Déclarations et discoursHaut-Commissariat aux droits de l’homme
Observation de la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Liz Throssell sur la nouvelle vague de fermetures d’ONG au Nicaragua
20 août 2024
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A partir de
Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
Lieu
Genève
La décision des autorités nicaraguayennes d’interdire 1 500 organisations de la société civile supplémentaires, dont environ la moitié sont des associations religieuses, est profondément alarmante, d’autant plus dans un pays où l’espace civique a été considérablement affaibli ces dernières années et où la liberté religieuse a fait l’objet de restrictions injustifiées.
Avec ces fermetures, officiellement annoncées lundi, plus de 5 000 organisations, dont des ONG, des médias et des universités privées, ont vu leur statut juridique annulé au Nicaragua, la plupart depuis la fin du mois de juin 2022. Tous leurs actifs sont sous le contrôle du Gouvernement.
L’impact majeur de ces mesures sur les droits à la liberté d’association et d’expression, ainsi que sur la liberté de religion, rend la défense des droits humains de plus en plus difficile au Nicaragua. Parmi les organisations de la société civile qui fonctionnent encore, beaucoup ont opté pour l’autocensure ou la dissolution en raison des lois restrictives qui limitent leurs activités.
Nous appelons une fois de plus les autorités nicaraguayennes à cesser d’imposer des restrictions sévères aux espaces civiques et démocratiques dans le pays et à garantir le respect des droits humains, conformément aux obligations internationales du Nicaragua en matière de droits humains.
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