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Lancement d’une nouvelle campagne pour dire #NONauracisme : apprenez, parlez, agissez !

Une femme d’ascendance africaine prend part aux célébrations de la Journée afro-colombienne officielle à Cali, en Colombie. © EPA/CHRISTIAN ESCOBAR MORA

« Le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, sous toutes leurs formes et dans toutes leurs manifestations, constituent une grave atteinte à la dignité humaine », a déclaré Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, à l’occasion de la Journée internationale Nelson Mandela. « Ils doivent être éradiqués grâce à une meilleure volonté politique et à des changements systémiques. »

En cette journée visant à rendre hommage à l’action de Nelson Mandela en faveur de l’égalité, de la justice raciale et de la tolérance, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme lance une campagne de deux ans intitulée « Apprenez, parlez, agissez » afin de sensibiliser la communauté internationale au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie à l’intolérance qui y est associée. 

Cette campagne, qui a vu le jour à la demande du Conseil des droits de l’homme, vise à mobiliser la communauté internationale en faveur de l’égalité raciale, notamment à travers la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et la Déclaration et le Programme d’action de Durban.

Face aux problèmes que posent le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, la Haute-Commissaire « exhorte les gouvernements à agir avec détermination afin de mettre un terme aux profondes injustices et à la discrimination raciale auxquelles bien trop de personnes sont confrontées ». 

L’éducation au service de la lutte contre le racisme

Nous avons tous, en particulier les jeunes, le droit de connaître les droits de l’homme, y compris l’histoire du racisme, de l’esclavage et du colonialisme, ainsi que leurs conséquences sur les inégalités structurelles et la discrimination qui affectent encore les sociétés aujourd’hui. La campagne souligne que tout le monde a le droit de se familiariser avec les outils relatifs aux droits de l’homme qui peuvent être utilisés pour lutter contre l’oppression, le racisme et la discrimination. 

Nous sommes tous des agents du changement

Le racisme systémique nécessite une réponse systémique. La Déclaration et le Programme d’action de Durban, adoptés en septembre 2001 par consensus à Durban, en Afrique du Sud, fournissent un cadre de référence complet pour combattre et éradiquer toutes les formes et manifestations du racisme, en particulier ses formes systémiques.

Le programme de transformation pour la justice et l’égalité raciales en faveur des Africains et des personnes d’ascendance africaine de la Haute-Commissaire fournit également un plan d’action indispensable pour aider à lutter contre l’injustice raciale et parvenir à l’égalité raciale.

Le racisme est un problème d’envergure mondiale qui se manifeste sous différentes formes et qui affecte tout le monde à tous les niveaux, ainsi que la société. Nous pouvons tous être des agents du changement si nous nous unissons pour défendre la justice et l’égalité raciales en appelant à la ratification et à la mise en œuvre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, ainsi qu’à l’application des engagements définis dans la Déclaration et le Programme d’action de Durban et dans le programme d’activités de la Décennie des peuples d’ascendance africaine.

Les actes sont aussi importants que les mots

Toute personne doit pouvoir participer en toute sécurité et de manière significative aux débats publics et faire entendre sa voix. Dénoncer la discrimination et les intolérances peut conduire à des actions concrètes. Ces deux aspects sont essentiels pour combattre le racisme, la discrimination, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.

« La lutte contre le racisme nous concerne tous », a affirmé Michelle Bachelet. « Et il ne faut pas oublier qu’il est de notre devoir collectif de respecter la dignité humaine et l’égalité. »