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Communiqués de presse Organes conventionnels

Le Comité des droits de l'enfant se réunit au Palais des Nations du 11 au 29 janvier 2016

07 Janvier 2016

COMMUNIQUÉ DE BASE

7 janvier 2016

Il examinera des rapports présentés par quatorze pays au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant et de ses deux Protocoles facultatifs
 
Le Comité des droits de l'enfant tiendra sa soixante et onzième session au Palais des Nations, à Genève, du 11 au 29 janvier 2016 afin d'examiner les rapports qui lui seront présentés par quatorze pays sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l'enfant et de ses deux Protocoles facultatifs, qui portent sur l'implication d'enfants dans les conflits armés et sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. 
 
Conformément à l'ordre du jour provisoire annoté (CRC/C/71/1 à paraître en français), qui doit être adopté à l'ouverture de la session, le Comité - réuni en deux chambres (dans les salles XXIV et XXV du Palais des Nations) - examinera, dans l'ordre chronologique, des rapports présentés par le Sénégal, la République islamique d’Iran, la Lettonie, Oman, la France, l’Irlande, le Pérou, Haïti, le Zimbabwe, les Maldives, la Zambie, le Bénin, le Brunéi Darussalam et le Kenya. Tous ces pays présentent des rapports au titre de la Convention, la Lettonie et le Pérou présentant également des rapports au titre des deux Protocoles facultatifs.  Des délégations de chacun de ces pays fourniront des renseignements complémentaires sur la mise en œuvre des dispositions de la Convention ou de ses Protocoles et répondront aux questions des membres du Comité, qui se partageront en deux groupes de manière à examiner simultanément deux rapports.  Un calendrier provisoire pour l'examen des rapports figure en fin de communiqué.
 
Les observations finales adoptées par le Comité à l'issue de l'examen des précédents rapports de ces pays figurent aux documents suivants: CRC/C/SEN/CO/2 pour le Sénégal (septembre 2006) ; CRC/C/15/Add.254 pour l’Iran (mars 2005) ; CRC/C/LVA/CO/2 pour la Lettonie (mai 2006) ; CRC/C/OMN/CO/2 pour Oman (septembre 2006) ; CRC/C/IRL/CO/2 pour l’Irlande (septembre 2006) ; CRC/C/FRA/CO/4 pour la France (mai 2009) ; CRC/C/15/Add.202 pour Haïti (janvier 2003) ; CRC/C/PER/CO/3 pour le Pérou (janvier 2006) ; CRC/C/15/Add.55 pour le Zimbabwe (juin 1996) ; CRC/C/MDV/CO/3 pour les Maldives (mai 2007) ; CRC/C/15/Add.206 pour la Zambie (mai 2003) ; CRC/C/BEN/CO/2 pour le Bénin (septembre 2006) ; CRC/C/15/Add.219 pour le Brunéi Darussalam (septembre 2003) ; CRC/C/KEN/CO/2 pour le Kenya (janvier 2007).
 
Durant la session, le Comité poursuivra par ailleurs ses travaux sur quatre projets d'observation générale portant, respectivement, sur les dépenses publiques consacrées à la réalisation des droits de l'enfant, sur les adolescents, sur les enfants des rues et sur les enfants dans le contexte des migrations (en collaboration avec le Comité sur les droits des travailleurs migrants pour ce qui est de ce dernier projet).  Le Comité continuera en outre les préparatifs de la journée de débat général sur les droits de l'enfant et l’environnement qu’il tiendra en septembre 2016. 
 
Le mercredi 27 janvier, à 10 heures, le Comité tiendra sa huitième réunion informelle avec les Etats.
 
Durant la session, le Comité poursuivra par ailleurs sa discussion sur les questions liées à ses méthodes de travail, en particulier celles concernant le Protocole facultatif établissant une procédure de présentation de communications (plaintes individuelles) et examinera toute communication ou tout renseignement qu'il aura reçus concernant ce Protocole.
 
Le Comité a été créé en 1991 en vertu de la Convention relative aux droits de l'enfant afin d'examiner les progrès accomplis par les États parties dans l'application de ses dispositions.  Adoptée en 1989, la Convention est entrée en vigueur en 1990.  Aucun autre instrument international n'a été ratifié par un aussi grand nombre de pays: avec l'accession du Soudan du Sud, intervenue au début de cette année, la Convention compte à ce jour 196 États parties.  Seuls les États-Unis et la Somalie ne l'ont pas encore ratifiée, les États-Unis étant toutefois partie aux deux Protocoles facultatifs.  Le Protocole facultatif sur l'implication des enfants dans les conflits armés compte 162 États parties et le Protocole facultatif sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants compte 171 États parties.  Les deux protocoles sont entrés en vigueur en 2002.  Un troisième Protocole facultatif adopté par l'Assemblée générale en décembre 2011 établit une procédure de présentation de communications permettant aux enfants de soumettre des plaintes concernant des violations de leurs droits en vertu de la Convention et de ses deux premiers Protocoles.  Ce troisième protocole, ouvert à signature en février 2012, est entré en vigueur en avril 2014 et compte 22 États parties.  
 
Convention relative aux droits de l'enfant
 
En ratifiant la Convention relative aux droits de l'enfant, les États s'engagent à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger l'enfant contre toute forme de violence.  Dans toutes les décisions administratives, législatives ou juridiques qui concernent les enfants, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale.  Les opinions de l'enfant sont prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité.  Les États parties s'engagent à reconnaître aux enfants le droit à la vie et à assurer leur survie et leur développement.  Ils reconnaissent à l'enfant le droit de jouir du meilleur état de santé possible, de bénéficier de services médicaux et de jouir d'un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental, spirituel, moral et social.
 
Au sens de la Convention, un enfant s'entend de tout être humain âgé de moins de 18 ans.  Les États parties s'engagent à garantir les droits énoncés dans la Convention à tout enfant, sans discrimination ou distinction d'aucune sorte.  Ils s'engagent à prendre toutes les mesures législatives, administratives et autres qui sont nécessaires pour mettre en œuvre ces droits.  Ils s'engagent à assurer à l'enfant la protection et les soins nécessaires à son bien-être.
 
La responsabilité d'élever l'enfant et d'assurer son développement incombe au premier chef aux parents, mais les États parties accordent l'aide appropriée et assurent la mise en place de services chargés du bien-être des enfants.  Les États parties doivent prendre des mesures spéciales pour la protection des enfants qui souffrent d'incapacités mentales ou physiques, des enfants réfugiés ou des enfants qui n'ont pas de parents ou qui en ont été séparés.  Ils prévoient pour l'enfant privé du milieu familial une protection de remplacement, qui peut prendre la forme de l'adoption, de la kafalah ou du placement dans une institution appropriée.  L'intérêt supérieur de l'enfant est la considération primordiale en matière d'adoption.
 
Les États parties reconnaissent à l'enfant le droit à l'éducation.  Ils lui reconnaissent le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge.  Les États parties respectent et favorisent le droit de l'enfant de participer à la vie culturelle et artistique.  Le droit à la liberté d'expression, à l'information, à la liberté de pensée, de conscience et de religion sont reconnus à l'enfant.  Les parents doivent prendre dûment en considération les opinions de l'enfant.  Les États parties reconnaissent à l'enfant le droit à la liberté d'association et de réunion pacifique.
 
S'agissant de l'enfant en conflit avec la loi, les États parties doivent lui reconnaître un traitement qui tienne compte de son âge et de la nécessité de faciliter sa réintégration dans la société.  Ils doivent fixer un âge minimum de responsabilité pénale et traiter ces enfants, chaque fois que cela est possible, sans recourir à la procédure judiciaire.
 
La Convention engage les États à prendre des mesures pour protéger les enfants en cas de conflit armé, en s'abstenant notamment d'enrôler dans leurs forces armées toute personne n'ayant pas atteint l'âge de quinze ans.  Ils doivent en outre prendre toutes les mesures appropriées pour protéger l'enfant contre toute forme de violence, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitement ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle.


Protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés
 
Les États parties au Protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés (OPAC) prennent toutes les mesures possibles pour veiller à ce que les membres de leurs forces armées qui n'ont pas atteint l'âge de 18 ans ne participent pas directement aux hostilités et veillent à ce qu'elles ne fassent pas l'objet d'un enrôlement obligatoire dans leurs forces armées.  Les États parties qui ont ratifié le Protocole facultatif doivent relever l'âge minimum de l'engagement volontaire dans leurs forces armées nationales à 16 ans au minimum, en reconnaissant qu'en vertu de la Convention les personnes âgées de moins de 18 ans ont droit à une protection spéciale.  Ils sont en outre tenus de prendre toutes les mesures possibles pour empêcher l'enrôlement et l'utilisation de personnes âgées de moins de 18 ans par des groupes armés qui sont distincts des forces armées d'un État.
 
Protocole facultatif concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants
 
En vertu du Protocole facultatif concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (OPSC), chaque État partie veille à ce que, au minimum, les actes et activités suivants soient pleinement couverts par son droit pénal, que ces infractions soient commises au plan interne ou transnational, par un individu ou de façon organisée: le fait d'offrir, de remettre, ou d'accepter un enfant, quel que soit le moyen utilisé, aux fins d'exploitation sexuelle de l'enfant, de transfert d'organe de l'enfant à titre onéreux, ou de soumettre l'enfant au travail forcé; le fait d'obtenir indûment, en tant qu'intermédiaire, le consentement à l'adoption d'un enfant, en violation des instruments juridiques internationaux relatifs à l'adoption; le fait d'offrir, d'obtenir, de procurer ou de fournir un enfant à des fins de prostitution; le fait de produire, de distribuer, de diffuser, d'importer, d'exporter, d'offrir, de vendre ou de détenir aux fins susmentionnées, des matériels pornographiques mettant en scène des enfants.  Les États parties doivent adopter des lois, mesures administratives, politiques et programmes sociaux pour prévenir ces infractions.  Une attention spéciale est accordée à la protection des enfants particulièrement exposés à de telles pratiques.  Les États parties encouragent la coopération internationale pour aider à la réadaptation physique et psychologique des enfants victimes, à leur réinsertion sociale et à leur rapatriement.
 
Protocole facultatif sur la présentation de communications
 
Le Protocole facultatif établissant une procédure de présentation de communications, entré en vigueur en avril 2014, permet aux enfants de déposer plainte auprès du Comité pour des violations de leurs droits en vertu de la Convention et de ses deux premiers Protocoles facultatifs.  Lorsqu'il recevra une plainte, le Comité l'examinera pour déterminer si la Convention a été violée et s'assurera que des procédures adaptées et des garanties sont mises en place pour empêcher que l'enfant ne soit manipulé par ceux qui agissent en son nom.  Tout en examinant une plainte, le Comité pourra demander à l'État de prendre des mesures provisoires pour éviter qu'un préjudice irréparable ne soit causé à la victime.  L'État partie doit également veiller à ce que les personnes relevant de sa juridiction ne subissent aucune violation des droits de l'homme et ne fassent l'objet d'aucune forme de mauvais traitements ou d'intimidation du fait qu'elles communiquent ou coopèrent avec le Comité.  Si le Comité reçoit des renseignements crédibles indiquant qu'un État partie porte gravement ou systématiquement atteinte aux droits énoncés dans la Convention ou ses Protocoles facultatifs, il pourra mener une enquête et décider de faire figurer un compte rendu des résultats de la procédure dans son rapport (le règlement intérieur au titre du Protocole facultatif figure au document CRC/C/62/3).
 
Composition du Comité des droits de l'enfant
 
Le Comité des droits de l'enfant est composé de dix-huit experts de haute moralité et ayant une compétence reconnue dans le domaine des droits de l'enfant.  Ils sont élus pour un mandat de quatre ans par les États parties et siègent à titre personnel, compte tenu de la nécessité d'assurer une répartition géographique équitable et la représentation des principaux systèmes juridiques.
 
Le Comité des droits de l'enfant est actuellement composé de dix-huit experts: Mme Suzanne Aho Assouma (Togo); Mme Amal Aldoseri (Bahreïn); Mme Hynd Ayoubi Idrissi (Maroc); M. Jorge Cardona Llorens (Espagne); Mme Sara de Jesús Oviedo Fierro (Équateur); M. Bernard Gastaud (Monaco); M. Peter Gurán (Slovaquie); Olga Khazova (Fédération de Russie); M. Hatem Kotrane (Tunisie); M. Gehad Madi (Égypte); M. Benyam Dawit Mezmur (Éthiopie); Mme Yasmeen Muhamad Shariff (Malaisie); M. Clarence Nelson (Samoa); M. Wanderlino Nogueira Neto (Brésil); Mme Maria Rita Parsi (Italie); M. José Angel Rodríguez Reyes (Venezuela); Mme Kirsten Sandberg (Norvège); et Mme Renate Winter (Autriche).
 
Le bureau du Comité, élu pour deux ans en mai 2015, est composé comme suit: M. Mezmur, Président; Mmes Aldoseri, de Jesús Oviedo Fierro et Winter, ainsi que M. Shariff, Vice-Présidents; et Mme Sandberg, Rapporteuse.  
 
Calendrier des séances publiques consacrées à l'examen des rapports
 
Le calendrier suivant est établi sur la base du projet de programme de travail figurant dans l'ordre du jour annoté qui doit être adopté à l'ouverture des travaux.  Veuillez noter que les cotes OPSC et OPAC se rapportent aux deux Protocoles facultatifs: sur la vente d'enfants et sur les enfants dans les conflits armés, respectivement.


Date                                Heures         Salle XXIV                                         Salle XXV
 
 
Lundi 11 janvier              Après-midi       Sénégal CRC                                                  Iran CRC


Mardi 12 janvier              Matin               Sénégal CRC                                                  Iran CRC
                                                  Après-midi       Lettonie CRC                                         Oman CRC


Mercredi 13 janvier         Matin              Lettonie CRC                                        Oman CRC
                                                  Après-midi      Lettonie OPAC/OPSC                France CRC (Salle XVI)


Jeudi 14 janvier              Matin                Irlande CRC                           France CRC (Salle XVI)                      
                                                  Après-midi         Irlande CRC                                       Pérou CRC


Vendredi 15 janvier         Matin                 Haïti CRC                                          Pérou CRC
                                                  Après-midi         Haïti CRC                                      Pérou OPAC/OPSC
    
 
Mardi 19 janvier              Matin               Zimbabwe CRC                                   Maldives CRC
                                                  Après-midi        Zimbabwe CRC                                Maldives CRC


Mercredi 20 janvier         Matin              Zambie CRC                                       Bénin CRC
                                                   Après-midi      Zambie CRC                                        Bénin CRC


Jeudi 21 janvier              Matin             Brunéi CRC                                         Kenya CRC
                                                  Après-midi     Brunéi CRC                                          Kenya CRC


 
De plus amples informations et la documentation relatives à cette session (y compris les rapports des États parties dont l'examen figure à l'ordre du jour de cette session) sont disponibles sur la page consacrée à la session, sur le site du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.  Veuillez consulter également la page internet consacrée aux travaux du Comité.

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 Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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