Experts : nous devons mettre fin au recours disproportionné à la détention pour les arrestations liées à la drogue
17 mars 2022
Un groupe d’experts des Nations Unies a demandé l’examen des procédures relatives aux consommateurs de drogues et de la manière dont ceux-ci sont traités, indiquant que les règles actuelles en matière d’arrestation, de dépistage, de détention et de condamnation entraînent souvent des violations des droits de l’homme.
« La dépendance aux drogues et leur usage ne doivent pas être traités comme une question pénale, mais plutôt comme une question de santé », a déclaré Elina Steinerte, présidente du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire.
Cet appel a été lancé à l’occasion d’un événement parallèle organisé par l’ONU Droits de l’homme lors de la 65e session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies.
Dans un rapport publié l’année dernière, le Groupe de travail a également demandé la fermeture des centres publics et privés de réadaptation où sont détenus des consommateurs de drogues.
« La pratique consistant à enfermer les personnes qui consomment ou sont soupçonnées de consommer des drogues contre leur gré est encore très répandue et peut aboutir à une détention arbitraire », a déclaré Mme Steinerte.
Kenya Cuevas, transgenre, milite pour cette cause dans son pays natal, le Mexique, et connaît d’expérience les difficultés liées à la détention arbitraire résultant d’une infraction liée à la drogue. Kenya a en effet passé 11 ans en prison et qualifie cette expérience de pénible et de déshumanisante.