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Déclarations Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Les migrants sont de plus en plus exposés à la marchandisation et aux violations des droits de l’homme

Exposés à la marchandisation

18 décembre 2009

GENEVE (18 Décembre 2009) – Malgré les efforts constants de la communauté internationale, société civile comprise, pour promouvoir des conditions de migration saines, équitables, humaines et légales, les droits de l’homme des migrants restent souvent éludés et les migrants continuent d’être exposés à la marchandisation et aux violations des droits de l’homme. Aujourd’hui, en ce jour de célébration de la Journée internationale des migrants 2009, nous voudrions attirer votre attention sur la situation de deux groupes particulièrement vulnérables: les travailleurs domestiques migrants et les enfants.

Cette année, le Comité sur les travailleurs migrants a examiné la question des travailleurs domestiques migrants durant sa 11ème session lors d’un jour de discussion générale, pendant lequel ont participé les représentants des Etats, les agences des Nations Unies et des membres de la société civile. A la lumière des contributions faites lors de cet événement, nous recommandons vivement à tous les Etats, qu’ils soient d’origine ou de destination, de mettre en place une législation prenant compte du genre qui étend la protection des normes internationales du travail aux travailleurs domestiques migrants.

Nous appelons aussi les gouvernements à combattre les abus des agences de recrutement, à améliorer les voies légales à la migration et à ouvrir de mécanismes judiciaires pour les victimes de violence, indépendamment de leur statut sur le territoire. Comme il n'existe actuellement aucune convention internationale spécifique aux travailleurs domestiques, nous nous félicitons des travaux réalisés à l'OIT afin d’envisager un nouvel instrument pour les travailleurs domestiques, qui nous l'espérons, comblera de façon significative l’absence de protection.

La situation des enfants migrants demeure également une préoccupation particulière, notamment pour ceux qui sont non accompagnés et en danger d’être sujet à toutes sortes de trafic. Nous exhortons tous les États à intégrer dans leur législation, politiques et programmes sur les migrations une approche centrée sur les droits de l'enfant. En particulier, nous encourageons les pays à faciliter l'accès à l'éducation, aux soins de santé et à l’enregistrement de l’état civil à tous les enfants, dont les enfants migrants en situation irrégulière.

Il est important de rappeler que tous les migrants sont protégés par les droits de l'homme et des normes du travail, notamment la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, indépendamment de leur statut. Les enfants migrants, qu'ils soient accompagnés ou non et quelle que soit leur statut migratoire, ont également droit à tous les droits énoncés dans la Convention relative aux droits de l'enfant.

Aujourd'hui marque aussi le début de l'année précédant le 20e anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille*. Ensemble avec d'autres acteurs dans ce domaine, nous saisissons cette opportunité pour intensifier notre action de sensibilisation pour la ratification et l'application de la présente Convention et nous exhortons tous les États à envisager comme priorité de devenir partie à la Convention.

(*) Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille: http://www2.ohchr.org/french/law/cmw.htm

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