr et les gens sont terrifiés. Pendant ce temps, les groupes armés palestiniens opèrent parmi les civils, détiennent des otages et tirent des roquettes sans discrimination sur Israël, en violation flagrante du droit international.
En outre, la guerre qui dure depuis un an à Gaza s’est accompagnée d’une aggravation de l’oppression, de la ségrégation et de la violence israéliennes en Cisjordanie occupée.
Plus récemment, des mois d’échanges de missiles entre le Hezbollah et les forces israéliennes le long de la frontière entre Israël et le Liban se sont transformés en une spirale de violence à bien plus grande échelle et bien plus dangereuse, avec la présence de troupes israéliennes au Liban. Le bilan en termes de vies civiles et d’infrastructures s’alourdit de jour en jour.
L’implication de l’Iran, ainsi que d’acteurs non étatiques au Yémen et en Iraq, fait planer la menace d’une guerre plus vaste et plus terrible, qui pourrait anéantir la vie, l’espoir et les droits humains des populations de l’ensemble de la région.
Par ailleurs, en Ukraine, près de 1 000 jours se sont écoulés depuis l’invasion de grande envergure de la Fédération de Russie contre l’Ukraine. La guerre a détruit la vie des gens et leur espoir pour l’avenir ; elle laissera derrière elle des traumatismes et des souffrances sur plusieurs générations. Les civils ukrainiens sont terrifiés par les frappes de la Fédération de Russie sur les hôpitaux, les écoles, les habitations et les supermarchés, et le ciblage répété des infrastructures énergétiques vitales a entraîné de fréquentes coupures d’électricité dans tout le pays.
Juillet 2024 a été le mois le plus meurtrier pour les civils en Ukraine depuis octobre 2022, comme le montrent les informations recueillies par le HCDH, et j’ai peur pour les Ukrainiens durant l’hiver prochain. On signale également la mort de civils en Russie.
Au Soudan, un violent conflit fait rage depuis avril 2023, les deux parties belligérantes, leurs groupes affiliés et des acteurs régionaux se battant pour obtenir de l’influence et le pouvoir. La guerre aveugle et les attaques ciblées, y compris les attaques à motivation ethnique et les violences sexuelles, ont forcé plus de 10 millions de personnes, soit un cinquième de la population totale, à fuir leurs foyers.
Plus de 25 millions de personnes souffrent de faim aiguë. La famine a été déclarée dans un camp et constitue une menace réelle dans 13 régions du pays. Il est crucial de mettre fin à ce conflit, en axant les efforts de médiation sur la responsabilité et les droits humains, afin d’éviter la persistance de la discrimination, les cycles de violence récurrents et les atrocités.
Je demande instamment aux États influents d’insister pour que les parties cessent les hostilités et prennent des mesures pour protéger les civils et faciliter l’aide humanitaire qui fait cruellement défaut. Il est essentiel de mettre un terme aux flux d’armes en provenance de l’étranger ; le respect de l’embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité à l’égard du Darfour doit être une priorité.
La crise du Myanmar continue d’atteindre des sommets d’inhumanité, comme en témoignent les nouvelles frappes aériennes et d’artillerie récentes sur les civils, les arrestations massives et les informations faisant état d’exécutions extrajudiciaires, qui se poursuivent sans relâche dans un climat d’impunité paralysant.
Ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut, le nombre de victimes civiles étant l’un des plus élevés depuis le début de la crise en 2021. La communauté rohingya se retrouve acculée au nord de l’État rakhine, où elle n’a nulle part où se réfugier.
Mesdames et Messieurs les délégués,
Cette violence n’a amélioré la sécurité de personne.
La guerre détruit. Elle détruit des vies. Elle détruit des communautés, des infrastructures et le développement.
Elle nuit profondément à l’environnement, empoisonne les écosystèmes et compromet l’avenir de l’humanité.
La guerre empoisonne aussi les esprits. Elle détruit l’empathie. Elle engendre la cruauté et une indifférence totale à la souffrance, qui alimente la machine atavique de la vengeance et du châtiment.
L’impunité et l’injustice persistantes affaiblissent les valeurs qui sont au cœur de l’humanité et poussent les jeunes vers des idées extrémistes, alimentant ainsi de nouveaux cycles de destruction et de souffrance.
La guerre ne peut véritablement cesser que lorsque le respect des droits humains rétablit la raison, la justice et la compassion.
Dans l’ensemble de ces conflits, l’accès des observateurs des droits humains est bloqué dans de nombreux endroits. Cet accès est crucial.
La clarté qui découle du travail de surveillance effectué par le HCDH est fondamentale pour l’alerte rapide, la prévention, l’établissement des responsabilités et l’instauration d’une paix qui a une chance de durer, car elle s’attaque aux causes profondes et mène à la justice.
En 2023, les données que le HCDH a pu recueillir indiquent une forte augmentation du nombre de décès de civils dans les conflits armés dans le monde, ainsi que de la part de femmes et d’enfants tués et blessés.
Face au carnage croissant, le HCDH a relevé à maintes reprises des schémas suggérant que des crimes de guerre et d’autres atrocités ont été commis et que les décisions contraignantes du Conseil de sécurité et de la Cour internationale de Justice n’ont pas été respectées.
Le droit international est l’édifice que les générations qui nous ont précédés ont construit pour protéger l’humanité de l’autodestruction. Sans droit, il n’y a que violence, injustice et exploitation.
Dans la mémoire de chaque État des Nations Unies, on peut trouver un exemple poignant du type de massacre et de détresse que le respect des normes juridiques permet d’éviter.
Pourtant, chaque semaine, il semble que des lignes rouges soient franchies. Les exigences les plus essentielles, à savoir le respect de la souveraineté, le respect du droit de la guerre et le respect des droits humains, sont bafouées.
Avec humilité, le HCDH fait tout ce qu’il peut pour mettre en lumière de tels actes et pour plaider en faveur de la responsabilité et du respect.
Mesdames et Messieurs les délégués,
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est un outil essentiel en matière de droits humains qui s’attaque aux causes profondes des conflits et promet des vies dignes pour tous.
Cependant, les objectifs de développement durable sont sérieusement à la traîne. Le rapport sur les objectifs de développement durable indique que seulement 17 % des cibles sont sur la bonne voie. Pour 50 % d’entre eux, les progrès sont faibles et insuffisants. En outre, les progrès réalisés pour plus d’un tiers des ODD sont au point mort ou ont régressé par rapport aux niveaux de 2015, date à laquelle les objectifs ont été fixés.
Tous les progrès réalisés par les États depuis 2005 en matière de réduction de la faim ont été anéantis.
Les effets conjugués des conflits, des chocs climatiques et de la crise économique provoquée par la pandémie de COVID-19 ne font qu’aggraver les inégalités préexistantes au sein des pays et entre eux.
La souffrance économique entraîne de nombreuses conséquences négatives. Elle entrave le développement des individus, de leurs communautés, de leurs sociétés et de l’ensemble des économies nationales. Elle peut engendrer des tensions et de la violence à long terme.
Cependant, les gouvernements de nombreux pays en développement ne peuvent pas investir dans le droit à l’alimentation, le droit à la santé, le droit à l’éducation ou de nombreux autres droits fondamentaux, car ils sont paralysés par la dette et par des règles mondiales inéquitables dans de nombreux domaines, notamment en matière de fiscalité. Les pays en développement sont confrontés à un déficit de financement de 4 000 milliards de dollars pour atteindre les ODD et ne peuvent pas bénéficier d’un financement du développement à des taux raisonnables.
Le Pacte pour l’avenir adopté le mois dernier est une étape essentielle vers la construction d’une architecture financière internationale plus équitable qui permet aux États d’investir dans le Programme 2030 et dans les droits humains.
Je demande instamment à tous les États de soutenir une réforme concrète de l’architecture financière mondiale comme priorité en matière de droits humains.
Il est également essentiel d’ancrer solidement les économies nationales dans les droits humains, ce qui leur permet d’instaurer une plus grande confiance et un plus grand respect, dans des sociétés plus stables et plus pacifiques, grâce à une répartition plus équitable des bienfaits du développement.
J’invite instamment les gouvernements nationaux à veiller à ce que leurs politiques économiques soient guidées par les normes relatives aux droits humains, qu’il s’agisse des budgets, de la fiscalité, des investissements ou de l’activité commerciale.
Ce faisant, ils peuvent donner la priorité à la justice et à la dignité, réduire les inégalités et garantir, permettez-moi de le préciser, car il est important de le faire, les droits économiques, sociaux et culturels, les droits civils et politiques, ainsi que le droit au développement et le droit à un environnement propre, sain et durable.
Malgré les engagements mondiaux en faveur des droits humains, des milliards de personnes dans le monde, y compris dans les pays les plus riches, sont privés de ces droits.
Le HCDH travaille sur des projets concrets visant à concevoir des approches de la fiscalité et des dépenses publiques fondées sur les droits humains, en coopération avec les autorités de plusieurs États, notamment le Brésil, le Cambodge, le Cameroun, le Honduras, la Jordanie, le Kenya, le Malawi, la Serbie, le Tchad, l’Uruguay, la Zambie et le Zimbabwe.
Dans le cadre de l’un de ces projets, nos propositions pourraient aider l’État à augmenter les recettes fiscales de manière plus équitable et à réorienter les dépenses publiques pour donner la priorité aux besoins et aux droits de la population. Un autre projet consiste à soutenir la contribution des communautés locales, dont les groupes marginalisés, dans la définition des priorités pour les budgets locaux.
Dans un troisième projet, une analyse détaillée et des recommandations visent à fournir des soins maternels et néonatals de meilleure qualité qui répondent aux besoins et aux droits des groupes marginalisés, notamment des personnes vivant dans l’extrême pauvreté et les peuples autochtones.
Une autre série de projets menés en coordination avec l’Organisation internationale du Travail consiste à aider les États à améliorer l’accessibilité des programmes de sécurité sociale pour les travailleurs, en particulier ceux de l’économie informelle.
Ce travail est déjà avancé en Éthiopie, au Cambodge et au Timor-Oriental. Des projets sont en cours de développement concernant les travailleurs domestiques en Éthiopie, au Rwanda, en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya, et le partenariat s’étendra encore en 2025.
Des initiatives pratiques comme celles-ci peuvent contribuer à combler les fossés politiques et économiques, en aidant les États Membres à tenir les promesses des ODD et en permettant aux sociétés de passer de la tourmente et de la division à une plus grande solidarité et un plus grand respect.
Mesdames et Messieurs les délégués,
Nous devons tirer des leçons du passé. Les droits humains apportent une multitude de bienfaits à toutes les sociétés.
L’égalité, qui encourage chaque personne à contribuer en sa pleine capacité, bénéficie à l’ensemble de la société. La reconnaissance de l’égalité de tous les êtres humains et le droit universel de participer à la vie publique sont essentiels pour instaurer la confiance entre les personnes et l’État.
De nombreux membres de cette Commission ont pu constater que la lutte contre la discrimination à l’égard des minorités et des personnes privées de leurs droits peut contribuer à la guérison et à l’édification de sociétés plus résilientes.
Le recul de la parité entre les femmes et les hommes auquel nous assistons aujourd’hui est profondément choquant. Il affecte injustement des millions de femmes et de filles et prive la société tout entière de la pleine contribution de tous ses membres.
En Afghanistan, les restrictions imposées par les Taliban aux femmes et aux filles ont porté la persécution systématique des femmes à un autre niveau, prenant en otage le développement économique et social du pays tout entier.
La lutte contre la discrimination à l’égard des femmes, des personnes d’ascendance africaine et des peuples autochtones, et de tout groupe, pour quelque raison que ce soit (ethnicité, langue, statut migratoire, handicap, âge, orientation sexuelle ou identité de genre, ou toute autre caractéristique) est un élément clé de tous les aspects de notre travail. L’inclusion, la diversité et le respect de l’autre renforcent chaque société.
Un espace civique large et ouvert, dans lequel la liberté d’expression et la libre circulation de l’information existent, crée de la résilience. Cela ouvre la voie à des idées, remet en question les postulats et contribue à trouver des solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés.
La participation à la vie publique, notamment des femmes, des groupes minoritaires et des jeunes, permet de porter une plus grande attention aux revendications et aux besoins de la population, et de garantir une gouvernance plus réactive et plus responsable.
Cependant, alors que notre monde se militarise de plus en plus, la cohésion sociale s’effrite et les tendances autocratiques se multiplient. Les manifestations légitimes sont attaquées, l’espace civique est restreint et dans de nombreux pays, les prisons débordent.
Toutefois, une approche fermée, rigide et « sursécurisée » n’est pas synonyme de sociétés ou de monde plus sûrs.
Cela rend les sociétés plus susceptibles d’entrer en conflit. Cela rend le monde davantage prêt à la guerre.
Nous devons rebâtir un monde favorisant l’ouverture, la confiance et le respect.
Le respect des lois, convenues par les États pour protéger les peuples du monde contre l’injustice, la violence et les préjudices insupportables.
Le respect de la diplomatie et de la médiation, qui favorisent les solutions coopératives et nourrissent une culture de la paix.
Le respect de l’autre, de nos droits communs, égaux et universels, qui expriment les liens qui nous unissent tous.
Et le respect des générations qui nous succéderont : les générations du futur.
Mesdames et Messieurs les délégués,
Nos descendants devront vivre avec les conséquences de nombreuses décisions prises aujourd’hui.
Et nous compromettons déjà leurs droits par nos actions, et notre inaction, face à deux menaces émergentes.
Premièrement, le développement incontrôlé des technologies numériques, dont l’intelligence artificielle, la biotechnologie et les systèmes d’armes létaux autonomes, va plus vite que les efforts visant à réglementer les risques qu’elles présentent.
Deuxièmement, la crise climatique et l’effondrement des écosystèmes sont profondément alarmants.
La vie et les droits des êtres humains, dont le droit à la vie privée et le droit à un climat et à un environnement sûrs, ne peuvent être vendus à des intérêts commerciaux, qu’il s’agisse de combustibles fossiles ou de technologies numériques.
Le mois dernier, lors du Sommet de l’avenir, les États ont tracé les grandes lignes d’un multilatéralisme plus efficace, en réseau et inclusif : un multilatéralisme plus adapté pour faire face aux menaces d’aujourd’hui et de demain.
Le Pacte pour l’avenir, notamment la Déclaration sur les générations futures et le Pacte numérique mondial, laisse entrevoir un avenir fondé sur la dignité, la justice et les droits humains pour tous.
Le HCDH continuera à plaider pour que les cadres de gouvernance se concentrent sur des actions qui feront progresser, et non éroder, nos droits humains.
À la suite des événements du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le HCDH a rassemblé les enseignements tirés de ces événements dans un document clé.
Ce document, intitulé Droits humains : la voie à suivre, comment renouveler l’action en faveur de la paix, d’économies au service des populations et de notre planète commune, d’une gouvernance efficace et responsable, et de garde-fous pour préserver le progrès numérique et scientifique.
Le HCDH aide tous les États Membres et toutes les sociétés à faire un usage efficace des droits humains.
Les gouvernements et les autres acteurs n’apprécieront pas toujours ce que nous avons à dire. Cependant, je vous invite à ne pas « tuer le messager » et à vous concentrer sur la poursuite de notre objectif commun fondamental : la promotion et la protection des droits humains pour tous, partout dans le monde.
Je vous invite tous à tirer le meilleur parti de cette institution, car un HCDH solide et un écosystème des droits humains sain et doté de ressources suffisantes sont bénéfiques à l’échelle mondiale.
Nous continuerons à soutenir le travail important du Conseil des droits de l’homme, son Examen périodique universel et ses procédures spéciales, ainsi que les organes conventionnels dont le travail nourrit le cœur du droit international en matière de droits humains.
Nous nous efforcerons d’être prêts pour l’avenir, en renouvelant nos partenariats, en rationalisant notre structure interne et en mettant l’accent sur l’analyse des données et l’analyse prévisionnelle stratégique afin d’identifier et de traiter les risques en matière de droits humains.
Les droits humains sont un investissement qui en vaut la peine. Le travail du HCDH est d’une immense utilité pour le monde.
Nous devons saisir les occasions qui s’offrent à nous, y compris dans le cadre du suivi du Pacte pour l’avenir, pour construire une paix, un développement, une prospérité et une justice durables.
Nous attendons des membres de cette Commission qu’ils nous soutiennent dans la mise en place d’alliances et de ressources à la hauteur de l’urgence et de l’ampleur de cette tâche.
Merci.