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Communiqués de presse Organes conventionnels

Le Comité contre la torture tiendra sa cinquante-huitième session à Genève du 25 juillet au 12 août

20 juillet 2016

Il examinera les rapports du Burundi, du Honduras, du Koweït et de la Mongolie 

GENEVE (20 juillet 2016) - Le Comité contre la torture tiendra sa cinquante-huitième session à Genève, du 25 juillet au 12 août 2016.  Il examinera les rapports qui seront soumis par le Burundi, le Honduras, le Koweït et la Mongolie sur les mesures qu'ils ont prises pour donner effet aux dispositions de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.  Le Comité publiera, après la clôture de la session, des observations finales sur chacun des rapports examinés.

À l'ouverture des travaux  au Palais Wilson, lundi 25 juillet à 10h00, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, ou son représentant, s'adressera au Comité pour présenter les faits récents intéressant ses travaux.  Le Comité adoptera ensuite l'ordre du jour de la session, ainsi que le programme de travail (en anglais) et examinera des questions d'organisation.

Deux séances sont consacrées à l'examen de chaque rapport: la première consacrée à la présentation du rapport par la délégation et aux questions et observations des membres du Comité; la seconde, le lendemain après-midi, consacrée principalement aux réponses de la délégation.  Les comptes rendus du Service de l'information ne sont publiés qu'à la fin de l'examen de chaque rapport.  Le jour ouvrable précédant le début de l'examen d'un rapport, le Comité tient une réunion à huis clos avec des représentants d'organisations non gouvernementales, d'institutions nationales de droits de l'homme et des mécanismes nationaux de prévention de la torture du pays dont le rapport doit être examiné le jour suivant.

Le Comité examinera en premier lieu le rapport du Koweït (CAT/C/KWT/3) les observations finales (recommandations) du Comité formulées lors du dernier examen de cet État-partie en 2011figurant dans le document CAT/C/KWT/CO/2. Le Honduras présentera ensuite son deuxième rapport (CAT/C/HND/2) ; dernières observations finales en 2009: CAT/C/HND/CO/1). Quant au Burundi, il présentera un rapport spécial relatif à des allégations de torture, d’exécutions extrajudiciaires et de violences politiques ; les observations finales présentées par le Comité à l'issue de l'examen du second rapport du Burundi, en 2014, figurent dans le document CAT/C/BDI/CO/2. Enfin, la Mongolie défendra son deuxième rapport périodique (CAT/C/MNG/2, dernières observations finales en 2011: CAT/C/MNG/CO/1). 

Au cours de cette session de trois semaines, le Comité consacrera plusieurs séances à l'examen, à huis clos, des communications qui lui sont soumises par des particuliers qui s'estiment victimes de la violation d'une ou de plusieurs dispositions de la Convention par un État partie, ainsi qu'à l'examen, également à huis clos, de toute information semblant indiquer que des actes de torture seraient pratiqués de manière systématique par un État partie à la Convention. Il devrait aussi consacrer une séance publique, le 10 août, au suivi de l’article 19 de la Convention relatif aux rapports complémentaires que les États sont censés rendre tous les quatre ans sur toute nouvelle mesure prise, ainsi que tout autre rapport demandé par le Comité.

Des comptes rendus des séances publiques seront publiés en anglais et en français sur la page internet du Service de l'information des Nations Unies à Genève

La Convention

La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, adoptée par l'Assemblée générale le 10 décembre 1984 et entrée en vigueur le 26 juin 1987, compte 159 États parties.  Elle définit la torture comme «tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales sont intentionnellement infligées à une personne aux fins, notamment, d'obtenir d'elle ou d'une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d'un acte qu'elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d'avoir commis, de l'intimider ou de faire pression sur elle ou d'intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu'elle soit, lorsqu'une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite».

La Convention stipule que les États parties interdiront la torture et autres traitements inhumains dans leur législation nationale.  Elle dispose qu'aucune circonstance exceptionnelle ni aucun ordre d'un supérieur ou d'une autorité publique ne peuvent être invoqués pour justifier des actes de torture.  Elle prévoit l'extradition des coupables d'actes de torture afin qu'ils soient jugés dans le pays de leurs crimes ou dans n'importe quel État partie à la Convention. 

Le Comité peut, aux termes d'une disposition facultative de la Convention, procéder à une enquête confidentielle lorsqu'il dispose d'informations dignes de foi faisant état d'actes de torture.  L'enquête peut comporter une visite sur le territoire de l'État partie concerné.

Tout État partie à la Convention peut déclarer à tout moment qu'il reconnaît la compétence du Comité pour recevoir et examiner des communications présentées par ou pour le compte de particuliers relevant de sa juridiction qui prétendent être victimes d'une violation, par un État partie, des dispositions de la Convention (article 22).  Le plaignant doit avoir préalablement épuisé les voies de recours disponibles au niveau national.

Tout État partie peut en outre reconnaître la compétence du Comité pour recevoir des communications d'un État partie qui prétend qu'un autre État partie ne s'acquitte pas de ses obligations au titre de la Convention (article 21).  Le Comité n'a pas été saisi de plaintes au titre de cette disposition.

En vertu de l'article 20 de la Convention, si le Comité reçoit des renseignements crédibles qui lui semblent contenir des indications bien fondées que la torture est pratiquée systématiquement sur le territoire d'un État partie, il invite ledit État à coopérer dans l'examen des renseignements et, à cette fin, à lui faire part de ses observations à ce sujet.  En tenant compte de toutes observations éventuellement présentées par l'État partie intéressé et de tous autres renseignements pertinents dont il dispose, le Comité peut, s'il juge que cela se justifie, charger un ou plusieurs de ses membres de procéder à une enquête confidentielle et de lui faire rapport d'urgence.

Protocole facultatif pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture, entré en vigueur le 22 juin 2006, compte 81 États-parties. Il a pour objectif l'établissement d'un système de visites régulières, effectuées par des organismes internationaux et nationaux indépendants sur les lieux où se trouvent des personnes privées de liberté, afin de prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.  Le Protocole a institué à cette fin le Sous-Comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, composé aujourd'hui de 25 experts, qui coopère avec les organes de visite des lieux de détention que les États parties sont tenus de mettre en place en vue de prévenir la torture.  Chaque État Partie autorise le Sous-Comité et les mécanismes nationaux à effectuer des visites dans tout lieu placé sous sa juridiction ou sous son contrôle où se trouvent ou pourraient se trouver des personnes privées de liberté.  Le Sous-Comité a commencé ses travaux en février 2007.

Un Fonds spécial a été établi pour aider à financer l'application des recommandations que le Sous-Comité de la prévention adresse à un État Partie à la suite d'une visite, ainsi que les programmes d'éducation des mécanismes nationaux de prévention.  Le Fonds spécial peut être financé par des contributions volontaires versées par les gouvernements, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et d'autres entités privées ou publiques. 

Autres activités des Nations Unies dans la lutte contre la torture

Outre les mesures préventives contre la torture et de surveillance du respect de leurs obligations par les États, l'Assemblée générale a créé, en 1981, le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture (anglais) (en vertu de la résolution 36/151) pour recevoir des contributions volontaires de Gouvernements, d'organisations et de particuliers afin d'apporter une aide financière à des organisations non gouvernementales qui offrent une assistance humanitaire, psychologique, médicale, sociale, juridique et économique aux victimes de la torture aux membres de leurs familles.  La Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture est observée le 26 juin. 

Par ailleurs, le mandat de Rapporteur spécial chargé d'examiner les questions se rapportant à la torture, une procédure spéciale du Conseil des droits de l'homme, a été créé en 1985 (en vertu de la résolution 1985/33 de la Commission des droits de l'homme), notamment pour effectuer des visites d'établissement des faits dans les pays et présenter des rapports annuels au Conseil et à l'Assemblée générale.  Le Conseil a renouvelé ce mandat pour trois ans en avril 2014 par sa résolution 25/13.

États parties

La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants compte 159 États parties (figurent sous ce lien, à la fin de la liste des États parties, dans les différentes annexes avant les notes de bas de page, les informations concernant la reconnaissance ou non par les États parties des compétences du Comité relativement aux articles 20, 21 et 22 de la Convention). 

À ce jour, 81 États ont ratifié le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture visant l'établissement d'un système préventif de visites régulières sur les lieux de détention.

Composition du Comité

Le Comité est un organe de dix experts siégeant à titre personnel: Mme Essadia Belmir (Maroc), M. Alessio Bruni (Italie), Mme Felice Gaer (États-Unis), M. Abdelwahab Hani (Tunisie), M. Claude Heller Rouassant (Mexique), M. Jens Modvig (Danemark), Mme Sapana Pradhan-Malla (Népal), Mme Ana Racu (Moldova), M. Sébastien Touzé (France), et M. Kening Zhang (Chine). 

Le Comité est présidé par M. Modvig. Mme Belmir, Mme Gaer et M. Heller Rouassant sont Vice-Présidents, M. Touzé étant Rapporteur.

Calendrier des séances publiques consacrées à l'examen des rapports

Lundi 25 juillet
Après-midi      Koweït

Mardi 26 juillet
Après-midi      Réponses du Koweït

Mercredi 27 juillet
Matin              Honduras

Jeudi 28 juillet
Matin              Burundi
Après-midi      Réponses du Honduras

Vendredi 29 juillet
Après-midi      Réponses du Burundi

Mardi 2 août
Après-midi      Mongolie

Mercredi 3 août
Après-midi      Réponses de la Mongolie

Pour de plus amples renseignements et les demandes de la part des médias, veuillez contacter Liz Throssell (+41 (0) 22 917 9466 ou +41 (0) 79 752 0488 / ethrossell@ohchr.org)

Veuillez également consulter la page internet consacrée aux travaux du Comité ainsi que les communiqués et comptes rendus de séances préparés par le Service de l'information.

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