Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme : perspectives pour 2023

Alors que cette année touche à sa fin et que nous nous préparons à fêter la nouvelle année, il est temps de réfléchir à l’histoire que nous aimerions écrire pour notre avenir.

Pour l’année prochaine, je souhaite que nous puissions mener nos vies, individuellement et collectivement, avec gentillesse, empathie et unité. À travers nos relations. Chez nous, dans nos quartiers, dans nos écoles, sur nos lieux de travail, en ligne.

Cette approche donne vie aux mots poignants d’Eleanor Roosevelt (je cite) : les droits de l’homme commencent en des lieux petits ».

S’ils ne sont pas protégés dans ces derniers, ils n’ont aucun sens nulle part.

Nous devons veiller à ce que les droits des femmes, par exemple, soient respectés à la maison comme en public, à ce que les femmes et les filles soient traitées sur un pied d’égalité totale et qu’elles ne soient pas victimes de discrimination.

Nous devons faire faire réaliser à nos enfants les erreurs du passé, nous pouvons les encourager à écrire une histoire porteuse d’espoir et d’unité, et leur inculquer la volonté de bâtir un monde meilleur.

Un monde dans lequel nous célébrons la diversité et nous sommes convaincus d’être plus forts en étant ensemble.

Dans notre vie en ligne, j’espère que nous aurons la liberté de nous exprimer, avec la certitude d’être protégés contre la haine et la désinformation.

Que nous ferons preuve de bienveillance en partageant nos points de vue. Que nous penserons à la personne de l’autre côté de l’écran.

Que nous exprimerons notre désaccord avec respect et en célébrant la diversité.

Il n’est pas question de déshumaniser l’autre en utilisant des étiquettes réductrices ou des politiques d’identité.

J’espère plutôt que notre humanité commune sera notre boussole.

Les droits de l’homme sont pour moi la force qui nous unit.

Ils nous font renouer avec les éléments fondamentaux de notre identité, avec la dignité humaine et avec ce qui nous relie les uns aux autres.

Nous reconnaissons qu’une personne qui souffre entraîne une vague de douleur et de souffrance qui finit par tous nous affecter.

Tout en sauvegardant les droits des générations actuelles et futures, nous devons traiter notre planète avec la gentillesse et l’humilité qu’elle mérite. Et nous devons veiller à ce que les actions visant à protéger notre environnement soient fondées sur les droits humains de tous et toutes.

Tout cela exige du courage : le courage d’écouter et de s’exprimer lorsque d’autres subissent des préjudices.

Dans un espace où chacun peut, en toute sécurité, exercer ses droits, demander justice et vivre dans la dignité.

À l’approche du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme l’année prochaine, tâchons de rendre le monde plus digne.

Un monde où les droits de toutes et tous sont respectés.