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Les atteintes contre les Rohingyas au Myanmar pourraient être des crimes contre l'humanité, alertent des experts des droits de l'homme des Nations Unies

Violations des droits au Myanmar

04 Octobre 2017

GENEVE (4 octobre 2017) - Le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et le Comité des droits de l'enfant ont appelé les autorités du Myanmar à mettre fin immédiatement aux violences qui sévissent au nord de l'État de Rakhine, à enquêter rapidement et efficacement sur les cas de violence contre les femmes et les enfants et à en poursuivre avec vigueur les auteurs.

" Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort des femmes et des enfants rohingyas victimes de graves violations de leurs droits humains, incluant des meurtres, viols et déplacements forcés ", ont déclaré les experts dans un communiqué conjoint publié aujourd'hui.
 
" De telles violations peuvent constituer des crimes contre l'humanité et nous sommes profondément préoccupés par le fait que l'État n'a pas pu mettre un terme à ces épouvantables violations des droits de l'homme commises à la demande des forces militaires et des autres forces de sécurité et dont les femmes et les enfants continuent à souffrir. "

Les Comités exhortent les autorités civiles et militaires du Myanmar à s'acquitter pleinement de leurs obligations en vertu de la Convention relative aux droits de l'enfant et de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, de faire preuve de diligence raisonnable et empêcher, enquêter, sanctionner et assurer réparation des actes commis par des particuliers ou des milices sous leur jurisdiction qui bafouent les droits des femmes et des enfants.

Pour établir pleinement les responsabilités, les Comités appellent également le Gouvernement du Myanmar à autoriser l'accès à la mission d'établissement des faits mise en place par le Conseil des droits de l’homme de l'ONU et à coopérer pleinement avec elle, afin qu'elle puisse mener des enquêtes approfondies et indépendantes.

Les experts ont également souligné que l'apatridie des femmes et des enfants rohingyas et leur déplacement prolongé les exposant à des niveaux élevés de pauvreté et de malnutrition limitant leur accès aux droits fondamentaux, dont l'éducation, l'emploi et les soins de santé, et restreignant leur liberté de mouvement.

" Nous exhortons les autorités du Myanmar à répondre aux besoins des femmes et des enfants rohingyas déplacés à l'intérieur du pays, ainsi que des femmes et des enfants rohingyas vivant dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, avec le soutien de la communauté internationale ", ont déclaré les experts.

" Cela doit inclure la fourniture de l'assistance nécessaire et la mise en place des conditions adéquates pour assurer leur retour rapide et durable dans leurs communautés d'origine, s'ils le souhaitent, en toute sécurité et dignité ". 

Les Comités demandent également au Gouvernement du Myanmar d'autoriser l'accès aux agences d'aide humanitaire et de coopérer pleinement avec elles.

FIN

Pour toute demande des médias, veuillez vous adresser à : Nicoleta Panta, +41(0) 22 9179310 /npanta@ohchr.org

Contexte

Les membres du Comité des droits de l'enfant et du CEDAW sont des experts indépendants des droits de l'homme provenant du monde entier, qui siègent à titre personnel et non en tant que représentants des États parties.

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