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Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Michelle Bachelet appelle à la retenue et au dialogue face à l’escalade de la violence à Sri Lanka

10 Mai 2022

Des manifestants progouvernementaux sri-lankais détruisent les tentes de manifestants antigouvernementaux qu’ils appellent « Mainagogama » sous le regard des policiers, devant les arbres du temple, à Colombo (Sri Lanka), le 9 mai 2022 (photo de Tharaka Basnayaka/NurPhoto)

GENÈVE (10 mai 2022) – La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet s’est exprimée mardi afin de demander aux autorités sri-lankaises de prévenir d’autres violences et appeler à la retenue et à l’instauration d’un dialogue constructif pour répondre aux revendications de la population face à la grave crise économique qui sévit dans le pays.

« Je suis profondément préoccupée par l’escalade de la violence à Sri Lanka après l’attaque commise par des partisans du Premier Ministre sur des manifestants pacifiques à Colombo hier 9 mai et par la violence collective qui a suivi visant des membres du parti au pouvoir », a déclaré Mme Bachelet.

Sept personnes sont mortes au cours de ces incidents, dont un Parlementaire et deux fonctionnaires locaux, plus de 250 personnes ont été blessées et les propriétés d’autres personnes ont été détruites par des incendies criminels à travers le pays.

« Je condamne toutes les formes de violences et j’appelle les autorités à mener une enquête indépendante, approfondie et transparente sur toutes les attaques qui ont eu lieu. Il est essentiel de veiller à ce que les responsables, notamment ceux qui incitent à la violence ou l’organisent, répondent de leurs actes. »

La Haute-Commissaire a également appelé les autorités à prévenir toute nouvelle violence et à protéger le droit de réunion pacifique.

« Les autorités, y compris le personnel militaire déployé en soutien aux forces de sécurité, doivent faire preuve de retenue dans leurs efforts pour maintenir l’ordre et veiller à ce que les mesures adoptées dans le cadre de l’état d’urgence soient conformes aux normes internationales en matière de droits de l’homme et ne soient pas utilisées pour étouffer la dissidence ou entraver les manifestations pacifiques », a-t-elle souligné.

L’État a la responsabilité de garantir le droit à la vie et d’exercer une diligence raisonnable pour protéger la vie des individus contre la violence de particuliers ou d’entités privées.

La grave crise économique a rendu la vie quotidienne difficile pour la plupart des Sri-lankais. Selon la Haute-Commissaire, cette crise a également mis en lumière des griefs, qui nécessitent l’instauration d’un dialogue national et la mise en place de réformes structurelles plus profondes. Elle a permis de réunir des personnes de diverses ethnies et religions pour exiger plus de transparence, de responsabilité et de participation à la vie démocratique.

« Je demande instamment au Gouvernement sri-lankais d’engager un dialogue constructif avec toutes les parties de la société afin de trouver une voie à suivre et de relever les défis socio-économiques auxquels les individus, en particulier les groupes vulnérables et marginalisés, sont confrontés. Je demande au Gouvernement de s’attaquer aux causes politiques et systémiques profondes qui perpétuent depuis longtemps la discrimination et nuisent aux droits de l’homme. »

Mme Bachelet a indiqué que le HCDH continuerait à suivre de près la situation dans le pays et à en rendre compte. Elle espère que le Sri Lanka trouvera une solution pacifique à la crise actuelle afin d’atténuer les souffrances de la population, de renforcer la démocratie et les droits de l’homme et d’empêcher de nouvelles violences.

FIN

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