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Déclarations Multiple Mechanisms FR

Discours de cloture de M. Bacre Waly Ndiaye : Séminaire sur l’Examen Périodique Universel

03 Novembre 2011

Tunis, le 3 novembre 2011

Madame la Ministre,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers Collègues,

Nous voici au terme de notre périple à travers les eaux du 2ème cycle de l’EPU.

Comme pour le premier, il a fallu que des éclaireurs marchent bravement en tête du cortège. Vous le fûtes ; vous l’êtes encore.

Ces deux journées passées ensemble ont permis de

  1. Mieux intégrer les changements intervenus au niveau du second cycle. Qu’il s’agisse du nombre de pays, du temps consacré à leur examen, de la liste des orateurs ou du rôle des ONG et des institutions nationales des droits de l’homme ou encore de la Troïka, il est difficile de dire que vous êtes en terrain inconnu. En revanche, la substance et la prise de conscience de la nécessité d’ancrer davantage l’EPU dans les réalités de chaque pays ont pris une nouvelle dimension ;
  2. L’EPU sera un processus continu ou versera dans la vanité ;
  3. Sans volonté commune et inclusive d’œuvrer vers le but commun, qui est une meilleure promotion et protection des droits de l’homme, les résultats ne seront pas au rendez-vous ;
  4. Transformer l’EPU en simple question d’assistance technique c’est lui voler son mérite unique : celui d’avoir mis sur un pied d’égalité petites et grandes puissances comme les plus modestes pays. Cela ne veut pas dire que cette assistance est inutile mais à quoi sert d’ajouter du carburant là où il n’y a pas de moteur ?

Je suis sûr que chacun de nous a appris l’un de l’autre sur les points essentiels qui sont :

  1. La restitution et la vulgarisation des recommandations ;
  2. L’importance de les catégoriser et de définir les priorités ;
  3. La nécessité d’un mécanisme de coordination de l’action gouvernementale et non gouvernementale et d’une véritable coalition nationale pour les droits de l’homme. Je note au passage que dans ce domaine, bien de « petits » pays sont en avance et bien de grandes nations quelque peu empêtrées ;
  4. Le besoin d’un rapport national enrichi par la contribution de toutes les parties et respectant le rôle spécifique des institutions nationales des droits de l’homme et de la société civile. Et surtout, qui aborde franchement les réalités en notant les avancées et les défis. En effet, le 2ème cycle, ce n’est pas seulement rendre compte des recommandations du premier ;
  5. L’importance de rapports périodiques avant l’échéance du 5 mars 2012 ;
  6. La formidable opportunité qu’offre l’EPU comme outil de préparation d’un plan national d’action en faveur des droits de l’homme et comme outil de coopération avec le système des Nations dans le pays, et comme instrument de coopération régionale et internationale ;
  7. Le besoin de continuer ce type de séminaire pour aider les pays dans leur préparation et d’alimenter les fonds y destinés.

Je ne saurais conclure sans vous remercier du sérieux, de la bonne volonté, de l’expérience et de l’engagement que vous avez complètement démontrés durant nos travaux.

Et s’il y a un regret, c’est peut-être d’avoir à quitter cette terre tunisienne d’hospitalité qui a trouvé, dans cette période de bouleversement positif, le temps et le cœur de nous accueillir et de nourrir la flamme de l’EPU.

Je vous remercie de votre attention.

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