Groupe consultatif de la jeunesse : un outil pour permettre aux jeunes de faire entendre leur voix à l’ONU
01 juin 2023
Les jeunes, qui sont confrontés à la discrimination et à de nombreux obstacles dans l’exercice de leurs droits, sont sous-représentés dans les institutions politiques. En effet, selon l’Union interparlementaire, moins de 3 % des parlementaires dans le monde ont moins de 30 ans. S’ils n’ont pas leur place dans les débats, ils ne peuvent pas participer aux décisions concernant leur avenir.
Pour veiller à ce que les jeunes aient leur mot à dire et contribuent aux efforts menés pour renouveler les engagements pris dans le cadre de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a lancé le Groupe consultatif de la jeunesse consacré à l’initiative « Droits humains 75 », une campagne d’un an lancée pour célébrer le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce Groupe consultatif est composé de douze jeunes militants du monde entier et au parcours remarquable qui travaillent sur diverses questions relatives aux droits humains.
« Alors que nous réaffirmons les engagements pris au titre de la DUDH, nous devons nous assurer que les jeunes sont au centre des débats, car ils décideront à leur tour de l’avenir des droits humains, qui est à la fois leur avenir et celui de la planète », a déclaré Imma Guerras Delgado, coordinatrice de l’équipe des droits des enfants et des jeunes du HCDH, qui gère le Groupe consultatif.
Le HCDH espère que le Groupe consultatif de la jeunesse contribuera à garantir l’intégration des points de vue des jeunes dans les activités de l’initiative « Droits humains 75 » et à faire en sorte que les jeunes aient leur mot à dire concernant les engagements relatifs aux droits humains pris à l’avenir. Le Groupe consultatif participera également au programme mondial de consultation des jeunes qui aura lieu en ligne au mois de juin et qui portera sur l’avenir des droits humains, dans le but d’élaborer une Déclaration de la jeunesse dans le cadre de l’initiative « Droits humains 75 ».
La voix de la jeunesse
Tala Odeh (ci-dessus), conseillère jordanienne du Groupe consultatif de la jeunesse âgée de 24 ans et étudiante à l’Université de Jordanie, a pour passion de faire connaître aux jeunes leurs droits et de promouvoir leur participation.
La jeune femme est à l’origine du réseau NAMA, un projet créé avec l’Adaleh Center for Human Rights Studies visant à former une nouvelle génération de défenseurs et de défenseuses des droits humains. Le projet a permis de créer un réseau de jeunes défenseurs et défenseuses des droits humains en Jordanie, au Liban, en Iraq, au Yémen, en Égypte et en Tunisie. Elle travaille également avec différentes ONG nationales dans le cadre d’un programme pour jeunes leaders dans le domaine des droits de l’homme.
« Le Groupe consultatif de la jeunesse me fournira la plateforme nécessaire pour communiquer les aspirations et les difficultés des jeunes de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord », a déclaré Tala. « Je pourrai aussi échanger avec des jeunes d’autres régions du monde pour trouver des solutions et des idées qui favorisent la participation des jeunes dans le domaine des droits humains.
Kaeden Watts travaille depuis plus de cinq ans en faveur de la justice climatique et des droits des peuples autochtones en Aotearoa/Nouvelle-Zélande, afin de faire changer les choses. Il est d’origine Ngāi Tūhoe, Ngāti Tūwharetoa et Ngāti Maniapoto.
Ce militant de 25 ans lutte contre les changements climatiques qui ont une incidence sur la santé des jeunes et des peuples autochtones en tant que membre du Forum international des peuples autochtones sur les changements climatiques et en soutenant diverses activités de sensibilisation menées par des personnes autochtones en Aotearoa/Nouvelle-Zélande. Il a pris part à des campagnes locales et a travaillé au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour aider les communautés marginalisées et défavorisées à s’épanouir.
« J’espère vraiment que ce processus permettra de développer ce lien, pour que nous puissions influencer et défendre les droits des jeunes et des sous-groupes de jeunes qui ont vraiment besoin de protection », a-t-il déclaré. « Il est important que nous ayons aussi la possibilité de faire partie du processus de décision pour défendre ces droits. »
Imma se réjouit de faire partie du Groupe consultatif de la jeunesse et de l’impact significatif qu’il aura sur le travail du HCDH.
« La création d’un Groupe consultatif de la jeunesse dans le cadre de l’initiative “Droits humains 75” permettra aux jeunes de se faire réellement entendre », a-t-elle déclaré.