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Communiqués de presse Procédures spéciales

République Centrafricaine : L’Experte des Nations Unies condamne des attaques meurtrières et appelle à renforcer la protection des civils

24 Mai 2019

​anglais

GENEVE (24 mai 2019) L’experte Indépendante sur la situation des droits de l’homme en République Centrafricaine (RCA), Marie-Thérèse Keita Bocoum, condamne avec la plus grande fermeté les récentes attaques qui ont conduit à la mort de plus de 49 personnes entre le 19 et 21 mai dans plusieurs villages de la Préfecture de l’Ouham-Pendé. 

« Si des groupes armés revendiquent leur place dans le processus de paix, ils doivent immédiatement mettre fin à la violence. Ils doivent aussi se rappeler qu’ils peuvent être poursuivis pénalement soit pour leur implication directe dans la commission de ces actes odieux ou du fait de leur position de commandement par rapport à leurs subordonnés, ainsi que leur influence et leurs responsabilités en tant que supérieurs hiérarchiques » a déclaré l’Experte Indépendante. 

Selon les informations communiquées à l’Experte Indépendante, les attaques dans les villages de Koudjili, Ndondjom, Bohong,Lemouna et Koui  qui sembleraient avoir été coordonnées serait le fait de combattants du groupe 3R. « Ces attaques pourraient être qualifiés de crimes graves si leur caractère coordonné et planifié, ainsi que l’intention des auteurs de tuer une large partie de la population de ces villages était avérée » a déclaré Mme Bocoum. 

« L’urgence est aujourd’hui à la protection des populations et l’Etat a la responsabilité première dans ce domaine » a indiqué l’Experte Indépendante. Elle encourage les autorités, avec l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), de renforcer les patrouilles conjointes dans les zones concernées afin de protéger les populations. 

« Il est aussi de la responsabilité de l’Etat de mettre l’action publique en mouvement afin de poursuivre les auteurs de ces actes » a-t-elle ajouté, encourageant la MINUSCA à appuyer les autorités dans ce contexte. Elle demande également aux responsables du groupe armé concerné de prendre leurs responsabilités en facilitant ces enquêtes, l’arrestation et la remise à la justice des auteurs présumés. 

« De tels actes sont susceptibles de mettre en danger la réussite du processus de paix » a indiqué l’Experte Indépendante. Elle a également souligné la responsabilité de tous les acteurs, en particulier les garants de l’accord de paix, de prendre les mesures qui s’imposent, y compris les sanctions prévues dans l’accord de paix et de peser de tout leur poids pour faire taire les armes et faire prévaloir la paix et la justice conformément aux demandes légitimes s des Centrafricains.

FIN

Marie-Thérèse Keita Bocoum est l’experte Indépendante sur la situation des droits de l’homme en République Centrafricaine Ce mandat a été créé par le Conseil des droits de l’homme le 27 septembre 2013. Mme Marie-Thérèse Keita Bocoum, ancienne professeure à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université d’Abidjan en Côte d’Ivoire, a occupé différents postes tant dans son pays qu’au sein de l’ONU. Elle a été Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Burundi, Représentante de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme auprès de l’UNOWA, mais également Directrice de la division des droits de l’homme et Représentante de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme au Darfour. 

Les Experts indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des " procédures spéciales " du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant. 

Page du HCDH sur le pays : République centrafricaine 

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