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Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Volker Türk prévient que les civils paieront à nouveau le prix du nouvel éclatement du conflit syrien

14 Septembre 2023

Affrontements dans la zone rurale de Manbij, en Syrie, le 6 septembre 2023. Bekir Kasim / Agence Anadolu Agency

GENÈVE (14 septembre 2023) – Les récents affrontements qui ont éclaté dans le nord-est de la Syrie entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes et le Conseil militaire de Deir-ez-Zor dirigé par les pays arabes ont touché de plein fouet les civils et soulèvent des problèmes plus larges en matière de sécurité qui risquent d’exacerber une crise humanitaire déjà grave, a déclaré aujourd’hui Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

« Les signes avant-coureurs d’un nouvel éclatement du conflit en Syrie sont alarmants. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester les bras croisés et de regarder le pays s’enfoncer encore plus dans un conflit sans fin, qui a déjà marqué la vie de tant de civils », a déclaré le Haut-Commissaire.

« Ces 12 dernières années, les civils ont souffert d’une multitude de violations des droits humains et d’atteintes à ces droits, ainsi que d’autres problèmes liés aux conflits, aux épidémies, à la pandémie et, plus récemment, au tremblement de terre dévastateur. Aujourd’hui, sept Syriens sur dix ont besoin d’une aide humanitaire. »

M. Türk a relayé les appels lancés cette semaine par la commission d’enquête des Nations Unies sur la Syrie pour que cessent immédiatement les attaques contre les civils dans tout le pays, dans un contexte d’escalade des hostilités, et pour que l’on réponde à leurs besoins pressants.

Des combats ont éclaté dans le gouvernorat de Deir-ez-Zor le 27 août à la suite de l’arrestation du commandant du Conseil militaire de Deir-ez-Zor par les FDS. Le HCDH a depuis recensé l’assassinat d’au moins 23 civils. Des dizaines de personnes ont été arrêtées par les FDS pour leur implication présumée dans les hostilités. En conséquence, des milliers de civils ont fui leur foyer.

Les attaques ont touché des zones peuplées, notamment des camps pour personnes déplacées, des marchés, des installations de traitement des eaux et des centres de santé, a indiqué M. Türk. Les couvre-feux et les barrages routiers ont porté atteinte à la liberté de circulation et fait grimper les prix des denrées alimentaires et du carburant.

« J’appelle tous les débiteurs d’obligations à prévenir et à combattre toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international des droits humains commises par leurs forces, notamment en obligeant les responsables à rendre des comptes », a-t-il déclaré. « Le principe de responsabilité est essentiel à une paix durable. »

Initialement confiné à Deir-ez-Zor, le conflit s’est rapidement étendu à Al-Hassakeh et à l’est de la région rurale d’Alep, et a impliqué d’autres groupes armés.

« J’ai bien peur que les tensions et les hostilités à Deir-ez-Zor et dans ses environs soient par la suite exploitées par d’autres parties tentant d’exercer leur influence », a déclaré M. Türk.

« Toutes les parties à cette nouvelle crise doivent mettre fin à leurs combats et s’efforcer de résoudre leurs différends par le dialogue afin d’éviter que le conflit syrien ne prenne une nouvelle dimension catastrophique. »

FIN

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