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Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale ouvre les travaux de sa cent quatrième session
09 août 2021
Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a ouvert, ce matin, les travaux de sa cent quatrième session, qui se tiendra de manière virtuelle jusqu’au mercredi 25 août prochain sous la présidence de Mme Yanduan Li.
La session a été ouverte, au nom du Secrétaire général des Nations Unies, par Mme Mona Rishmawi, Cheffe de la division État de droit, égalité et non-discrimination au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Mme Rishmawi a présenté le rapport complet établi par le Haut-Commissariat, à demande du Conseil des droits de l'homme, portant sur le racisme systémique et les violations commises par les forces de l'ordre à l'encontre des Africains et des personnes d'ascendance africaine, pour contribuer à la responsabilisation et à la réparation.
Pendant cette session, le Comité examinera les rapports présentés par le Liban et les Pays-Bas concernant l’application de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Cet après-midi, le Comité a adopté l’ordre du jour de la session qui s’ouvre. Le programme de travail provisoire et la documentation relatifs à la session sont disponibles sur le site internet du Comité.
Le Comité entamera demain, à partir de 16 heures, l’examen du rapport du Liban (CERD/C/LBN/23-24).
Déclaration d’ouverture
MME MONA RISHMAWI, Cheffe de la division État de droit, égalité et non-discrimination au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, a ouvert la cent quatrième session du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale au nom du Secrétaire général.
Mme Rishmawi a présenté le rapport complet établi par le Haut-Commissariat, conformément à la demande du Conseil des droits de l'homme à sa session de juin 2020, portant sur le racisme systémique et les violations commises par les forces de l'ordre à l'encontre des Africains et des personnes d'ascendance africaine, pour contribuer à la responsabilisation et à la réparation, et pour examiner les réponses des gouvernements aux manifestations contre le racisme.
Pour préparer ce rapport, le Haut-Commissariat a contacté, par le biais de 23 consultations en ligne, plus de 340 personnes, pour la plupart d'ascendance africaine, y compris des membres de la famille de personnes d'ascendance africaine tuées par des agents de la force publique de différents pays. Des consultations ont été organisées avec la participation d'universitaires, de praticiens, de représentants de la société civile, d'institutions nationales des droits de l'homme et d'organismes de promotion de l'égalité, d'experts régionaux des droits de l'homme et d'entreprises, de même qu’avec des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales des Nations Unies. Les travaux du Comité ont été au cœur des recherches et de l’analyse, a aussi précisé Mme Rishmawi.
Dans son rapport, le Haut-Commissariat conclut que les États doivent faire preuve d'une volonté politique plus forte pour accélérer l'action en faveur de la justice et de l'égalité raciales. À cet égard, le programme en quatre points figurant dans l'annexe du rapport du Haut-Commissaire expose les principaux changements nécessaires.
Ce programme appelle ainsi à démanteler le racisme systémique en modifiant les structures, les institutions et les comportements conduisant à une discrimination directe ou indirecte à l'encontre des Africains et des personnes d'ascendance africaine ; à veiller à ce que les responsables de l'application des lois rendent compte des violations des droits de l'homme et des crimes commis à l'encontre des Africains et des personnes d'ascendance africaine ; à veiller à ce que les personnes d'ascendance africaine et celles qui se dressent contre le racisme soient protégées et entendues ; et enfin à affronter les héritages du passé, à prendre des mesures spéciales et à rendre une justice réparatrice.
Parallèlement, a ajouté Mme Rishmawi, le renforcement de l'architecture antiraciste des Nations Unies se poursuit. Dans sa résolution 47/21 (2021), le Conseil des droits de l'homme a en effet créé un mécanisme international composé de trois experts spécialisés dans l'application des lois et les droits de l'homme, qui examineront le racisme systémique auquel sont confrontés les Africains et les personnes d'ascendance africaine dans l'application des lois et le système de justice pénale.
En outre, la résolution demande au Haut-Commissariat de renforcer son suivi pour rendre compte de ces questions et de prendre de nouvelles mesures au niveau mondial en vue d'un changement transformateur pour la justice et l'égalité raciales. Dans ce contexte, la collaboration de longue date entre le Comité et les mécanismes de suivi de Durban, notamment le Groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine, ainsi que celle du Rapporteur spécial sur le racisme, sont essentielles, a souligné Mme Rishmawi.
Le Haut-Commissariat soutiendra enfin les activités du mécanisme créé par le Conseil des droits de l’homme, de même que celles du Forum permanent pour personnes d’ascendance africaine, a fait savoir Mme Rishmawi.
Après cette déclaration, M. NOUREDDINE AMIR, membre du Comité, a insisté sur les difficultés pratiques que rencontrent actuellement les membres du Comité dans l’exercice de leur mandat.
MME VERENE SHEPHERD, également membre du Comité, a salué l’analyse faite par le rapport du Haut-Commissariat des causes profondes du racisme. Alors que l’on célèbre le vingtième anniversaire de la Conférence de Durban, il est à espérer que le rapport aura des effets concrets, a dit Mme Shepherd.
MME RISHMAWI a indiqué avoir participé directement à nombre des consultations préalables à l’établissement du rapport. Le Haut-Commissariat a alloué des ressources afin de rendre le programme opérationnel, a-t-elle indiqué. Les personnes d’ascendance africaine ont été désignées comme populations prioritaires dans le programme de travail du Haut-Commissariat. Celui-ci apportera son soutien à des organisations de lutte contre la discrimination raciale et le racisme sur le terrain.
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