Skip to main content

Joenia Wapixana, lauréate du Prix des droits de l’homme 2018

19 Décembre 2018

Joenia Wapixana est une pionnière à bien des égards. Elle a été la première de sa famille à aller à l’université, où elle y a étudié le droit ; elle est devenue la première avocate autochtone du Brésil en 1997 ; et en 2018 elle a été la première femme autochtone à devenir membre du Congrès brésilien.

Après avoir porté le différend foncier Raposa Serra do Sol devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme, Joenia Wapixana est devenue la première avocate autochtone à plaider et à gagner une affaire devant la Cour suprême du Brésil.

Elle souhaitait mettre fin à la violence contre les peuples autochtones du nord du Brésil, qui avaient été persécutés pendant des décennies car ils ne voulaient pas céder leurs terres ancestrales aux industries agroalimentaires.

" En 2008, nous avons obtenu un résultat positif. En 2009, cela a été confirmé. Ce verdict a donc servi à mettre fin à de nombreuses menaces et violations des droits de l’homme, a déclaré Joenia. " Sans terres, nous n’avons pas d’éducation, de santé, d’environnement, ou d’économie. C’est pourquoi la démarcation des terres autochtones relève aussi des droits de l’homme. "

" Soit vous luttez pour les droits de l’homme de votre peuple, soit vous perdez tout ", a-t-elle ajouté.

Joenia Wapixana est l’une des quatre lauréats du prestigieux Prix des Nations Unies dans le domaine des droits de l’homme cette année. On compte parmi les précédents lauréats Eleanor Roosevelt, Martin Luther King, Nelson Mandela, Jimmy Carter, Denis Mukwege, Malala Yusafzai, Amnesty International et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Il s’agit de la dixième édition du prix, qui coïncide avec le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Plus de 300 candidatures ont été reçues cette année.