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Communiqués de presse Procédures spéciales

Les experts des Nations Unies demandent au Nigeria d’assurer la remise en liberté de toutes les personnes encore aux mains de Boko Haram

Nigeria / Boko Haram

09 mai 2017

GENÈVE (9 mai 2017) – Un groupe d’experts des droits de l’homme des Nations Unies s’est félicité aujourd’hui de la libération de 82 filles de Chibok qui étaient détenues par Boko Haram. Il a, par ailleurs, demandé au gouvernement nigérian et à la communauté internationale de prendre toutes les mesures nécessaires pour que les prisonniers de Boko Haram soient libérés en temps opportun et que les filles soient accompagnées dans le cadre de leur réadaptation et leur réintégration dans le plein respect de leurs droits de l’homme.
 
«C’est une avancée significative et nous saluons le gouvernement nigérian et toutes les personnes qui ont participé à la libération des filles. Nous espérons que ces filles retrouveront bientôt leurs proches,» ont déclaré les Rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur la vente d’enfants, Maud de Boer-Buquicchio, sur l’esclavage, Urmila Bhoola, et sur le droit à la santé, Dainius Pûras, qui se sont rendus* au Nigeria en 2016.

«Nous ne devons, toutefois, pas oublier tous les autres enfants et toutes les autres victimes, qui continuent à vivre en captivité sous le contrôle de Boko Haram,» ont déclaré les experts.

Rappelant que plus de trois ans après le violent raid mené dans le village de Chibok, 115 des 276 élèves enlevées sont toujours portées disparues, les experts demeurent extrêmement préoccupés par la détresse des filles toujours en captivité et de leurs familles.

«Il est urgent d’assurer la remise en liberté de tous les détenus, et nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier qui que ce soit,» ont souligné les experts. À cet égard, les Rapporteurs spéciaux ont exhorté le gouvernement nigérian à prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour les localiser et garantir la sécurité de leur retour.

Après la libération des 82 dernières filles, les experts des droits de l’homme ont également réitéré les appels lancés après la libération de 21 filles en octobre 2016, demandant à tous les Nigérians de rester solidaires et de les soutenir. «La libération n’est qu’une première étape sur le long chemin de la reconstruction et de la réadaptation,» ont réaffirmé les experts.

«Le gouvernement nigérian et les autres parties prenantes doivent veiller à ce que les service dont ces filles ont besoin, y compris l’aide psychosociale et les autres services de santé et informations sur les moyens de subsistance ainsi que l’accès aux traitements, soient disponibles,» ont-ils indiqué.

«En outre,» ont souligné les Rapporteurs spéciaux des Nations Unies, «le Nigeria doit demander des comptes aux coupables, tout en respectant les normes et les principes internationaux en matière de droits de l’homme.»

Les Rapporteurs spéciaux et les groupes de travail font partie de ce que l’on nomme les Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les Procédures spéciales, le plus grand corps d’experts indépendants du système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme généralement attribué aux mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance qui s’occupent de la situation spécifique d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et siègent à titre personnel.

Droits de l’homme, Nations Unies, page d’accueil du pays: Nigeria 

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