Skip to main content

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Notes pour la presse sur le Venezuela et Bahreïn

Point de presse

14 Juillet 2017

Porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies: Liz Throssell
Lieu: Genève
Date: 14 juillet 2017

(1) Venezuela

La situation au Venezuela continue d’être particulièrement préoccupante et nous incitons, à nouveau, chacun dans le pays à n’utiliser que des moyens pacifiques pour se faire entendre.
 
Nous observons qu’une consultation publique devrait se tenir ce dimanche, organisée par l’Assemblée nationale dirigée par l’opposition et par d’autres groupes, sur plusieurs questions, notamment l’intention affichée par le Président Nicolas Maduro de réécrire la constitution. Nous invitons les autorités à respecter la volonté de ceux qui souhaitent participer à cette consultation et à garantir les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
 
Depuis le 1er avril, quelque 92 personnes ont été tuées et 1 519 blessées – en lien avec les manifestations en cours – selon les derniers chiffres fournis par les services du Procureur général. Le nombre de blessés serait en fait bien plus élevé. Il est indispensable que le gouvernement prenne des mesures afin de veiller à ce que les forces de sécurité, y compris la Garde nationale bolivienne et la Police nationale bolivienne, ne fassent pas usage d’une force excessive contre les manifestants et qu’elles interviennent conformément aux normes internationales des droits de l’homme dans l’encadrement de ces manifestations.
 
Selon les renseignements reçus de diverses sources, certains membres des forces de sécurité vénézuéliennes ont fait usage de tactiques répressives, intimidant et suscitant la peur chez les participants afin de les dissuader de manifester. De plus, des milliers de manifestants auraient été détenus de manière arbitraire et nous sommes très préoccupés par le fait que plus de 450 civils auraient été déférés devant des tribunaux militaires. Nous demandons au gouvernement de mettre immédiatement fin à cette pratique qui va à l’encontre du droit international des droits de l’homme, notamment les garanties relatives à une procédure régulière. Les civils accusés d’un crime ou d’un acte illégal doivent être présentés devant un tribunal civil. Toutes les personnes détenues de manière arbitraire doivent être libérées.
 
Nous lançons un appel à toutes les parties au Venezuela à renoncer à la violence et au harcèlement des opposants. A cet égard, nous condamnons tous les actes de violence tels que l’explosion qui, le 10 juillet, a blessé sept membres de la Garde nationale dans le quartier Altamira à Caracas.
 
Nous espérons que la consultation de dimanche se déroulera pacifiquement et dans le plein respect des droits de l’homme de tout un chacun.  

(2) Bahreïn

Nous sommes très préoccupés par la condamnation à deux ans de prison, prononcée le 10 juillet à l’encontre de Nabeel Rajab, co-fondateur du Centre bahreïni pour les droits de l’homme, pour avoir simplement exercé son droit à la liberté d’expression et d’opinion. Nous croyons comprendre qu’il sera à nouveau jugé pour d’autres chefs d’inculpation également liés à l’exercice de son droit à la liberté d’expression.

A plusieurs occasions, nous avons fait part de nos inquiétudes au gouvernement de Bahreïn concernant l’arrestation puis la détention de M. Rajab, reconnu coupable puis condamné pour avoir «publié et diffusé de fausses informations, déclarations et rumeurs concernant la situation intérieure du royaume qui nuiraient à son prestige et à son statut».

Les défenseurs des droits de l’homme à Bahreïn doivent pouvoir accomplir leur travail sans crainte de représailles et ne doivent pas risquer la détention ou faire l’objet de poursuites parce qu’ils exercent leur droit à la liberté d’expression. Critiquer le gouvernement ne doit pas être considéré comme un crime.

Nous constatons que M. Rajab est détenu depuis juin 2016. Nous appelons les autorités du Bahreïn à le libérer immédiatement et sans conditions.

Les restrictions persistantes imposées à la société civile et aux militants politiques, le fait de s’en prendre aux défenseurs et aux organisations de défense des droits de l’homme au Bahreïn sont particulièrement inquiétants. Nous exhortons le gouvernement à prendre les mesures nécessaires afin de respecter les obligations de Bahreïn en vertu du droit international des droits de l’homme, notamment de garantir les libertés d’expression, d’opinion et d’association et le droit à ne pas être arbitrairement privé de liberté.

FIN

Pour de plus amples informations et les demandes des médias, veuillez contacter Liz Throssell (+41 22 917 9466 / ethrossell@ohchr.org)

Vous êtes préoccupé(e) par le monde dans lequel nous vivons? Alors DÉFENDEZ les droits de quelqu’un aujourd’hui.  #Standup4humanrights et visitez la page web à l’adresse http://www.standup4humanrights.org

Taguer et partager - Twitter: @UNHumanRights et Facebook: unitednationshumanrights

VOIR CETTE PAGE EN :