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Communiqués de presse Procédures spéciales

Les pauvres du monde 'paient le prix' des tendances mondiales, a déclaré le nouvel expert du développement de l'ONU

Droit au développement

14 Septembre 2017

GENEVE (14 septembre 2017) - Les personnes vivant dans la pauvreté dans le monde sont confrontées à des menaces multiples et toujours plus nombreuses, comme le changement climatique et la crise économique mondiale, mais il y a un manque de volonté politique de remédier aux problèmes, a indiqué un expert des droits de l'homme des Nations Unies dans son premier rapport au Conseil des droits de l'homme.

Le premier rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au développement, Saad Alfarargi, a lancé un cri de ralliement pour que la communauté internationale et les agences internationales prennent conscience de l'ampleur du problème et intensifient leurs réponses.

" Plus de trente ans après l'institution du droit au développement dans une déclaration des Nations Unies, des millions de personnes dans le monde subissent les conséquences de l’incapacité d’accorder ce droit ", a-t-il déclaré.

" Les tendances mondiales défavorables ont des effets particulièrement sévères sur les catégories les plus pauvres de la société. Les gens ressentent l'effet de la crise financière et économique mondiale, de la crise énergétique et climatique et d'un nombre croissant de catastrophes naturelles.

" Les nouvelles pandémies mondiales, la corruption, la privatisation des services publics, l’austérité et le vieillissement de la population mondiale, y compris dans les pays en développement, qui s'y ajoutent ne font que durcir et aggraver encore l'impact sur les pauvres.

" Nous assistons à certains des plus grands défis que le monde ait jamais connus, sans un engagement à l'échelle mondiale pour apporter des changements. Les population des pays en développement paient un prix élevé pour des actions mondiales qui échappent à leur contrôle.
 
Les peuples d’Afrique, des pays les moins avancés, des pays en développement sans littoral et des petits États insulaires sont les grands perdants ", a-t-il ajouté.
Le Rapporteur spécial a déclaré que la communauté internationale ne pouvait même pas s'entendre sur ce que signifiait le droit au développement, ni sur la façon de mesurer les progrès réalisés, et la question était de plus en plus politisée.

" Les divergences politiques sont à l’origine du peu d’implication dont font preuve les institutions des Nations Unies et la société civile lorsqu’il s’agit de promouvoir, de protéger et de réaliser le droit au développement. ", a remarqué M. Alfarargi.

Il a ajouté que : " Trop de gens ignorent l'existence même du droit au développement. Nous devons relever ce faible niveau de sensibilisation, des organisations de base aux gouvernements et veiller à ce qu'ils soient pleinement impliqués dans la mise en œuvre.

" Le droit au développement est loin d'être universellement reconnu et plus éloigné encore de sa pleine application ", a souligné le Rapporteur spécial.

M. Alfarargi a déclaré que plusieurs des éléments constitutifs du changement étaient déjà disponibles.

Il a précisé que " des accords mondiaux sont en place pour apporter des solutions mondiales ", soulignant les objectifs de développement durable - qui visent à apporter des changements radicaux d'ici 2030 - et l'Accord de Paris sur les changements climatiques. Il a mis en relief les progrès concernant le financement du développement, énoncés dans le Programme d’action d’Addis-Abeba, et concernant les moyens de créer des villes plus sûres dans le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe.

" Tous les organismes des Nations Unies, toutes les agences de développement, toutes les institutions financières et commerciales – en bref, tout groupe travaillant pour le développement – devraient mettre le droit au développement au centre de leurs travaux, " a ajouté l'expert.

M. Saad Alfarargi (Egypte) a été nommé premier Rapporteur spécial sur le droit au développement par le Conseil des droits de l’homme en 2017. M. Alfarargi a été Ambassadeur et représentant permanent de la ligue des États arabes aux Nations Unies à Genève, dans des agences spécialisées et d'autres organismes internationaux en Suisse entre 1998 et 2012. Il est titulaire d'une licence et d'une maîtrise en sciences politiques de l'Université du Caire et a fait des études postuniversitaires en relations internationales à la London School of Economics.Les Rapporteurs spéciaux font partie de ce qu’on appelle les ‘procédures spéciales’  du Conseil des droits de l’homme.
Le terme procédures spéciales, qui désigne le plus grand corps d'experts indépendants au sein du système onusien des droits de l'homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d'enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l'homme. Les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales sont des experts des droits de l'homme indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme, qui s'occupent de la situation particulière d'un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Ils n'appartiennent pas au personnel de l'ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation. Ils siègent à titre personnel et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail.

Consulter la Déclaration de l'ONU sur le droit au développement

Pour de plus amples informations et les demandes des médias, veuillez contacter Mme Antoanela Pavlova (+41 22 917 93 31 / apavlova@ohchr.org) ou écrire à srdevelopment@ohchr.org

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