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Communiqués de presse Procédures spéciales

Les sanctions contre le Venezuela ne feraient qu’aggraver les souffrances de la population, avertit un expert des Nations Unies

Sanctions contre le Venezuela

11 août 2017

GENEVE (11 août 2017) – Les sanctions ne sont pas la réponse idéale à apporter à la crise grandissante au Venezuela et la communauté internationale devrait s’abstenir de les imposer, a déclaré Idriss Jazairy, Rapporteur spécial des Nations Unies.

" Des sanctions ne feraient qu’aggraver la situation pour le peuple vénézuélien, qui souffre déjà d’un niveau d’inflation catastrophique et d’un manque d’accès adéquat à la nourriture et aux soins, " a déclaré Idriss Jazairy

L’expert a insisté sur le fait que toute action qui porte atteinte à l’économie ne débouchera que sur des violations des droits des gens ordinaires. " Les sanctions peuvent déstabiliser n’importe quel État et se traduire par des conséquences particulièrement catastrophiques pour les citoyens des pays en développement, lorsqu’elles nuisent à l’économie. "

" Le dialogue est la pierre angulaire du règlement pacifique des litiges, " a indiqué M. Jazairy. " Les États doivent engager un dialogue constructif avec le gouvernement vénézuélien afin de trouver des solutions aux difficultés bien réelles auxquelles il est confronté. "

Son appel reprenait les commentaires du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, indiquant que le Secrétaire général " est convaincu que la crise vénézuélienne ne trouvera pas de solution dans l’application de sanctions, mais exige une solution politique qui passe par le dialogue et le compromis. "

L’expert a attiré l’attention sur la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies, qui invite les États à résoudre leurs différends par le dialogue et par des relations pacifiques, à éviter le recours à des mesures économiques, politiques ou de toute autre nature pour contraindre un autre État à subordonner l’exercice de ses droits souverains.

" Il est primordial que les États respectent ces principes, notamment dans les périodes difficiles, " a insisté M. Jazairy.

" Je prie instamment tous les pays de s’abstenir de toute sanction, sauf approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies, conformément à la Charte des Nations Unies, " a conclu le Rapporteur spécial.

M. Idriss Jazairy a été nommé par le Conseil des droits de l’homme en tant que premier Rapporteur spécial sur l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits de l’homme. Il a pris ses fonctions en mai 2015. M. Jazairy jouit d’une vaste expérience dans les domaines des relations internationales et des droits de l’homme, et ce dans le cadre du ministère algérien des Affaires étrangères, du système des droits de l’homme et d’ONG internationales. Il est détenteur d’un Master (Oxford) en Philosophie, Sciences politiques et Économie et d’un MPA (Harvard). Il est également issu de l’École nationale d’administration (France). M. Jazairy est l’auteur de livres et d’un grand nombre d’articles dans la presse internationale sur le développement, les droits de l’homme et sur l’actualité.
 
Les Rapporteurs spéciaux font partie de ce que l’on nomme les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Le terme " procédures spéciales ", qui désigne le plus grand corps d’experts indépendants au sein du système onusien des droits de l’homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d’enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l’homme afin de traiter de la situation spécifique d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et siègent à titre personnel.

Pour de plus amples informations et les demandes des médias, veuillez contacter Johanne Bouchard (+41 22 917 9827 / jbouchard@ohchr.org) ou écrire à srculturalrights@ohchr.org

Pour les requêtes des médias relatives à d’autres experts indépendants de l’ONU:
Xabier Celaya, Droits de l’homme, Nations Unies – Unité Médias (+ 41 22 917 9383 / xcelaya@ohchr.org)

Vous pouvez accéder à ce communiqué de presse en ligne

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