A/HRC/54/22/add.2 : Visite au Honduras - Rapport du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires
Publié
09 août 2023
UN symbol
A/HRC/54/22/add.2
Résumé
À l’invitation du Gouvernement hondurien, le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires s’est rendu au Honduras du 20 au 29 mars 2023. Il comptait, par cette visite et conformément à son mandat, obtenir des informations de première main sur la situation des droits de l’homme dans le pays, en particulier sur la question des disparitions forcées, en vue d’évaluer les progrès réalisés dans la protection des droits à la vérité, à la justice, à la réparation et à la mémoire, et de connaître les principales difficultés auxquelles le pays fait face aujourd’hui, notamment en matière de prévention des disparitions forcées.
Le Groupe de travail prend acte de l’engagement des autorités et de leurs déclarations sur les lacunes et les problèmes en matière de droits de l’homme et sur les mesures à prendre pour les surmonter. Cependant, il note que la méfiance des victimes s’inscrit dans un contexte d’impunité systémique et de longue date pour les violations des droits de l’homme. Cette impunité est quasi-totale dans les affaires de disparitions forcées, qu’elles soient anciennes − notamment celles qui ont été commises dans les années 1980 et 1990, en application de la « doctrine de sécurité nationale » − ou actuelles. Il constate que cette situation s’explique par l’inadéquation du cadre législatif, la faiblesse des institutions, le manque de coordination, de capacités et de ressources, ainsi que l’insécurité, la collusion et la corruption. Il espère que les mesures prises aboutiront à des résultats concrets et efficaces pour les victimes de graves violations des droits de l’homme et pour l’ensemble de la société hondurienne.
Le Groupe de travail considère que le Honduras doit assumer sa responsabilité et faire preuve de détermination, et redoubler d’efforts pour garantir les droits des victimes de disparitions forcées à la vérité, à la justice, à la réparation et à la mémoire ; il formule une série de recommandations, qui concernent notamment la prévention des disparitions forcées, les enquêtes et les sanctions relatives à ces actes, la réparation du préjudice subi par les victimes, et la protection des groupes particulièrement vulnérables tels que les peuples autochtones, les migrants et les personnes en situation de pauvreté.
Publié par :
Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires
Présenté à :
Cinquante-quatrième session du Conseil des droits de l’homme