Résumé

Dans le présent rapport thématique à l’Assemblée générale, soumis en application de la résolution 54/10 du Conseil des droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur les incidences sur les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelles des produits et déchets dangereux, Marcos Orellana, explique que l’État a le devoir d’empêcher les substances et déchets dangereux de générer ou d’aggraver les injustices fondées sur le genre, en particulier à l’égard des femmes et des filles, des personnes de genre variant et des hommes pauvres, en particulier celles et ceux appartenant à des groupes marginalisés.

En raison d’une réglementation étatique insuffisante, la production et le rejet de grandes quantités de produits chimiques dangereux, provenant souvent des industries pétrochimiques, extractives et agricoles, ont de graves répercussions sur les droits humains. Les dommages sanitaires liés au genre et au sexe résultant de l’exposition à des substances dangereuses comprennent notamment l’infertilité, les fausses couches, la mortinaissance, les accouchements prématurées ou l’insuffisance pondérale à la naissance, les cancers et les maladies métaboliques dans l’ensemble de la société, avec de graves conséquences pour les droits à la santé, à la vie de famille, à l’intégrité physique et mentale ainsi qu’à un environnement propre, sain et durable.

De nombreuses femmes et filles sont particulièrement exposées aux substances toxiques non seulement pour des raisons biologiques, mais également du fait des tâches de soins qu’elles assument davantage. Les gouvernements devraient mieux financer les services de santé maternelle et procréative en utilisant un cadre en matière de procréation et améliorer les déterminants sociaux et environnementaux de la santé.