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Le rapport de la Commission de l'ONU met l’accent sur les droits de l’homme en Corée du Nord

17 février 2014

En janvier 2013, Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a appelé la communauté internationale à accroitre ses efforts en matière de droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC). Le temps est venu, a-t-elle déclaré, de procéder à une enquête approfondie sur les crimes graves commis dans le pays depuis des décennies.

Lors de la session suivante du Conseil des droits de l'homme à Genève en mars 2013, une Commission d’enquête de l’ONU fut mise en place pour « étudier les violations de droits de l’homme majeures, systématiques et répandues en République populaire démocratique de Corée… en vue d’assurer une transparence totale, en particulier en matière de crimes contre l’humanité. »

La Commission a tenu des audiences publiques avec environ 80 victimes et témoins à Séoul, Tokyo, Londres et Washington, et procédé à plus de 240 entretiens avec des victimes et autres témoins, notamment à Bangkok, qui lui ont fait part des « atrocités ineffables » perpétrées par les autorités de Corée du Nord contre la population.

Le 17 février, la Commission d’enquête de l’ONU sur la RPDC a publié un rapport sans précédent donnant un compte-rendu détaillé du large éventail de crimes contre l’humanité commis dans le pays.

« La gravité, l’échelle et la nature de ces violations dévoilent une situation sans pareille dans le monde actuel, » spécifie-t-il.

« Parmi ces crimes contre l’humanité, figurent l’extermination, le meurtre, l’esclavage, la torture, l’emprisonnement, le viol, les avortements forcés et autres violences sexuelles, les persécutions politiques, religieuses, raciales ou liées à l'appartenance sexuelle, les transferts de population forcés, les disparitions forcées de personnes et le déclenchement conscient de famines prolongées, » souligne le rapport, ajoutant que « si ces crimes contre l’humanité persistent en République populaire démocratique de Corée c’est parce que les politiques, les institutions et l’impunité qui les rendent possibles demeurent en place. »

La Commission a prévu de présenter ses conclusions de manière officielle au Conseil des droits de l’homme à Genève le 17 mars 2014.

17 février 2014