Communiqués de presse Procédures spéciales
Des experts des Nations Unies appellent les dirigeants du G20 à protéger les droits de l’homme dans les chaînes d’approvisionnement mondiales
Les droits de l’homme dans le monde des affaires
28 mars 2017
GENÈVE (28 mars 2017) – Alors que les membres du G20 se réunissent à Genève pour préparer une déclaration ministérielle en faveur d'une croissance économique plus inclusive, une lettre ouverte* d'un groupe d'experts des Nations Unies souligne que l'objectif des chaînes d'approvisionnement durables ne pourra être atteint que si les droits de l'homme sont protégés et respectés.
La lettre du Groupe de travail sur les entreprises et les droits de l'homme faisait remarquer que si les chaînes d'approvisionnement mondiales ont apporté une contribution positive au développement économique et social, elles sont également associées à des conséquences négatives en termes de droits de l'homme.
«Bien trop souvent, les chaînes d'approvisionnement mondiales sont associées à des violations des droits de l'homme telles que les conditions de travail dangereuses, le travail des enfants et le travail forcé, la destruction des moyens de subsistance par les déchets industriels toxiques, les confiscations de terres sans compensation et la persécution de ceux qui s'élèvent devant ces abus,» a déclaré Michael Addo, l'actuel responsable du Groupe de travail des Nations Unies.
«Cette réalité met brutalement en lumière le fait que, pour que les chaînes d'approvisionnement soient socialement viables, les droits de l'homme doivent être respectés et protégés,» a insisté M. Addo.
Notant combien les activités des entreprises impliquées dans les chaînes d'approvisionnement mondiales affectent directement la vie de millions de personnes, au travail comme dans les collectivités, le Groupe de travail souligne l'énorme potentiel des chaînes d'approvisionnement mondiales à assurer le développement durable si les gouvernements et les entreprises agissent ensemble pour défendre les droits de l'homme.
«Le G20 représente 85 pour cent de la production économique mondiale, 75 pour cent du commerce mondial et les deux tiers de la population mondiale, incluant à la fois les économies "développées" et "émergentes". Les dirigeants du G20 sont donc idéalement placés pour répondre aux risques et répercussions en matière de droits de l'homme associés aux chaînes d'approvisionnement mondiales. Ils ont également une responsabilité particulière dans le domaine du leadership sur cette question cruciale pour notre époque,» a souligné M. Addo.
Les experts des Nations Unies ont précisé que les engagements et les initiatives du G20 en vue de promouvoir les chaînes d'approvisionnement durables doivent être fondés sur les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme**, la norme mondiale reconnue afin de prévenir et contrer l'incidence négative de l'action des entreprises sur les droits de l'homme.
CONCLUSIONS
(*) Lire la lettre et la liste complète des recommandations ici:
(**) Lire les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme:
Le Groupe de travail sur la question des droits de l'homme et des sociétés transnationales et autres entreprises a été créé par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en juin 2011. Ses membres actuels sont: M. Michael Addo (actuel Président), M. Surya Deva, M. Dante Pesce, Mme Anita Ramasastry et M. Pavel Sulyandziga. Pour en savoir plus.
Les groupes de travail font partie de ce que l'on nomme les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Le terme «procédures spéciales», qui désigne le plus grand corps d'experts indépendants au sein du système onusien des droits de l'homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants de supervision des droits de l'homme mis en place par le Conseil. Les Groupes de travail rendent compte au Conseil des droits de l'homme et à l'Assemblée générale des Nations Unies. Les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales sont des experts des droits de l'homme indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme, qui s'occupent de la situation spécifique d'un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts n'appartiennent pas au personnel de l'ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation. Ils siègent à titre personnel et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail.
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