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Notes de conférence de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Escalade des hostilités dans le nord de la Syrie

21 Octobre 2022

Des ruines dans la ville d’Ahsem, dans une zone rurale d’Edleb, au nord-ouest de la Syrie © Rami Alsayed/NurPhoto via REUTERS

L’escalade des hostilités dans le nord de la Syrie ce mois-ci a fait plusieurs morts et blessés parmi les civils. Cette évolution inquiétante de la situation a également été marquée par l’assassinat ciblé d’un militant actif sur les médias sociaux et de sa femme enceinte dans la zone rurale à l’est d’Alep. Nous sommes très inquiets pour l’ensemble de la population touchée par les combats, ainsi qu’au sujet des nouveaux déplacements massifs de civils.

Nous craignons que cette dernière montée des hostilités impliquant plusieurs parties, en particulier Hay'at Tahrir el-Cham et certains groupes armés affiliés à la Türkiye, ne s’étende et n’affecte d’autres régions du nord de la Syrie, notamment Alep et Edleb.

Le 7 octobre, un militant actif sur les médias sociaux et sa femme enceinte ont été abattus dans le quartier d’El-Sinaa, dans la ville d’El-Bab. Cet activiste avait organisé des sit-in et des manifestations contre les actions des groupes armés affiliés à la Türkiye dans la région, notamment la saisie de propriétés, et en avait rendu compte.

Par la suite, durant sept jours du 12 au 18 octobre, le HCDH a confirmé le meurtre d’au moins sept civils, dont quatre femmes et trois enfants, dans le nord de la Syrie. Au moins 11 autres personnes ont été blessées, à savoir deux femmes, sept hommes et deux enfants. Le nombre total de civils tués et blessés pourrait être plus élevé.

Les victimes se trouvaient dans les villes d’El-Bab, d’Afrin et de Kafr Janna et en périphérie de ces dernières, ainsi que dans d’autres zones au nord d’Alep. Les victimes ont été touchées par des frappes terrestres ou des tirs d’armes légères et de petit calibre dans des zones résidentielles à la suite des combats entre les différentes parties belligérantes.

Il est essentiel que les parties au conflit veillent constamment à épargner la population civile et les biens de caractère civil dans la conduite des hostilités et prennent toutes les précautions possibles pour éviter et, à tout le moins, réduire au minimum les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles et les dommages aux biens de caractère civil qui pourraient être causés incidemment.

Les rapports faisant état de frappes terrestres touchant des zones résidentielles sont également particulièrement alarmants, ce qui suscite des inquiétudes quant à la violation de l’interdiction des attaques sans discernement.

Nous demandons également à toutes les parties qui exercent des fonctions semblables à celles d’un gouvernement et un contrôle effectif des zones en question de veiller à ce que le droit à la vie des individus soit respecté et protégé, tout en garantissant les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association de la population.

Nous exhortons tous les États, en particulier ceux qui contrôlent des groupes armés ou qui ont une influence sur les parties au conflit, à user de leur pouvoir pour assurer une désescalade des opérations militaires et la protection des civils dans le nord de la Syrie.

Tous les efforts doivent être déployés pour parvenir à une solution politique durable, centrée sur la garantie d’une protection totale de tous les civils.

Pour plus d’informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter :

À Genève

Ravina Shamdasani : + 41 22 917 9169 / ravina.shamdasani@un.org ou
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Jeremy Laurence : +41 22 917 9383 / jeremy.laurence@un.org  ou
Marta Hurtado : + 41 22 917 9466 / marta.hurtadogomez@un.org

À Nairobi

Seif Magango : +254 788 343 897 / seif.magango@un.org

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