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Déclarations Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Le Secrétaire général affirme que l'avènement d'un « Iraq libre et souverain» serait le meilleur moyen d'honorer la mémoire de Sergio Vierra de Mello

25 août 2003

25 août 2003

Vous trouverez ci-après le discours du Secrétaire général, Kofi Annan, à la cérémonie commémorative en hommage à Sergio Vieira de Mello, à Rio de Janeiro, le 23 août 2003:

Je vous remercie d’être venus ici aujourd’hui; nous pleurons un fils bien-aimé du Brésil, un ami qui m’était très cher, un grand serviteur des Nations Unies.

Les peuples du Mozambique, du Liban, du Cambodge, de la Bosnie-Herzégovine, du Congo, du Kosovo – de beaucoup de pays, presque sur chaque continent et avant tout peut-être les habitants du Timor-Leste – se souviendront de lui comme d’un homme qui est venu les aider à une heure critique, pour atténuer leurs souffrances, pour se faire le défenseur de leurs droits fondamentaux.

Je pense que le peuple iraquien, lui aussi, s’en souviendra avec gratitude. Son travail, en Iraq, n’est pas terminé. Si Dieu le veut nous le terminerons. Son dernier souhait, juste avant de mourir, était que la Mission des Nations Unies ne fût pas retirée. Nous respecterons ce vœu. L’avènement d’un Iraq libre et souverain sera peut-être un moyen d’honorer la mémoire de Sergio, qui a donné sa vie à cette cause.

Quant à vous, Brésiliens, votre drapeau est en berne aujourd’hui, vous avez perdu l’un de vos fils les plus remarquables. Mais à l’avenir, ce drapeau, que Sergio a fait connaître dans beaucoup de pays, car c’était celui qui ornait son maillot quand il faisait de la course à pied, ce drapeau flottera plus haut que jamais. Sergio a servi son pays en servant le monde entier, et vous avez de nombreuses raisons d’être fier de ce fils du Brésil.

Nous partageons un peu de cette fierté, aux Nations Unies.

Pourtant nous ne comprenons pas, nous ne pouvons accepter que Sergio ait dû mourir à cette date, de cette façon, et nous ne croyons pas qu’un bien quelconque puisse découler de cette mort. Nous ne pouvons pas accepter que cette intelligence brillante, cette énergie, ce dévouement, cette loyauté aux idéaux des Nations Unies, nous aient aussi brutalement été enlevés. Nous ne pouvons rien imaginer de plus cruel, de plus absurde, de plus injuste.

Mais quand nous saluons son sacrifice et celui de ses camarades morts avec lui – nous nous rappelons qu’ils ont donné leur vie pour la défense de principes, pour la paix, pour la réconciliation – alors nous pouvons redresser la tête; et nous sommes fiers de travailler pour l’Organisation qu’ils servaient.

Sergio, mon ami, tu es entré au Panthéon des héros, des héros que les Nations Unies préfèreraient voir toujours en vie. Tu continueras dans notre souvenir à briller de la clarté la plus vive. Puisses-tu demeurer en paix!




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