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Journée internationale des femmes – 8 mars 2020 « Le moment est venu d’agir » – Des experts des Nations Unies encouragent les hommes et les garçons à devenir des défenseurs des droits des femmes

06 mars 2020

GENÈVE (6 mars 2020) – Un groupe d'experts* des Nations Unies appelle les hommes du monde entier à faire partie de mouvements pour l'égalité des sexes et devenir des défenseurs des droits des femmes. « Aujourd'hui plus que jamais », préconisent-ils dans une déclaration commune* publiée juste avant la Journée internationale des femmes, célébrée le dimanche 8 mars.

« Le militantisme et les mouvements autonomes des femmes et des filles ont été les forces motrices de la promotion des droits des femmes et de l'égalité des sexes, et restent plus que jamais indispensables », a déclaré Meskerem Geset Techane, Présidente du Groupe de travail des Nations Unies sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles.

« Cependant, 25 ans après le Programme d'action de Beijing, la responsabilité des progrès accomplis ne peut pas continuer de reposer uniquement sur les femmes. Les hommes et les garçons doivent s'associer aux femmes et aux filles pour lutter en faveur de l'égalité des sexes et exiger la fin de l'impunité et le respect du principe de responsabilité concernant les violations des droits des femmes et l'accès à la justice », a-t-elle ajouté.

Les experts ont indiqué dans cette déclaration que beaucoup de progrès ont été réalisés depuis le lancement de la Journée internationale des femmes en 1977, mais ont fait remarquer que « ces progrès restent insuffisants ».

« Aujourd'hui, aucun pays dans le monde n'est totalement débarrassé de ses pratiques discriminatoires, et de nombreux États disposent encore de lois discriminatoires », peut-on lire dans la déclaration. « La discrimination à l'égard des femmes et des filles persiste et reste trop souvent incontestée ou normalisée. »

Cette discrimination est au cœur de tous les problèmes rencontrés par les femmes, indépendamment de leur identité ou de leur situation. Elle est présente à tous les niveaux de la vie des femmes et n'est en aucun cas accidentelle ; la discrimination est en effet politique et systémique. »

Les experts ont souligné l'importance d'adopter une approche transversale de la discrimination fondée sur le sexe, dans le but de comprendre et de répondre efficacement aux formes uniques de discrimination vécues généralement par les femmes pour des motifs de race, d'appartenance ethnique, d'origine nationale, de religion, d'orientation sexuelle, d'âge, ou encore de handicap.

Ces experts ont indiqué dans leur déclaration que « la discrimination à l'égard des femmes et des filles constitue une violation des droits humains qui ne peut être tolérée, et les États doivent être tenus responsables de la mise en œuvre de normes internationales pouvant garantir les droits des femmes et des filles et permettant de parvenir à une réelle égalité des sexes ».

« Le moment est venu d'agir », a déclaré Meskerem Geset Techane. « Il est indispensable de s'attaquer aux causes structurelles des inégalités et des attitudes et pratiques discriminatoires profondes afin de garantir l'égalité des sexes et un avenir durable pour tous. »

FIN

* Experts des Nations Unies : voir la déclaration complète* « Vingt-cinq ans après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de Beijing, aucun pays dans le monde n'est exempt de toute discrimination à l'égard des femmes »

Les Groupes de travail des Nations Unies, les Rapporteurs spéciaux et les Experts indépendants relèvent de ce qu'on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Le terme « procédures spéciales », qui désigne le plus grand corps d'experts indépendants au sein du système onusien des droits de l'homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d'enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l'homme afin de traiter de la situation spécifique d'un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement ; ils n'appartiennent pas au personnel de l'ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et sont nommés à titre individuel.