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Déclarations

LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME AFFIRME QUE L'ARMÉE ET LES MILICES INDONÉSIENNES DOIVENT CESSER LEUR "POLITIQUE DE TERREUR" AU TIMOR ORIENTAL

06 Septembre 1999

HR/99/83
6 septembre 1999


Il faut que les forces de sécurité indonésiennes et les milices qu'elles ont créées mettent immédiatement un terme à leur politique délibérée de terreur et de déplacement des populations au Timor oriental, a déclaré aujourd'hui la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Mary Robinson.

S'exprimant alors que des milliers de Timorais ont fui le territoire après les attaques perpétrées par des éléments armés réguliers et non réguliers, la Haut-Commissaire a déclaré que "conformément à ce que nos collègues des NationsUnies ont rapporté de Dili, il existe des preuves évidentes de connivence entre les éléments des forces de sécurité et les milices, aux fins de déportation des habitants du Timor oriental vers le Timor occidental et ailleurs. Terroriser la population en lui faisant subir les plus épouvantables violations de ses droits fondamentaux fait partie intégrante de cette campagne. Il n'est pas surprenant que les défenseurs des droits de l'homme soient particulièrement pris pour cible".

Dans ses commentaires, Mme Robinson a fait référence à la décision du Conseil de sécurité d'envoyer une délégation à Djakarta pour y discuter avec le Gouvernement indonésien de mesures concrètes permettant d'appliquer pacifiquement les résultats du scrutin de lundi dernier. La Haut-Commissaire a indiqué qu'elle ferait part de ses préoccupations à la délégation avant qu'elle n'arrive à Djakarta.

"Nous ne pouvons rester passifs et regarder les Timorais se faire massacrer, leurs maisons être incendiées et la population se faire expulser par la force du territoire pour avoir exercé son droit fondamental à l'autodétermination", a déclaré Mme Robinson. "La communauté internationale doit agir dès maintenant sous peine d'avoir une fois de plus à regretter une tragédie qu'elle aurait pu éviter".

Mme Robinson, qui vendredi dernier demandait déjà une action internationale accrue pour protéger la population du territoire, a exprimé sa profonde préoccupation en ce qui concerne des milliers de Timorais dont le sort reste inconnu après qu'ils eurent été attaqués par des miliciens et des soldats alors qu'ils cherchaient refuge au siège de la Mission des NationsUnies pour le Timor oriental, dans l'enceinte de la délégation du CICR et dans la demeure de l'évêque de Dili, Carlos Belo. Il semblerait qu'un grand nombre d'entre eux aient été emmenés par camions vers le Timor occidental alors que de nombreux autres auraient été tués. Depuis la semaine dernière, le nombre de tués dépasse la centaine.

L'Indonésie doit prendre les mesures nécessaires afin de tenir son engagement de faire cesser la violence au Timor oriental et, comme elle s'y était engagée le 5 mai dernier, de respecter la volonté des habitants du Timor oriental telle qu'exprimée lors du référendum.

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