Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
Lieu
Genève
La loi récemment adoptée sur les « valeurs familiales et la protection des mineurs » en Géorgie contient des dispositions qui présentent des risques pour un large éventail de droits humains, notamment les droits à l’égalité, à la non-discrimination, à l’éducation, à la santé, à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association, au respect de la vie privée, à la liberté et à la sécurité.
Le texte impose des restrictions discriminatoires à l’éducation, aux débats publics et aux rassemblements liés à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Il contient également des formulations vagues et perpétue des stéréotypes négatifs sur les LGBTIQ+ en créant notamment une fausse équivalence entre les relations homosexuelles consenties et l’inceste. La loi interdit la reconnaissance légale des couples de même sexe et des personnes transgenres. Elle entrave également l’accès de ces personnes aux soins de santé et affecte négativement les efforts de lutte contre le VIH/sida en Géorgie.
Nous craignons que cette loi n’encourage les discours de haine, n’entraîne une augmentation des incidents violents et ne renforce la stigmatisation, l’intolérance et la désinformation.
Nous exhortons le Parlement de Géorgie et les autorités compétentes à abroger cette loi et à veiller à ce que la législation du pays soit conforme à ses obligations internationales en matière de droits humains.
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