Notes de conférence de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme
La nouvelle vague de frappes israéliennes meurtrières sur Gaza doit cesser, insiste le Haut-Commissariat
19 juillet 2024
A partir de
Jeremy Laurence, porte-parole du HCDH et Ajith Sunghay, chef du bureau du HCDH pour le Territoire palestinien occupé
Lieu
Genève / Amman
La semaine dernière, les habitants de Gaza ont subi une nouvelle vague de frappes aériennes meurtrières par Israël et ont reçu l’ordre de se déplacer une fois de plus vers de prétendues « zones sûres », qui sont tout sauf sûres.
Depuis le 12 juillet, 503 Palestiniens ont été tués, principalement dans le centre de Gaza, selon le Ministère de la santé de Gaza. Les 13 et 14 juillet, trois incidents faisant de nombreuses victimes dans le quartier d’Al-Mawasi à Khan Younès, dans le camp de réfugiés d’Ash Shati' (Beach), à l’ouest de la ville de Gaza, et dans une école de l’UNRWA à Nuseirat ont tué plus de 124 personnes et en ont blessé des centaines d’autres. Ces attaques ont été suivies d’autres frappes les 15 et 16 juillet, qui ont touché une école de l’UNRWA à Al-Rimal, dans la ville de Gaza, une autre école de l’UNRWA dans le camp de Nuseirat, au centre de Gaza, et une rue dans le quartier d’Al-Mawasi à Khan Younès, tuant 59 Palestiniens et en blessant au moins 76 autres.
L’ordre d’évacuation israélien du 9 juillet, l’un des plus importants depuis le 7 octobre, a contraint à nouveau les familles à faire un choix impossible : rester en plein cœur des hostilités ou prendre le risque de fuir vers des zones susceptibles d’être attaquées, surpeuplées et où les services sont très limités. Les habitants de Gaza ne sont en sécurité nulle part, que ce soit sur les routes, dans les abris, dans les hôpitaux, ou encore dans les soi-disant zones humanitaires déclarées unilatéralement.
Les répercussions du démantèlement par Israël de la capacité locale à maintenir l’ordre public et la sécurité se font également sentir. Nous assistons à des pillages, à la justice de la rue, à des extorsions de fonds, à des conflits familiaux, à des fusillades aléatoires, à des luttes pour de l’espace et des ressources, et l’on voit des jeunes armés de bâtons tenir des barricades.
De telles conditions ont entraîné l’affaiblissement prévisible du tissu social à Gaza, dressant les gens les uns contre les autres dans une lutte pour la survie et déchirant les communautés.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme rappelle une fois de plus que la violence doit cesser. Un cessez-le-feu doit être instauré et les otages doivent être libérés. La reconstruction de Gaza doit commencer. En outre, l’occupation doit cesser, les responsabilités doivent être établies et la solution des deux États convenue à l’échelle internationale doit devenir une réalité.
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