Skip to main content

Communiqués de presse Procédures spéciales

Des experts des Nations Unies commémorent le troisième anniversaire de l’enlèvement de jeunes filles au Nigeria avec un nouvel appel en faveur des filles «oubliées» de Chibok

Les «oubliées» de Chibok

12 Avril 2017

L'enlèvement des filles de Chibok – Troisième anniversaire, le 14 avril 2017

GENÈVE (12 avril 2017) – Des experts des Nations Unies spécialisés dans les droits de l'homme* lancent un nouvel appel au gouvernement nigérian afin qu'il prenne toutes les mesures nécessaires pour sauver 195 filles toujours portées disparues depuis qu'elles ont été enlevées dans leur lycée à Chibok, au nord du Nigeria, en 2014.

«Il est profondément choquant de constater que, trois ans après cet acte de violence aussi déplorable qu'effroyable, la majorité des jeunes filles sont toujours portées disparues,» ont déclaré les Rapporteurs spéciaux des Nations Unies qui se sont rendus au Nigeria l'an passé.

Les jeunes filles faisaient partie des 276 étudiantes enlevées sous la menace d'armes à feu, par les militants du groupe Boko Haram, le 14 avril 2014. Les experts se sont félicités de la libération, en octobre 2016, de 21 des jeunes filles détenues en captivité en la qualifiant de «progrès important et de possibilité pour elles de commencer leur long processus de rétablissement et de réadaptation».

Mais ils ont souligné: «À mesure que le temps passe, le sort des autres jeunes filles risque d'être oublié. Et nous ne pouvons l'accepter. Le gouvernement nigérian, avec l'aide de la communauté internationale, doit en faire davantage pour les localiser et les sauver.

Leur maintien en captivité est une immense source de souffrance pour leurs familles et leurs communautés: cette situation est tout simplement inacceptable,» ont ajouté les experts.

«Nous devons également nous souvenir que les filles de Chibok ne sont pas les seules à avoir subi une telle violence de la part de Boko Haram. Comme indiqué dans le rapport qui faisait suite à notre visite au Nigeria, des milliers de femmes et d'enfants auraient été enlevés depuis 2012.

Nous devons nous assurer que toutes les mesures envisageables sont mises en œuvre pour localiser et sauver l'ensemble des victimes de la violence exercée par Boko Haram,» ont-ils précisé.

«Il est également indispensable de rappeler que, pour les filles de Chibok et les autres détenues de Boko Haram, leur libération ne constitue que la première étape leur permettant de reconstruire leur vie. Les phases de réadaptation et de réinsertion ne sont pas faciles et nous devons veiller à ce que toutes celles qui ont été libérées bénéficient de toute l'aide nécessaire. Ce qui nécessite de collaborer avec les communautés et de garantir l'accès à la justice.

«Une approche globale des problèmes que vit le nord-est du Nigeria permettrait non seulement de réinsérer les femmes et les enfants victimes de Boko Haram mais aussi de renforcer les secteurs liés à la santé et à l'éducation qui sont essentiels pour la paix, la sécurité et le développement durable au Nigeria,» ont conclu les experts.

(*) Les experts des Nations Unies: Mme Maud de Boer-Buquicchio, Rapporteuse spéciale sur la vente d'enfants; Mme Urmila Bhoola, Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d'esclavage; M. Dainius Pūras, Rapporteur spécial sur le droit à la santé; Mme Maria Grazia Giammarinaro, Rapporteuse spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants; Mme Dubravka Šimonović, Rapporteuse spéciale sur la violence à l'égard des femmes, ses causes et ses conséquences; et Mme Alda Facio, actuelle Présidente-Rapporteuse du Groupe de Travail sur la question de la discrimination contre les femmes dans la législation et la pratique.

Les Rapporteurs spéciaux et les groupes de travail font partie de ce que l'on nomme les Procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Les Procédures spéciales, le plus grand corps d'experts indépendants du système des droits de l'homme de l'ONU, est le terme généralement attribué aux mécanismes indépendants d'enquête et de surveillance qui s'occupent de la situation spécifique d'un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement; ils n'appartiennent pas au personnel de l'ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et siègent à titre personnel.

Droits de l'homme, Nations Unies, page d'accueil des: Nigeria

Pour de plus amples informations et les demandes des médias, veuillez contacter Mme Eleanor Robb (+41 22 917 9800 / erobb@ohchr.org)

Pour les requêtes des médias relatives à d'autres experts indépendants de l'ONU:
Xabier Celaya, Droits de l'homme, Nations Unies – Unité Médias (+ 41 22 917 9383 / xcelaya@ohchr.org)

Vous pouvez accéder à ce communiqué en ligne

Tag and share - Twitter: @UNHumanRights and Facebook: unitednationshumanrights

VOIR CETTE PAGE EN :