DéclarationsHaut-Commissariat aux droits de l’homme
Observation de la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Liz Throssell sur la mort de l’opposant russe Alexei Navalny
16 février 2024
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Nous sommes consternés par l'annonce de la mort en prison de l'opposant russe Alexei Navalny.
Le HCDH, ainsi que d'autres organismes, avaient à plusieurs reprises exprimé de graves préoccupations concernant les accusations portées contre M. Navalny et sa détention répétée qui semblait arbitraire.
En août dernier, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, avait souligné que la dernière condamnation à 19 ans de prison soulevait des questions sur le harcèlement judiciaire et l'instrumentalisation du système judiciaire à des fins politiques en Russie et avait demandé la libération de M. Navalny.
Nous tenons à signaler qu'un État a une obligation accrue de protéger la vie des personnes privées de liberté. Si une personne meurt sous la garde de l'État, il est à présumer que l'État est responsable, une responsabilité qui ne peut être réfutée que par une enquête impartiale, approfondie et transparente menée par un organisme indépendant. Nous demandons instamment aux autorités russes de veiller à ce qu'une enquête crédible de ce type soit menée.
Nous demandons aux autorités russes de mettre fin à la persécution des politiciens, des défenseurs des droits humains et des journalistes, entre autres. Toutes les personnes détenues ou condamnées à diverses peines de prison en raison de l'exercice légitime de leurs droits, y compris le droit à la liberté de réunion pacifique et le droit à la liberté d'expression, devraient être immédiatement libérées et toutes les charges retenues contre elles devraient être abandonnées.
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