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Communiqués de presse Procédures spéciales

Selon un expert de l’ONU - «La coopération au développement est la clé pour concrétiser les droits à l’eau potable et à l’assainissement»

Journée mondiale de l’eau

21 Mars 2017

​GENÈVE (21 mars 2016) – Toutes les personnes concernées par la coopération au développement sont invitées par un expert des Nations Unies à collaborer afin de veiller à ce que les droits de l'homme à l'eau potable et à l'assainissement soient garantis pour tous les habitants du monde.

L'appel émane de Léo Heller, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'eau potable et à l'assainissement, qui l'a prononcé le 22 mars à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, avec pour objectif de mettre en lumière le rôle essentiel de la coopération au développement dans l'exercice concret des droits à l'eau et à l'assainissement.

M. Heller déclare : «La coopération au développement est un élément déterminant pour le financement de ces services dans de nombreux pays en développement et semble s'affirmer en fonction des engagements décrits dans le programme de développement durable à l'horizon 2030.» 

Bien que de nombreux États et organisations multilatérales aient fait part de leur intention de rendre concrets les droits à l'eau potable et à l'assainissement grâce à la coopération au développement, le Rapporteur spécial note qu'une approche fondée sur les droits dans les programmes et projets de développement semble être l'exception et non la règle.

«Il ne fait aucun doute que la coopération au développement peut servir de référence pour les personnes concernées par le secteur de l'eau et de l'assainissement, notamment les gouvernements des pays qui participent à des partenariats de coopération au développement» ajoute M. Heller.  «Si ces évolutions sont orientées par une approche fondée sur les droits de l'homme, elles peuvent contribuer à réaliser les droits à l'eau et à l'assainissement. Dans le cas contraire, elles peuvent avoir des conséquences négatives.»

Le Rapporteur spécial appelle à la constitution d'un cadre s'appuyant solidement sur les droits de l'homme, en donnant la priorité aux projets qui bénéficient aux plus pauvres et aux plus défavorisés et aux États partenaires afin de donner progressivement une réalité à ces droits. «Pour que les résultats soient efficaces et durables, les États doivent pouvoir s'appuyer sur des cadres juridiques, réglementaires et politiques solides. La coopération au développement doit donc mettre l'accent sur les activités de renforcement des capacités qui consolident les autorités locales,» déclare-t-il.

«Le financement de la coopération au développement est à la hausse mais, en général, l'eau bénéficie de davantage de fonds que l'assainissement,» constate M. Heller. «Les grandes installations reçoivent environ deux fois plus que les petites, indiquant ainsi que les zones urbaines sont favorisées au détriment des zones plus rurales.»

Le Rapporteur spécial entreprend d'autres recherches qui nécessitent des discussions avec des acteurs essentiels ainsi que des visites sur le terrain. Ses conclusions et les recommandations afférentes seront consignées dans un rapport présenté à l'Assemblée générale des Nations Unies en octobre. 

FIN

Léo Heller est le Rapporteur spécial sur le droit à l'eau potable et à l'assainissement et a été nommé en novembre 2014. Il est chercheur à la Fondation Oswaldo Cruz au Brésil et était précédemment professeur au département d'ingénierie sanitaire et environnementale à l'Université fédérale de Minas Gerais au Brésil, de 1990 à 2014. Pour en savoir plus.

Les Rapporteurs spéciaux font partie de ce que l'on nomme les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Le terme «procédures spéciales», qui désigne le plus grand corps d'experts indépendants au sein du système onusien des droits de l'homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d'enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l'homme. Les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales sont des experts des droits de l'homme indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme, qui s'occupent de la situation particulière d'un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Ils n'appartiennent pas au personnel de l'ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation. Ils siègent à titre personnel et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail.

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