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Notes de conférence de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Arrestation de présumés opposants politiques et de la société civile en Tunisie

14 Février 2023

Personnes marchant devant un tribunal de Tunis. Tunisie, le 10 janvier 2023. © REUTERS/Jihed Abidellaoui

Prononcé par

Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Jeremy Laurence

Lieu

Genève

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé aujourd'hui sa préoccupation face à l'aggravation de la répression contre ceux qui sont perçus comme des opposants politiques et de la société civile en Tunisie, notamment par l’intermédiaire de mesures prises par les autorités qui continuent de saper l'indépendance du pouvoir judiciaire.

Depuis samedi, au moins neuf personnes, dont d'anciens fonctionnaires, auraient été arrêtées et certaines détenues, pour des accusations liées à la sécurité ou de corruption.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a également observé que le Procureur général a de plus en plus engagé des poursuites pénales contre des opposants présumés, les accusant de « complot contre la sécurité de l'État », d’offense au Chef de l'État ou de violation du décret-loi de lutte contre la cybercriminalité.

Nous sommes en outre préoccupés par le fait que certaines des personnes détenues pour avoir critiqué le Gouvernement ont été jugées par des tribunaux militaires. Nous appelons les autorités à cesser immédiatement les pratiques consistant à juger des civils devant des tribunaux militaires.

Nous appelons les autorités tunisiennes à respecter les normes d'une procédure régulière et d'un procès équitable dans toutes les procédures judiciaires et à libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris toute personne détenue en relation avec l'exercice de ses droits à la liberté d'opinion ou d'expression.

Depuis juillet 2021, les autorités ont également pris une série de mesures qui ont porté atteinte à l'indépendance de la justice, notamment la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et la révocation sans préavis de 57 juges.

Nous appelons les autorités à s'employer à mettre la législation, les procédures et les pratiques du secteur de la justice en conformité avec les normes et standards internationaux applicables, et à travers la séparation des pouvoirs, à maintenir l'indépendance du pouvoir judiciaire et l'état de droit.

FIN

Pour plus d’informations ou pour toute demande des médias, veuillez contacter :

À Genève
Ravina Shamdasani :  + 41 22 917 9169 / ravina.shamdasani@un.org ou
Jeremy Laurence +  +41 22 917 9383 / jeremy.laurence@un.org ou
Marta Hurtado - + 41 22 917 9466 / marta.hurtadogomez@un.org

À Nairobi
Seif Magango - +254 788 343 897 / seif.magango@un.org

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