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Communiqués de presse Procédures spéciales

Myanmar : Une experte des Nations Unies appelle à la retenue dans le cadre des opérations de sécurité dans l’État d’Arakan

Sécurité dans l’État d’Arakan

11 août 2017

GENEVE (11 août 2017) – Une experte des droits de l’homme des Nations Unies s’est déclarée très préoccupée par les informations selon lesquelles un bataillon des forces armées aurait été dépêché vers l’État d’Arakan à l’ouest du Myanmar pour aider les autorités locales à renforcer la sécurité dans la région.

" Ce développement, qui aurait eu lieu hier, suscite de vives inquiétudes, " a déclaré Yanghee Lee, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Myanmar. " Le gouvernement doit veiller à ce que les forces de sécurité fassent preuve de retenue en toutes circonstances et à respecter les droits de l’homme dans la gestion de la sécurité dans l’État d’Arakan. "

Mme Lee a ajouté: " Je songe en particulier aux allégations de graves violations des droits de l’homme à la suite des opérations des forces de sécurité au lendemain des attaques portées contre trois locaux de garde-frontières à Maungdaw et Rathedaung, en octobre, et lors des affrontements ultérieurs en novembre. "

" J’ai noté dans le rapport sommaire de la commission d’enquête pour Maungdaw dans l’État d’Arakan, publié dimanche dernier, que de nombreuses allégations de violations des droits de l’homme font l’objet d’enquêtes ou de recommandations en vue de nouvelles enquêtes, " a souligné l’experte.

" La Commission présidentielle a admis qu’elle n’était pas en mesure de vérifier nombre des accusations de violations et de crimes dont des tortures, des viols et des incendies volontaires et a demandé que ces cas soient pris en compte comme il se doit par les autorités concernées, " a précisé Mme Lee.

" Des rapports de plus en plus nombreux font état d’incidents qui touchent la population locale, en particulier le meurtre de six villageois de la communauté Mro, le 3 août, " a-t-elle ajouté. " A la lumière de ces évènements, je partage l’inquiétude du gouvernement du Myanmar et de sa population concernant la sécurité et la sûreté des habitants de l’État d’Arakan. "

La Rapporteuse spéciale a reconnu la responsabilité de l’État en matière de sécurité et de protection des personnes vis-vis des attaques d’extrémistes mais a ajouté que cette responsabilité devait s’appliquer à tous les habitants et que les autorités ne devaient pas accorder plus d’attention à la sécurité de certains au détriment d’autres.

L’experte a rappelé que l’usage de la force doit toujours être conforme aux principes de nécessité et de proportionnalité afin de garantir le plein respect de la vie humaine. " Toute mesure décidée par les forces de sécurité ou toute opération entreprise pour protéger les régions concernées doit être exécutée conformément aux normes et règles internationales relatives aux droits de l’homme, " a insisté Mme Lee.

L’appel lancé par l’experte a trouvé appui auprès de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Agnès Callamard.

La Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, le Professeur Yanghee Lee, et la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Mme Agnes Callamard, font partie de ce que l’on nomme les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Le terme " procédures spéciales ", qui désigne le plus grand corps d’experts indépendants au sein du système onusien des droits de l’homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d’enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l’homme. Les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales sont des experts des droits de l’homme indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme, qui s’occupent de la situation particulière d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation. Ils siègent à titre personnel et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail.

Droits de l’homme, Nations Unies, page d’accueil du pays: Myanmar

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Xabier Celaya, Droits de l’homme, Nations Unies – Unité Médias (+ 41 22 917 9383 / xcelaya@ohchr.org)  

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