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Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Notes de presse sur le Yémen

Note de presse : Yémen

19 Septembre 2017

Porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies Rupert Colville
Lieu : Genève
Date : 19 septembre 2017

Yémen

Nous sommes très préoccupés par le fait que des civils, dont des enfants, continuent d'être tués dans des attaques menées par les comités populaires affiliés aux Houthis et les unités de l'armée loyales à l'ancien Président Ali Abdallah Saleh, ainsi que par la coalition menée par l'Arabie saoudite.

Au cours des cinq derniers jours seulement, nous avons reçu confirmation que trois enfants ont été tués et sept autres blessés dans les attaques des forces Houthis/Saleh dans le quartier de Salah de la ville de Taïz, tandis qu'à Marib, une frappe aérienne de la coalition a tué cinq autres enfants avec sept adultes.
 
Les décès à Taïz se sont produits le 15 septembre, lorsque deux obus de mortier ont été tirés dans des zones civiles, apparemment lors d'attaques menées sans discernement par les forces Houthis/Saleh vers 17h00, heure locale.  Un premier obus a touché une maison dans le quartier de Shab al Dhuba, tuant deux enfants et en blessant deux autres alors qu'ils jouaient dans la rue.
 
Un quart d'heure plus tard, un deuxième obus est tombé sur une route à environ 400 mètres de là, dans le quartier du marché Al-Sameil de la zone de Hawdh Al-Ashraf.  Là encore, il y avait des enfants dans la zone. Un enfant a été tué alors qu'il rentrait chez lui avec des provisions et cinq autres ont été blessés.

Nos observateurs sur le terrain ont vérifié que les trois enfants tués étaient âgés de six, huit et douze ans et les sept blessés avaient entre 8 à 13 ans; deux adultes ont également été blessés lors de ces attaques.

Dans les deux cas, les témoins pensent que les obus ont été tirés de positions contrôlées par les forces Houthis/Saleh. Selon les témoins, il n'y avait pas d'objectifs militaires ou de groupes armés dans ces zones. Il semble que le site militaire le plus proche était un bureau d'administration situé à environ 300-400 mètres de l'endroit où a explosé un des obus.

Le raid aérien de la coalition dans lequel des enfants ont aussi trouvé la mort a eu lieu le jour suivant, 16 septembre, à Marib, dans le quartier Al Qaramish.  Cinq enfants, quatre femmes et trois hommes de la même famille ont été tués lorsque leur camionette a été touchée par une frappe aérienne sur une route de montagne vers 16h50, heure locale. Tous les occupants du véhicule étaient des civils qui rentraient chez eux dans le district de Sarawah du gouvernorat de Marib. Ils venaient de passer près d'un mois à Sanaa où ils étaient allés chercher des soins médicaux. Il n'y a eu aucun survivant.

Tous ces incidents démontrent l'impact horrible de cette guerre brutale sur les enfants et les familles, et sur tous les civils. Nous exhortons, une fois encore, toutes les parties à exercer de la retenue, à cesser toutes les attaques sans discernement et à prendre toutes les précautions possibles pour distinguer correctement les objectifs militaires des biens de caractère civil et pour s'assurer que leurs attaques ne sont jamais dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil.

Depuis mars 2015, nous avons recensé 13 920 victimes civiles, dont 5 159 morts et 8 761 blessés. Leur nombre réel est probablement beaucoup plus élevé. Et comme l'a déclaré le Haut-Commissaire la semaine dernière, dans son discours au Conseil des droits de l’homme, les frappes aériennes de la coalition continuent d'être la principale cause des pertes civiles, y compris des enfants.

FIN
 
Pour de plus amples informations et pour les demandes de médias, veuillez contacter Rupert Colville (+41 22 917 97 67 / rcolville@ohchr.org)
 
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