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Communiqués de presse Conseil des droits de l’homme

Le Conseil des droits de l'homme examine la détérioration de la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé

Le CDH examine la situation dans le territoire palestinien occupé

18 Mai 2018

MATIN

GENEVE (18 mai 2018) - Le Conseil des droits de l'homme a ouvert, ce matin, les travaux de sa vingt-huitième session extraordinaire, consacrée à la détérioration de la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.

Cette session extraordinaire, présidée par l'Ambassadeur Vojislav Šuc de la Slovénie, a été convoquée suite à une demande officielle présentée le 15 mai par l'État de Palestine et par les Émirats arabes unis, au nom du Groupe des États arabes, et soutenue par une cinquantaine d'États.  

La séance s'est ouverte sur les déclarations du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, M. Zeid Ra'ad Al Hussein et du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, M. Michael Lynk.

M. Zeid a indiqué que, depuis que les manifestations ont débuté le 30 mars dernier, 87 Palestiniens, parmi lesquels douze enfants, ont été tués par les forces de sécurité israéliennes dans le contexte de ces manifestations et 29 autres, dont trois enfants, ont été tués dans d'autres circonstances.  Contrairement à ce qu'a affirmé un porte-parole de l'armée israélienne, ces faits ne constituent pas une « victoire de relation publique pour le Hamas » mais bel et bien une tragédie pour des milliers de familles, a souligné le Haut-Commissaire.  Les actions des manifestants à elles seules ne paraissent pas constituer la menace imminente à la vie ou la menace de blessure mortelle qui pourraient justifier le recours à la force létale, a affirmé M. Zeid.  Après onze ans de blocus, les Gazaouis sont privés de dignité et déshumanisés par les autorités israéliennes, à tel point que les officiels ne semblent même pas envisager que ces hommes et ces femmes puissent avoir un droit, ni même une raison, de manifester.  Le Haut-Commissaire a approuvé les appels lancés en faveur d'une enquête internationale, indépendante et impartiale, dans l'espoir que la vérité mène à la justice.

Pour sa part, le Rapporteur spécial a précisé qu'au cours des sept dernières semaines, plus de cent manifestants palestiniens avaient été tués par l'armée israélienne.  Parmi eux, des enfants, des journalistes, des professionnels de santé et de très nombreux jeunes hommes sans emploi.  Environ douze mille personnes ont été blessées, dont certaines gravement.  Quant à savoir qui en est responsable, le Rapporteur spécial a affirmé que c'est tout d'abord Israël et son commandement politique et militaire.  M. Lynk a souligné que la responsabilité pour les conditions qui prévalent à Gaza incombe également au Hamas, ainsi qu'à l'Autorité palestinienne et à l'Égypte, qui doivent aussi s'acquitter de leurs obligations envers la population de Gaza.

Israël et la Palestine ont fait des déclarations à titre de parties concernées.

Lors du débat qui a suivi ces déclarations, les délégations ont très largement condamné la mort de plus de cent Palestiniens à Gaza, dont des femmes et des enfants, et condamné le recours aux armes par Israël pour réprimer ces manifestations.  De nombreuses délégations se sont dites aux côtés des Palestiniens dans la réalisation de leurs aspirations légitimes.  La décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël a été condamnée par la grande majorité des délégations, certaines estimant qu'elle était « un clou de plus dans le cercueil de ce qui restait du processus de paix au Moyen-Orient ».  Pour une autre délégation, le transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem risquait d'encourager Israël à commettre de nouvelles violences contre les Palestiniens.  Plusieurs intervenants ont souligné à ce propos que la question du statut de Jérusalem devait être réglée par le biais des négociations et Israël a été sommé de mettre un terme à son occupation et à ses activités de judaïsation des lieux saints.  

D'autres délégations ont souligné le droit d'Israël de défendre son territoire, tout en lui demandant de respecter les droits fondamentaux des manifestants pacifiques et le principe de proportionnalité dans le recours à la force.  Un intervenant a regretté que la session extraordinaire ignore les véritables responsables de la situation, à savoir « le groupe terroriste Hamas », qui incite à la violence contre Israël.  

Enfin, le Conseil a été appelé, à de très nombreuses reprises, à être à la hauteur de ses responsabilités et à créer une commission d'enquête internationale indépendante sur les faits décrits par le Haut-Commissaire et le Rapporteur spécial.  Une délégation a insisté sur le fait que cette enquête devrait permettre de « faire la lumière sur ce qu'il s'est passé et pourquoi ».

La création de cette commission d'enquête fait l'objet d'un projet de résolution sur lequel le Conseil sera amené à se prononcer cet après-midi après avoir conclu son débat général, qui reprendra à 14 heures.

Déclarations liminaires

M. ZEID RA'AD AL HUSSEIN, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a indiqué que depuis que les manifestations ont débuté, le 30 mars dernier, 87 Palestiniens, parmi lesquels douze enfants, ont été tués par les forces de sécurité israéliennes dans le contexte de ces manifestations et 29 autres, dont trois enfants, ont été tués dans d'autres circonstances.  Plus de 12 000 personnes ont en outre été blessées, dont 3500 par des balles réelles.  Le pic des violences a été atteint lundi dernier, 14 mai, lorsque 43 manifestants ont été tués par les forces israéliennes – et ce bilan continue tristement de s'alourdir alors que certains des 1360 manifestants blessés ce jour-là par des balles réelles succombent de leurs blessures.  Ces personnes, dont beaucoup étaient totalement non armées, ont été touchées – dans le dos, à la poitrine, à la tête et aux membres – par des tirs à balles réelles, ainsi que par des balles en caoutchouc et par des gaz lacrymogènes.  Les forces israéliennes ont également tué 17 autres Palestiniens en dehors du contexte des cinq grands lieux de manifestations.  Au total, ce chiffre de 60 tués est le plus élevé pour une seule et même journée à Gaza depuis les hostilités de 2014, a fait observer M. Zeid.  

Contrairement à ce qu'a affirmé un porte-parole de l'armée israélienne, ces faits ne constituent pas une « victoire de relation publique pour le Hamas » mais bel et bien une tragédie pour des milliers de familles, a souligné le Haut-Commissaire.  Le Premier Ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, a affirmé que les manifestants étaient « payés par le Hamas » et que les forces de sécurité israéliennes « s'efforçaient de limiter les pertes en vies humaines » ; mais il existe peu de preuves d'une quelconque tentative de limiter les pertes durant ce lundi.  Même si certains manifestants ont jeté des cocktails molotov, utilisé des frondes pour jeter des pierres, envoyé des cerfs-volants enflammés vers Israël et tenté de découper les deux clôtures entre Gaza et Israël, ces actions à elles seules ne paraissent pas constituer la menace imminente à la vie ou la menace de blessure mortelle qui pourraient justifier le recours à la force létale, a affirmé M. Zeid.

Le Haut-Commissaire a rappelé que les Palestiniens avaient exactement les mêmes droits de l'homme que les Israéliens ; le même droit de vivre en sécurité et en toute liberté dans leurs maisons, en bénéficiant des services et opportunités adéquats.  Or, ils sont systématiquement privés de ce noyau essentiel de droits, a souligné M. Zeid.  Après onze années de blocus par Israël, les Gazaouis n'ont plus que peu d'espoir de trouver un emploi et leurs infrastructures s'effondrent, qu'il s'agisse d'électricité ou de services de santé.  Israël, en tant que puissance occupante au regard du droit international, est tenu de protéger la population gazaouie et d'assurer son bien-être, a rappelé le Haut-Commissaire.  Mais en fait, les Gazaouis sont privés de dignité et déshumanisés par les autorités israéliennes, à tel point que les officiels ne semblent même pas envisager que ces hommes et ces femmes puissent avoir un droit, ni même une raison, de manifester, a déclaré M. Zeid.

Personne n'a vu sa sécurité renforcée par les horribles événements de la semaine passée, a insisté le Haut-Commissaire.  La situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé continue de se détériorer, a-t-il souligné, précisant que les implantations de colonies se sont accélérées cette année, tout comme a augmenté la violence des colons.  Les démolitions de propriétés privées se poursuivent et la petite communauté bédouine de Khan al Ahmar, à l'est de Jérusalem, est hautement exposée à un risque de transfert forcé, a poursuivi le Haut-Commissaire.  Il a en outre déploré le large recours à la détention sans jugement – décrite comme une « détention administrative » - et les violations des garanties fondamentales associées à un procès équitable.  Par ailleurs, le manque d'obligation redditionnelle face aux allégations d'exécutions extrajudiciaires et autres violations sape la confiance dans la justice israélienne, a ajouté M. Zeid.

En conclusion, le Haut-Commissaire a approuvé les appels lancés par de nombreux États et observateurs en faveur d'une enquête internationale, indépendante et impartiale, dans l'espoir que la vérité concernant ces questions mène à la justice.  En mettant un terme à l'occupation, a-t-il souligné, la violence et l'insécurité disparaîtront largement.  Le Haut-Commissaire a exhorté Israël à agir en conformité avec ses obligations internationales.  

M. MICHAEL LYNK, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, a déclaré que les évènements qui se sont produits cette semaine, ces deux derniers mois, et ces onze dernières années à Gaza hantent la conscience de la communauté internationale.  Il s'agit d'un petit territoire enclavé, où deux millions de personnes vivent sous occupation, coupées du monde extérieur et confrontées à un blocus aérien, maritime et terrestre complet.  C'est une situation que les Nations Unies ont elles-mêmes qualifiée d'invivable et d'insoutenable et de forme de punition collective, alors que ces personnes ne demandent qu'à jouir de leurs droits les plus élémentaires, comme n'importe qui, a-t-il rappelé.  Certes, certains manifestants ont jeté des cocktails molotov, fait voler des cerfs-volants enflammés ou se sont jetés contre les barrières à la frontière, mais la grande majorité n'a commis aucun acte de violence et était désarmée ; ils marchaient, chantaient, protestaient contre leurs conditions de vie et demandaient un meilleur futur, a déclaré le Rapporteur spécial.

M. Lynk a ensuite indiqué que ces sept dernières semaines, plus de cent manifestants palestiniens ont été tués par l'armée israélienne.  Parmi eux, des enfants, des journalistes, des travailleurs médicaux et de très nombreux jeunes hommes sans emploi.  Environ douze mille personnes ont été blessées, dont certaines gravement.  Quant à savoir qui est responsable de ça, le Rapporteur spécial a affirmé que c'est tout d'abord Israël et son commandement politique et militaire – Israël qui reste la puissance occupante et qui impose depuis onze ans un blocus qui étrangle l'économie et la société de Gaza.  M. Lynk a ensuite souligné que la responsabilité pour les sinistres conditions qui prévalent à Gaza incombe également au Hamas, ainsi qu'à l'Autorité palestinienne et à l'Égypte ; ils doivent eux aussi s'acquitter de leurs obligations envers la population de Gaza, a-t-il insisté.  La responsabilité incombe également à la communauté internationale, qui doit forcer Israël à respecter le droit international, a ajouté le Rapporteur spécial.

Le Rapporteur spécial a rappelé qu'Israël, en tant que puissance occupante, est tenu de maintenir et de respecter les droits de l'homme des Palestiniens vivant dans le territoire occupé.  Comme tout un chacun, les Palestiniens sont détenteurs des droits de l'homme, y compris du droit de rassemblement pacifique, a souligné M. Lynk, avant de rappeler qu'il avait à plusieurs reprises ces dernières semaines, dans ses déclarations, exprimé sa préoccupation face à l'usage excessif de la force par Israël.  Israël doit respecter les principes de base de l'utilisation de la force et des armes à feu, a-t-il dit, rappelant que le « meurtre délibéré » et les « actes volontaire causant de grandes souffrances ou des blessures graves au corps ou à la santé » violent les conventions internationales et sont assimilables à un crime de guerre au titre du Statut de Rome.  

Pour le Rapporteur spécial, la situation est profondément asymétrique.  D'un côté des milliers de manifestants non armés, si ce n'est d'espoir, mais marchant avec dignité et vivant dans l'une des sociétés les plus pauvres de la région ; et de l'autre, la société militairement la plus puissante et économiquement la plus avancée de la région.  Toute condamnation des récents événements qui ne s'accompagnerait pas de poursuites en justice et d'obligation redditionnelle serait vide, a souligné M. Lynk.  La justice pour les victimes doit devenir une priorité de la communauté internationale, a-t-il conclu, demandant à la communauté internationale, par le biais des Nations Unies, d'entreprendre une enquête indépendante et impartiale sur les meurtres et les blessures survenus dans le contexte des manifestations depuis le 30 mars dernier.  

Parties concernées

Israël a dénoncé la tenue de cette session extraordinaire comme étant une nouvelle manifestation d'obsession anti-israélienne, ainsi qu'une récompense au Hamas pour sa stratégie consistant à utiliser les civils comme des boucliers humains.  Israël a assuré déplorer toute perte civile et a rappelé qu'il n'occupait plus Gaza depuis 2007, contrairement à ce qui est dit.  

La délégation israélienne a dénoncé, dans cette affaire, une exploitation cynique par le Hamas de sa propre population contre Israël.  Elle a regretté que de nombreux États membres se laissent berner par la description qui est donnée de manifestations soi-disant pacifiques, alors même que des cocktails molotov sont jetés.  La délégation a cité des déclarations de dirigeants palestiniens selon lesquels il ne s'agissait pas de « manifestations pacifiques » mais bien d'un mouvement dirigé par le Hamas.  Elle a aussi dénoncé l'attitude de l'Autorité palestinienne, notamment sa manipulation de la population palestinienne.  

Quand des explosifs sont lancés contre ses soldats, Israël se défend, de même que quand le Hamas creuse des tunnels pour attaquer les populations civiles, a poursuivi la délégation, ajoutant que tout État ferait de même.  Les chefs militaires d'Israël, et non le Hamas, prennent toutes les précautions possibles pour éviter les pertes parmi les civils, a déclaré la délégation israélienne, jugeant déplorable que le Conseil ferme les yeux sur la réalité sur le terrain.  

L'État de Palestine a commencé par remercier les États et groupes qui ont appuyé la tenue de la session extraordinaire d'aujourd'hui et parrainé le projet de résolution.  Il a également remercié les organisations non gouvernementales qui ont travaillé avec sa délégation et le Haut-Commissaire, de même que le Rapporteur spécial, pour les informations exactes qu'ils ont présentées.  Il a également affirmé avoir tout fait pour éviter une session extraordinaire sur la situation en Palestine, notamment après les déclarations « irresponsables » du président des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer leur ambassade.  Par ailleurs, l'État de Palestine, avec d'autres, a tenté à New York de faire condamner les actes qui se sont produits ces derniers jours à Gaza.  Mais « ceux qui prônent la haine » s'y sont opposés.  C'est pour cela que l'État de Palestine n'a pas eu d'autre choix que de saisir le Conseil des droits de l'homme, a-t-il assuré.

Le représentant palestinien a ensuite assuré que les manifestants palestiniens ont défilé avec des drapeaux palestiniens et non avec des armes.  Mais, les responsables israéliens n'en ont pas tenu compte, tirant à balles réelles sur ces manifestants.  Certains ont même déclaré que les manifestants « n'avaient pas de valeur et qu'ils doivent être tués comme les nazis », a encore affirmé l'orateur.  De son point de vue, ce qui se passe à Gaza est une question de droit.  Il a alors appelé ceux qui « ne connaissent pas le droit » à l'apprendre.  Il s'agit du respect du droit international et si les Palestiniens ont violé le droit, ils doivent en répondre.  Mais la même chose doit être exigée de l'autre partie, a-t-il conclu.

Débat général

Au nom de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Pakistan a dénoncé l'assassinat arbitraire de plus de cent Palestiniens, dont des femmes et des enfants, et condamné le recours aux armes pour réprimer des manifestants pacifiques.  Le transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem est contraire à toutes les résolutions des Nations Unies.  L'OCI constate que le comportement d'Israël conforte ses pires craintes.  Elle demande qu'il soit mis fin au recours disproportionné à la force et que les Palestiniens aient accès aux traitements médicaux.  Elle demande à la communauté internationale d'assumer sa responsabilité de protéger les droits des Palestiniens.

Au nom du Mouvement des pays non alignés, le Venezuela a fait part de sa vive préoccupation devant la décision unilatérale et illégale des États-Unis de déclarer que la capitale d'Israël était Jérusalem et d'y transférer leur ambassade.  Le Mouvement est préoccupé par toute autre initiative qui pourrait renforcer le contrôle de fait sur la Ville sainte et son annexion illégale par Israël, en violation des résolutions du Conseil de sécurité.  Les pays non-alignés considèrent que les atrocités commises contre le peuple palestinien sont des crimes de guerre et des violations de la quatrième Convention de Genève.

Au nom du Groupe africain, le Togo a réaffirmé sa position favorable au respect de la solution des deux États vivant côte à côte et en paix.  Les membres du Groupe africain suivent avec préoccupation la détérioration de la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés et appelle toutes les parties à faire preuve de retenue.

Au nom du Groupe arabe, les Émirats arabes unis ont déclaré que la situation qui prévaut à Gaza depuis plus de dix ans équivaut à un châtiment collectif.  Le Groupe arabe appelle la communauté internationale à mettre fin à cette situation.  Le Groupe arabe réaffirme son soutien au peuple palestinien et demande l'ouverture d'enquêtes pour faire la lumière sur les violations des droits de l'homme.

Au nom de l'Union européenne, la Bulgarie a déclaré que, tout en reconnaissant le droit d'Israël de protéger son territoire, l'Union européenne attend d'Israël qu'il respecte les droits fondamentaux des manifestants pacifiques et le principe de proportionnalité dans le recours à la force pour protéger ses intérêts de sécurité légitimes.  Les forces israéliennes doivent se garder du recours excessif à la force létale contre des manifestants non armés.  L'Union européenne appelle aussi le Hamas et les organisateurs de ces manifestations à faire preuve de responsabilité en évitant les provocations, tout en assurant la sécurité des manifestants.  L'Union européenne estime que des enquêtes transparentes devraient permettre de faire la lumière sur ce qu'il s'est passé et pourquoi, a dit le représentant, ajoutant par ailleurs la volonté de l'Union européenne de travailler avec ses partenaires à la reprise de négociations.

Le Brésil s'est dit indigné par les violences commises contre les civils palestiniens qui manifestent.  Il appelle les parties à la modération et exhorte Israël à respecter pleinement ses obligations en vertu du droit international des droits de l'homme et du droit humanitaire, ajoutant qu'il devra rendre des comptes.  Le Brésil s'est fait l'écho des appels lancés par le Secrétaire général des Nations Unies et le Haut Commissaire aux droits de l'homme pour que des enquêtes complètes, transparentes et indépendantes soient menées sur les événements récents.

Le Qatar a condamné le recours à une force démesurée et injustifiée ayant entraîné la mort de femmes, d'enfants et de personnes ayant des besoins particuliers.  Le Qatar a appelé la communauté internationale à s'acquitter de sa responsabilité à protéger les Palestiniens face aux attaques meurtrières israéliennes, et à faire pression sur Israël pour qu'il respecte ses obligations.  Le Qatar a demandé qu'une enquête sérieuse soit réalisée sur les événements récents.

L'Iraq a, de même, demandé à la communauté internationale d'obliger Israël à respecter ses obligations au titre du droit international.  L'Iraq a fait observer que les violations des droits de l'homme des Palestiniens constatées ces dernières semaines n'étaient pas un fait nouveau pour les Palestiniens, confrontés depuis de longues années à la violation de leurs droits fondamentaux.  L'Iraq a regretté que le Conseil de sécurité ne soit pas parvenu à défendre les droits des Palestiniens.  

Les Émirats arabes unis ont condamné l'escalade à laquelle se livre Israël et le recours excessif à la force à Gaza.  La délégation condamne également la décision des États-Unis et appelle les autres États à respecter la résolution 478 (1980) du Conseil de sécurité appelant au retrait des ambassades étrangères de Jérusalem. Les Émirats restent en outre aux côtés du peuple palestinien et demandent que soient traduits en justice les responsables des violations des droits de l'homme.

L'Égypte soutient également les droits du peuple palestinien et condamne le recours à la force par Israël.  Le respect de ces droits implique non seulement que des enquêtes soient ouvertes, mais aussi que les responsables de violations des droits de l'homme soient traduits en justice, a dit le représentant.  Il a indiqué que son gouvernement avait décidé d'ouvrir sa frontière avec Gaza pendant le Ramadan (15 mai au 14 juin).
 
Le Pakistan a dit que la barbarie qui se déroulait à Gaza n'avait plus sa place dans le monde; elle en rappelle d'autres, comme à Soweto en 1976.  Le Pakistan a fermement condamné les tueries impitoyables et les blessures infligés à d'innocents manifestants civils palestiniens non armés par les autorités d'occupation.  En outre, la décision à courte vue des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël était un clou de plus dans le cercueil de ce qui restait du processus de paix au Moyen-Orient.  C'est pourquoi le Pakistan appelle la communauté internationale à mettre en œuvre les droits du peuple palestinien, y compris son droit à l'autodétermination.

Le Pérou s'est dit consterné et indigné par la flambée de violence récente dans les territoires arabes occupés, qui porte atteinte au droit de l'homme le plus fondamental, le droit à la vie, et menace encore davantage la paix au Moyen Orient.  Ces événements doivent faire l'objet d'une enquête approfondie et transparente.  Le Pérou appelle toutes les parties éviter les provocations et à œuvrer pour la reprise du dialogue entre Palestiniens et Israéliens.

L'Afrique du Sud a jugé indispensable que le Conseil se réunisse pour entendre l'appel des Palestiniens privés de leurs droits et d'espoir.  Les craintes relatives au transfert de l'ambassade des États-Unis se sont malheureusement avérées.  La délégation a souligné que l'on pouvait dénoncer les politiques d'Israël sans être antisémite: il est juste que le Conseil se dresse contre tous les auteurs de violations des droits de l'homme.

La Belgique estime, elle aussi, que le Conseil est dans son rôle en dénonçant les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés.  Elle a demandé que les Nations Unies mènent une enquête sur ces faits, la responsabilité étant une condition du dialogue.  Israël a le droit de se défendre, mais doit, ce faisant, n'utiliser la force mortelle qu'en dernier recours.  Le Hamas a pour sa part la responsabilité d'éviter les provocations et de veiller à ce que les manifestations ne soient pas violentes.

L'Ukraine a déclaré qu'il fallait avancer vers une désescalade de la situation et faire en sorte que les parties reprennent le dialogue.  La position traditionnelle de l'Ukraine est en faveur de la solution fondée sur la coexistence de deux États et du respect des résolutions pertinentes des Nations Unies, des principes de Madrid et des objectifs de l'initiative de paix arabe.

La République démocratique du Congo a déclaré que ce qu'il se passe au Moyen-Orient était « simplement inacceptable ».  Du point de vue de la République démocratique du Congo, la question du statut de Jérusalem doit être réglée par le biais des négociations.  Si les revendications palestiniennes sont justes, on doit également reconnaître le droit d'Israël de vivre en paix et dans la sécurité.  Mais en attendant, le respect du droit international humanitaire et le respect des droits de l'homme, en particulier celui à manifester pacifiquement, doivent demeurer de rigueur.

Les États-Unis sont préoccupés par le regain de violence tout au long de la frontière avec Gaza.  Mais, de leur point de vue, cette session extraordinaire ignore les véritables responsables de cette situation, à savoir « le groupe terroriste Hamas », qui incite à la violence contre Israël.  Les États-Unis, qui affirment le droit d'Israël de se défendre, rejettent également les affirmations selon lesquelles des violations des droits de l'homme ont été commises, d'autant que « l'échelle de la violence est réduite en comparaison des pires situations à travers le globe. »  Alors que la résolution présentée aujourd'hui demande la création d'une commission d'enquête, les États-Unis estiment qu'il est « hypocrite de la part du Conseil des droits de l'homme de dépenser du temps et de l'argent pour une telle commission, alors qu'il n'y en a aucune sur les atrocités commises en République populaire démocratique de Corée, à Cuba, au Venezuela et sur l'occupation de la Crimée par la Fédération de Russie », a conclu le représentant.

L'Afghanistan a relevé que le manque de responsabilisation signalé par le Secrétaire général des Nations Unies et par le Haut-Commissaire sapait la confiance dans la justice israélienne.  C'est pourquoi l'Afghanistan appuie une enquête indépendante et impartiale sur les morts causées par la situation actuelle à Gaza et dans les territoires arabes occupés.

Cuba a également condamné les agressions criminelles d'Israël contre le peuple palestinien.  Émue par ces événements tragiques, Cuba condamne le mépris dont l'armée israélienne fait preuve envers le peuple palestinien.  Cuba a condamné le transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, qui ne fait qu'éloigner encore la perspective d'un règlement du conflit.

La Chine, très préoccupée par les nombreuses victimes à Gaza, a appelé les deux parties, mais surtout Israël, à faire preuve de retenue.  Elle souhaite la reprise des négociations entre les deux parties.  La Chine a dit avoir déjà fait une proposition de relance des négociations axée notamment sur des mesures propices au développement.

Le Mexique rejette la violence et le terrorisme.  Il a demandé aux deux parties concernées de tout faire pour éviter que la situation ne dégénère encore.  La seule solution au problème entre Israël et la Palestine est la solution fondée sur la coexistence de deux États, négociée sans condition préalable par les deux parties, a dit encore le Mexique.

Le Venezuela est alarmé par le recours excessif à la force par Israël contre des manifestants fiers et héroïques qui protestent pour leurs droits et contre la décision des États-Unis d'établir leur ambassade à Jérusalem. Ces actes ne doivent pas rester impunis et le Venezuela est favorable à la création d'une commission d'enquête sur ces faits.  Le Venezuela continue en outre de soutenir la solution fondée sur la coexistence de deux États.  

L'Équateur condamne la poursuite des violations des droits de l'homme à Gaza et les récentes attaques contre des manifestants pacifiques.  La délégation appelle Israël, puissance occupante, à respecter ses obligations internationales.  Elle appelle aussi la communauté internationale à mettre en œuvre la solution fondée sur la coexistence de deux États et à garantir la restitution des terres spoliées.

L'Australie déplore vivement et exprime sa tristesse pour les pertes en vies humaines et le grand nombre de blessés durant les manifestations de Gaza.  Il est tragique que l'on compte des enfants parmi les personnes tuées, a ajouté la délégation.  Elle a par ailleurs souligné qu'Israël avait des préoccupation légitimes de sécurité et avait le droit de protéger sa propre population.  Mais il doit aussi user de la force de façon appropriée.  L'Australie estime en outre que toute enquête doit être impartiale, ouverte et transparente et appelle toutes les parties à coopérer.  L'Australie reste engagée en faveur d'une solution fondée sur la coexistence de deux États et ne soutient aucune action portant préjudice à cette perspective.  

Le Sénégal a renouvelé son appel pour un règlement pacifique du conflit qui passera inévitablement par la création de deux États, la Palestine et Israël vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.  Le Sénégal a réitéré son attachement ferme au droit légitime du peuple palestinien à un État souverain, avec Al-Qods (Jérusalem) pour capitale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.  

Le Nigeria s'est dit très préoccupé de l'escalade de la violence dans le territoire palestinien occupé, en particulier à Gaza.  Il a demandé à Israël de mettre un terme aux violations des droits de l'homme dans les territoires qu'il occupe.  Le Nigeria a réaffirmé le droit du peuple palestinien d'exercer son droit à l'autodétermination.  Il a encouragé la reprise des pourparlers de paix entre les deux parties.

L'Arabie saoudite a condamné l'agression des forces armées d'Israël contre le peuple palestinien.  Elle s'est dite par principe aux côtés des Palestiniens dans la réalisation de leurs aspirations légitimes.  Elle a demandé à Israël de mettre un terme à son occupation et à ses activités de judaïsation des lieux saints.  L'Arabie saoudite a aussi dit avoir rejeté sans équivoque la décision des États-Unis de déplacer à Jérusalem son ambassade en Israël, et a mis en garde contre les répercussions que cette décision ne manquera pas d'avoir.

Les Philippines ont déclaré que tous les États doivent s'engager et respecter le droit international et le droit international humanitaire.  De fait, le pays condamne les actes de violence, en particulier ceux qui ont entraîné la mort de civils, dont celle d'enfants.  Elle s'associe aux appels lancés en faveur de la retenue et du respect des droits de l'homme.  Elle appelle en outre à la fourniture d'une assistance humanitaire à l'État de Palestine.  

Le Népal a demandé aux parties au conflit à Gaza de mettre un terme à la violence et à respecter les droits de l'homme et le droit international humanitaire.  La délégation s'est également déclarée perplexe face aux raisons qui ont conduit à la tenue de cette session extraordinaire.  De son point de vue, tant Israël que l'État de Palestine doivent s'engager de manière sincère au respect du droit international.

La Tunisie a déclaré que l'usage de balle létales contre des manifestants non armés, dont des enfants, démontre à suffisance qu'Israël n'entend pas respecter le droit international.  Cette situation doit soulever et réveiller les consciences, y compris celle de la communauté internationale, a dit le représentant, indiquant que pour cette raison, sa délégation soutiendra la résolution présentée aujourd'hui.  

L'Angola est très préoccupé par la situation catastrophique à Gaza, qui a entraîné la mort de femmes, d'enfants, de travailleurs de la santé et d'autres personnes.  Il a souligné que la commission qui sera nommée par le Président du Conseil des droits de l'homme devra être dotée d'un mandat clair.  L'Angola a exhorté les Palestiniens et les Israéliens de collaborer de manière constructive avec la commission.

La Malaisie a assuré le peuple palestinien de sa solidarité et de son soutien alors qu'il est victime d'actes brutaux commis par Israël, notamment des assassinats et des actes planifiés de terrorisme.  Le Conseil doit mener une enquête approfondie sur ces actes, dont les auteurs devront rendre des comptes.

L'Islande a demandé à Israël de mener une enquête indépendante et transparente sur les incidents en cause.  Elle a prié aussi la direction palestinienne de ne pas jeter de l'huile sur le feu et de veiller à ce que les manifestations soient effectivement pacifiques.  

La France a fermement condamné les violences commises par les forces armées israéliennes contre les manifestants palestiniens à Gaza, qui ont atteint un nouveau pallier cette semaine.  Elle ne peut accepter ce niveau de violence face au droit des Palestiniens de manifester pacifiquement, indépendamment du respect de la sécurité d'Israël auquel la France est attachée.  Toute la lumière doit être faite sur ces événements et la France soutient la résolution soumise aujourd'hui ainsi que la demande du Secrétaire général qu'une enquête indépendante et transparente soit conduite.  Elle a appelé Israël à appliquer des règles d'engagement conformes aux normes internationales.  Il est urgent de recréer les conditions nécessaires à la recherche d'une solution politique au conflit.  La France désapprouve, dans ce contexte, la décision des États-Unis d'ouvrir une ambassade à Jérusalem.

Le Saint-Siège a exprimé les préoccupations du Pape face aux événements qui se produisent en Terre sainte, ajoutant que la « guerre encourage la guerre. » Toutes les personnes impliquées dans ces violences et au-delà doivent garder à l'esprit le statut spécial de Jérusalem pour toutes les religions du monde, a encore déclaré l'Observateur.  

La Bolivie a dit déplorer la rupture du consensus international après a décision des États-Unis de transférer leur ambassade à Jérusalem. La Bolivie continue de soutenir la solution des deux États et la pleine mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations Unies.  Elle appuie le projet de résolution qui est proposé au Conseil pour adoption.

Le Liechtenstein a dit soutenir l'ouverture d'une enquête et la traduction en justice des auteurs de ces violences.  Si les autorités nationales ne le font pas, il est du devoir de toutes les parties d'assumer leurs responsabilités.  Le représentant a rappelé dans ce contexte que l'État de Palestine est partie au Statut de Rome créant la Cour pénale internationale et que la Cour procède actuellement à un examen préliminaire de la situation des Palestine.  Cette déclaration factuelle devrait figurer dans le projet de résolution soumis au Conseil des droits de l'homme.

La Jordanie a espéré que le Conseil assumerait aujourd'hui ses responsabilités devant le massacre des Palestiniens.  La Jordanie a fermement condamné l'occupation de Gaza.  Il n'y saurait y avoir la paix sans solution à la question palestinienne permettant au peuple palestinien de vivre libre et en paix sans oppression.  La Jordanie soutient une enquête internationale indépendante sur ces événements.  La préservation de l'identité islamique, arabe et chrétienne d'Al-Qods Al-Charif est une priorité du Roi.  Pour la Jordanie, Jérusalem est la capitale de l'État palestinien, c'est une réalité.

La Thaïlande est profondément préoccupée par la dernière vague de violence à la frontière entre Gaza et Israël, qui a fait environ 60 morts et plus de 2 000 blessés parmi les civils palestiniens.  Il a appelé toutes les parties concernées à mettre fin immédiatement à la violence et à faire un effort pour éviter toute nouvelle escalade de la situation.  Il a appelé toutes les parties à faire tous les efforts possibles pour trouver une solution durable au conflit.

L'Uruguay a condamné les événements d'une extrême violence dont Gaza a été le théâtre et qui ont été marqués par le recours disproportionné à la force par les forces de sécurité israéliennes.  Ces événements devront faire l'objet d'une enquête indépendante.  L'Uruguay a appelé toutes les parties à reprendre les négociations comme seul moyen de parvenir au plein respect du droit international.

Le Yémen a appuyé la convocation aujourd'hui de la session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme suite à l'agression systématique de l'État israélien contre le peuple palestinien.  Il y avait plus de 60 martyrs et des milliers de blessés.  Le Yémen a appelé la communauté internationale à condamner fermement Israël, qui se livre à une violation flagrante du droit international humanitaire et des droits de l'homme, y compris la quatrième Convention de Genève.  Il a demandé aux membres du Conseil de d'adopter le projet de résolution qui demande l'ouverture d'une enquête sur ce qu'il s'est passé à Gaza.

La Libye a ajouté que ces actes sapent les principes internationaux tandis que « la communauté internationale se mure dans le silence ».  La délégation en appelle donc à la conscience internationale et l'invite à soutenir l'ouverture d'une enquête.

L'Algérie a déclaré que le meurtre de plusieurs dizaines de palestiniens et les milliers de palestiniens blessés sont des crimes qui devraient être « fermement et unanimement condamnés ».  Mais au-delà de ces condamnations, le moment est venu de mettre un terme définitif à l'impunité dont jouit Israël depuis plusieurs années.  Dans ce contexte, le Conseil est tenu d'engager une enquête internationale pour les crimes commis au cours de ces dernières semaines ne restent pas impunis.  Israël doit rendre des comptes à la communauté internationale.  

L'Inde a appelé les deux parties à éviter toute escalade et à miser sur le dialogue, seule manière de résoudre la situation entre Israël et les Palestiniens.  L'Inde soutient pleinement le droit à l'autodétermination des Palestiniens.

Le Tadjikistan a condamné les meurtres de dizaines de Palestiniens et s'est dit choqué par le nombre de personnes désarmées parmi les victimes.  Le droit de manifestation pacifique doit être respecté, a demandé le Tadjikistan, estimant que seule une enquête indépendante pourra faire la lumière sur ce qu'il s'est vraiment passé à Gaza.  

La Syrie a condamné les massacres atroces de Palestiniens perpétrés par Israël.  Ces crimes, a relevé la délégation, ne se seraient pas produits si Israël ne bénéficiait pas de la protection des États-Unis au Conseil de sécurité, une protection qui empêche aussi le Conseil de ne publier ne serait-ce qu'un communiqué de presse en faveur des droits des Palestiniens.  

Le Viet Nam, qui soutient la juste cause du peuple palestinien et la solution des deux États, a appelé à une désescalade de la tension et à une reprise des négociations entre les parties, afin de garantir le respect des aspirations légitimes de toutes les parties dans la région.  

Les Maldives ont souligné que le monde avait été témoin de violations massives des droits de l'homme dans des proportions incalculables.  Des dizaines de jeunes sont morts à la suite d'actes cruels et inhumains et d'un usage injustifié de la force par les forces d'occupation israéliennes.  Il s'agit d'une violation grave de la quatrième Convention de Genève.  Les Maldives soutiennent le projet de résolution et l'ouverture d'une enquête pour les actes commis la semaine dernière.

La Suède, s'est pour sa part dite consternée par la violence et les nombreux décès.  Tout pays a le droit de défendre son territoire, mais la réaction doit être juste et proportionnée.  La Suède soutien le projet de résolution et l'ouverture d'une enquête sur ces événements.  Elle est en outre d'avis qu'une aide humanitaire urgente doit être envoyée à Gaza et dans les autres territoires palestiniens occupés.  

La République populaire démocratique de Corée a affirmé que « l'arrogance » d'Israël peut être attribuée au soutien de son allié au Conseil de sécurité, en l'occurrence les États-Unis, qui ont reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël.

Le Bangladesh a souligné que le transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem constituait une atteinte au droit international.  Alors que le Conseil de sécurité a échoué à adopter une position en raison de l'exercice du droit de veto, il est de la responsabilité du Conseil des droits de l'homme d'agir.  Le Bangladesh est en faveur de l'ouverture d'une enquête.  

Malte s'est dite préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire à Gaza et par le fait que les derniers événements font s'éloigner la perspective d'une solution à deux États.  Malte a demandé aux parties concernées de faire tout leur possible pour rouvrir des canaux propices à la recherche de la paix et de la stabilité.  Malte respectera le consensus international au sujet de Jérusalem, concernant notamment les représentations diplomatiques.

L'Indonésie a déclaré que la communauté internationale ne pouvait plus fermer les yeux sur la répétition des crimes et sur la situation épouvantable qui prévaut à Gaza.  Elle a donc appuyé la décision du Conseil de créer une commission internationale d'enquête pour faire la lumière sur les violations des droits de l'homme à Gaza.  L'Indonésie a fait observer en outre que le transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem était contraire à de nombreuses résolutions des Nations Unies et qu'il compromettait la paix dans la région.
 
Le Costa Rica a demandé à Israël de s'abstenir de recourir à la force excessive et de réprimer le droit légitime de manifester des Palestiniens.  Le Costa Rica a dit appuyer une action concertée de la communauté internationale contre les visées extrémistes et pour un processus de paix durable.

Le Mali a déploré les pertes en vies humaines de dizaines de Palestiniens, dont des enfants.  Il réaffirme son attachement à la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations Unies préconisant la solution des deux États.  Le Mali appelle également à la reprise immédiate des négociations dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient, l'objectif étant d'aboutir sans tarder à un règlement définitif du conflit.

Le Soudan a condamné les « massacres » commis par Israël et la décision des États-Unis de transférer leur ambassade à Jérusalem. C'est une provocation contre l'humanité, en plus d'être une violation des Accords d'Oslo.  Le représentant a appelé à la création d'une commission d'enquête.

Le Liban a condamné le meurtre de personnes désarmées, pour le simple motif d'avoir manifesté contre l'occupation.  Le Conseil des droits de l'homme doit donc prendre la bonne décision, notamment pour éviter que ce genre de crime ne soit à nouveau commis et que cesse l'occupation.  Le Liban plaide pour la création d'une Commission d'enquête.  

La Turquie a condamné le massacre commis par les forces israéliennes contre des civils palestiniens.  Elle a demandé au Conseil de faire en sorte que l'impunité ne prévale pas dans ce cas.  La Turquie a estimé, de plus, que le transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem n'avait aucune valeur juridique.  

La Namibie a demandé que les auteurs des violences contre les Palestiniens répondent de leurs actes.  Le transfert de l'ambassade des États-Unis va compliquer la recherche d'une solution à la crise, a fait observer la Namibie.  Le Conseil a un rôle essentiel à jouer dans cette situation.

La Mauritanie a dénoncé le déchaînement de violence israélienne contre le peuple palestinien.  La Mauritanie a souligné que le transfert de l'ambassade des États-Unis vers Jérusalem risquait d'encourager Israël à commettre de nouvelles violences contre les Palestiniens.

Oman est profondément préoccupé par les violations commises contre le peuple palestinien.  Les mesures unilatérales qui ont été prises n'ont pas aidé les efforts d'une solution à deux États soutenue par la communauté internationale.  Le droit légitime des Palestiniens de rejeter la décision des États-Unis de déplacer leur ambassade a été illégalement bafoué par la force et les meurtres, en violation flagrante des droits de l'homme et du droit international humanitaire.

La République islamique d'Iran a dit condamner les politiques israéliennes et la décision des États-Unis de déplacer leur ambassade.  Ces actes ouvrent des brèches dans le droit international, a dit le représentant, ajoutant qu'il revient maintenant à la communauté internationale et au Conseil des droits de l'homme d'assumer leur rôle.  

Sri Lanka a déclaré que la « violence engendre la violence » et que par conséquent qu'il est plus que jamais nécessaire que la communauté internationale revienne au premier plan.

Le Botswana a soutenu la tenue de cette session extraordinaire.  Il estime que l'ouverture d'une enquête était indispensable, de même que la mise en œuvre de la solution des deux États.  

La Nouvelle-Zélande a demandé à toutes les parties de prendre des mesures pour éviter la confrontation.  La Nouvelle-Zélande a souligné que la tragédie en cours montrait l'importance qu'il y a à parvenir à une solution durable du conflit entre Israël et les Palestiniens.

Bahreïn a dénoncé les violences commises contre des innocents désarmés et l'oppression exercée par Israël sur les Palestiniens.  Il a appelé à l'adoption unanime de la résolution portant création d'une commission d'enquête indépendante sur ces événements.

Le Maroc a exprimé sa profonde tristesse à propos des événements de Gaza et sa ferme condamnation de la violation flagrante du droit international par Israël, qui ne tient aucun compte de toutes les valeurs humaines.  Le Conseil des droits de l'homme devrait assumer ses responsabilités en créant une commission internationale indépendante pour l'établissement des faits.  Le Maroc estime en outre que toute interférence s'agissant du statut de Jérusalem conduirait à plus de tensions et à saper la paix.

Le Guyana a déclaré que les hostilités répétées ne font que multiplier le coût incalculable des pertes en vies humaines et de destructions matérielles.  Pour cette raison, sa délégation restera un fervent soutien des efforts visant à une résolution du conflit et à la réalisation de la solution fondée sur deux États.

Le Koweït, qui a été parmi les premiers à soutenir la tenue de cette session extraordinaire, a déclaré qu'il était plus qu'urgent d'agir contre les politiques israéliennes.  Cela implique la création et l'envoi d'une commission internationale d'enquête pour faire la lumière sur ce qu'il s'est passé et protéger les droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés.  Il ne faut pas oublier que la communauté internationale nous regarde, a dit représentant.

Le Canada a déclaré être extrêmement préoccupé par les nombreux décès à Gaza et s'est dit indigné qu'un médecin canadien compte parmi les nombreux blessés par balles.  Cela dit, la délégation ne peut pas soutenir le projet de résolution présentée aujourd'hui car il préjuge du résultat d'une enquête internationale.  Le projet de résolution est unilatérale et ne fait pas avancer les perspectives d'un règlement pacifique et négocié du conflit israélo-palestinien.  Le texte montre du doigt Israël sans désigner les autres parties aux violences

La Fédération de Russie a dit soutenir la reprise de négociations entre les parties, avec comme objectif de mettre un terme à l'occupation de territoires arabes, dont le Golan syrien occupé.  Du point de vue de la Russie, il n'y a pas d'alternative à une solution fondée sur la coexistence de deux États.

L'Irlande a rappelé que le droit international réglemente le recours à la force.  Certes, de nombreux manifestants ont tenté de traverser la frontière, mais aucun n'était armé et ne représentait une menace, a dit le représentant.  De ce fait, la délégation appuie le projet de résolution et demande l'ouverture d'une enquête internationale.

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