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Notes de conférence de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Soudan : le HCDH inquiet face aux effets dévastateurs et persistants des combats sur les civils

09 Juin 2023

Halime Yakoub, réfugiée soudanaise ayant fui les violences dans la région du Darfour au Soudan, est assise avec ses enfants tandis qu’elle parle aux journalistes, près de son abri de fortune, à la frontière entre le Soudan et le Tchad, à Goungour, au Tchad, le 8 mai 2023. © REUTERS/Zohra Bensemra

A partir de

Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme : Jeremy Laurence

Lieu

Geneva

Nous sommes inquiets face aux effets dévastateurs que les combats au Soudan continuent d’avoir sur les civils.

Cette semaine, une attaque contre un marché de bétail très fréquenté de la capitale Khartoum a fait au moins huit morts parmi les civils, dont au moins trois membres d’une même famille. La frappe aérienne sur le marché d’Al-Muwaliyyah le 7 juin dernier aurait été menée par les Forces armées soudanaises. Lors d’un autre incident survenu également le 7 juin, un enfant aurait été tué lorsqu’un obus a touché son foyer dans le district d’Al-Shajraa, dans le sud de Khartoum.

Nous avons reçu des informations faisant état de l’assassinat de quatre autres civils à Khartoum le 5 juin. Par ailleurs, au moins trois civils, tous membres d’une même famille, dont une femme enceinte, auraient été tués le 4 juin. Le même jour, des frappes aériennes près du complexe sportif dans le sud de Khartoum ont touché un centre de réfugiés, tuant au moins dix réfugiés. Pas moins de 71 enfants sont morts dans un orphelinat de Khartoum depuis le début des combats en raison du manque d’aide humanitaire, notamment de fournitures médicales.

Nous sommes également préoccupés par des informations faisant état de violences sexuelles liées au conflit. Depuis le début des combats, le HCDH a reçu des rapports crédibles concernant 12 incidents de violences sexuelles liées au conflit contre au moins 37 femmes, mais ce chiffre risque d’être plus élevé. Dans au moins trois cas, les victimes étaient des jeunes filles. Un rapport fait à lui seul état du viol de 18 à 20 femmes.

Des informations de plus en plus nombreuses faisant état de disparitions forcées et de détentions arbitraires sont une autre source d’inquiétude. Les journalistes sont également exposés à des risques accrus en raison de l’augmentation des discours de haine et de désinformation en ligne. Le HCDH a eu connaissance d’une liste circulant sur les médias sociaux et accusant certains journalistes d’être des partisans des Forces d’appui rapide. Nous avons observé des commentaires sur Facebook appelant au meurtre des journalistes figurant sur cette liste.

Nous réitérons l’appel lancé par le Haut-Commissaire demandant aux deux parties aux combats d’assurer la protection des civils et le respect du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme. Les belligérants doivent également veiller à ce que toutes les violations commises fassent l’objet d’une enquête efficace et indépendante et à ce que les responsables répondent de leurs actes.

Pour plus d’informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter :

À Genève

Jeremy Laurence : +41 22 917 9383 / jeremy.laurence@un.org ;
Marta Hurtado : +41 22 917 9466 / marta.hurtadogomez@un.org

À Nairobi

Seif Magango : +254 788 343 897 / seif.magango@un.org

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