LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME DEMANDE QUE SOIENT ACCRUS LES EFFORTS VISANT À PROTÉGER LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME EN COLOMBIE

24 juin 2002




La Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, Mme Mary Robinson, a fait part aujourd'hui de sa profonde préoccupation face à l'escalade de la violence et du harcèlement à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme en Colombie.
La Haut-Commissaire a mentionné les nombreuses menaces de mort proférées à l'encontre de la direction et des membres du Colectivo de Abogados José Alvear Restrepo (Collectif d'avocats José Alvear Restrepo) ainsi que les accusations lancées afin de discréditer le travail de l'organisation et remettre en cause son engagement en faveur des droits de l'homme. Dans la ville de Barrancabermeja - qui fut par le passé le théâtre de graves violations des droits de l'homme - des défenseurs des droits de l'homme ont également subi des menaces répétées , en particulier des membres de l'Organizacion Feminina Popular (Organisation populaire féminine) et notamment sa Présidente Yolanda Becerra. Diofanol Sierra Vargas, membre de cette organisation de femmes, a été assassinée à Barrancabermeja le 8 avril dernier.
Selon plusieurs rapports, la plupart de ces actes de violence et d'intimidation sont le fait de groupes paramilitaires. La Haut-Commissaire aux droits de l'homme s'est dite particulièrement inquiète des informations laissant entendre que des fonctionnaires de l'État, en particulier des agents des forces de sécurité, auraient fait des déclarations sans fondement entravant le travail des organisations de droits de l'homme et de leurs membres. "Tout cela contribue à créer un climat dans lequel les criminels ont le sentiment qu'ils peuvent menacer et attaquer en toute impunité les défenseurs des droits de l'homme", a déclaré Mme Robinson.
Mme Robinson a demandé au Gouvernement colombien de redoubler d'efforts pour protéger les défenseurs des droits de l'homme et se conformer de toute urgence à la Déclaration des Nations Unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus.
"J'ai pu constater par moi-même l'engagement et le courage des défenseurs des droits de l'homme colombiens qui, en dépit de la terrible violence et des troubles actuels, continuent d'œuvrer sans relâche à l'instauration de la paix et au respect des libertés fondamentales dans le pays", a déclaré la Haut-Commissaire.



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